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14 juin 2008
Dernièrement, la station du Barachois a diffusé en première partie de soirée un reportage explosif d’Agnès Fouilleux, "Un aller simple pour Maoré". L’initiative, à mon sens, était courageuse et méritait des félicitations, ce que je renouvelle encore une fois. Mais je souhaite également féliciter les programmateurs de RFO Malakoff qui vont nous permettre de regarder ce soir “Les damnés du golfe d’Aden”, là aussi, en première partie de soirée.
Ce reportage pourrait être presque une suite, une suite parallèle au drame comorien. Il est vrai que les images qui sont de plus en plus présentes sur nos petits écrans, grâce au courage de grands reporters tels qu’Agnès Fouilleux ou Daniel Grandclément, mettent en colère. On n’aimerait pas avoir à les regarder, et pourtant, les faits sont têtus et ce n’est pas en se cachant la tête dans le sable que la misère endémique africaine disparaîtra.
Alors, ce samedi soir, il ne faut absolument pas manquer ce reportage. Après des mois de préparation, Daniel Grandclément a pu embarquer à bord d’un bateau qui transporte des réfugiés somaliens et éthiopiens fuyant la guerre ou la misère. « J’ai mis plusieurs semaines avant d’entrer en contact avec des passeurs qui ont accepté de me faire traverser pour la somme de 1.000 dollars », se souvient-il. Voilà donc le reporter entassé avec 130 autres passagers dans un canot de moins de 10 mètres de long, pour une traversée qui va durer 3 jours. Impossible de bouger, les réfugiés doivent rester immobiles, accroupis, imbriqués les uns dans les autres, sous l’œil de passeurs sadiques. Le premier qui remue le petit doigt reçoit des coups de ceinture, de matraque ou de jerrican. « Au début, les passeurs m’ont interdit de filmer, poursuit Daniel Grandclément. Chaque fois que je sortais ma caméra, ils menaçaient de me jeter à l’eau ».
Finalement, le reporter a réussi à filmer à 3 reprises les passagers malades, battus, humiliés, sur lesquels des hommes sans foi ni loi s’accordent le droit de vie et de mort. À l’approche des côtes yéménites, Daniel Granclément et ses compagnons d’infortune ont été brutalement jetés à l’eau.
Voilà ce que vous pourrez voir ce soir à la Télé si vous vous sentez concernés. Bien évidemment, ce n’est pas aussi distrayant que l’Euro 2008 et les acteurs noirs de cette tragédie. Même s’ils sont quelque part cousins de ceux qui foulent les pelouses suisses, ils n’ont pas les mêmes privilèges, lorsqu’ils courent, ce n’est pas pour un salaire de milliardaire, mais pour éviter les coups et la mort, pour le droit à la vie !
Alors, ce samedi soir, après avoir vu “Thalassa”, il faudra absolument faire un débriefing et en parler, car on ne peut laisser faire comme si ce n’était qu’un drame de plus.
La boutique des temps modernes
En 2005, on découvrait un documentaire de proximité comme on aimerait en voir plus souvent. “Grand petit monde de la Rivière des Roches” était donc le premier épisode d’une saga que l’on a pu découvrir sur RFO Télé le 3 août de cette année-là. Le microcosme des pêcheurs du village de la Rivière des Roches raconté pour la première fois à la télévision. Alexandre Boutié a vécu une année auprès d’eux pour pouvoir raconter ce petit monde de “copains d’abord”. Valère, Virgile, Tarzan, Malbar, Ti Gous... et les autres nous invitent à partager leur quotidien à travers leur vie de pêcheurs de bichiques. Un quotidien qu’ils n’ont pas forcément choisi, mais qu’ils aiment par-dessus tout. Leur vie à eux se passe au bord de la rivière, dans leur « boucan » à "attendre" la montée providentielle des bichiques. On a découvert au travers de ce documentaire un monde d’hommes avec ses joies et ses peines, difficile, tributaire des aléas climatiques, mais où l’amitié l’emporte sur tout le reste.
Plus tard, Alexandre Boutié réalisera un autre documentaire, mais cette fois, sur le “Grand chantier de la route des Tamarins”. Comme pour les pécheurs de bichiques de la Rivière des Roches, le jeune cinéaste s’attachera à faire ressortir le côté humaniste de l’aventure et Raymond Lauret rendra hommage à l’Homme Alexandre Boutié, qui a su mettre en images l’aventure humaine dans ce qu’elle a de plus beau. Dans son libre propos, le vice-président du Conseil régional s’exprimait ainsi : « Coup de chapeau à Alexandre Boutié, l’auteur du DVD, qui nous avait déjà enthousiasmé avec son “Grand petit monde de la Rivière des Roches”. Déjà, l’Homme, l’Homme était au cœur des scènes de vie ».
Avec la route des Tamarins, le jeune cinéaste confirme sa capacité à trouver dans le regard et dans la voix des gens simples cette grandeur qui explique que Paul Vergès a pu lui glisser que « du moment qu’on dit qu’elle est impossible, cette route, on va la faire » .
Après cet éloge, je viens rajouter quelques lauriers à la couronne qui se tresse autour du travail d’un Réunionnais qui capte les images nostalgiques d’une Réunion qui disparaît et d’une autre qui se fait jour, avec une grande humilité, mais surtout avec un grand talent. En avant-première, Alexandre Boutié a montré à la presse un nouveau volet de la vie des Réunionnais et, comme à l’accoutumée, c’est un film fort qu’il nous propose, un film proche de notre monde, et je ne vois vraiment pas ce que cette fois l’ami Raymond va pouvoir écrire dès qu’il aura vu cette réalisation. “La boutique des temps modernes” est un véritable condensé de bonheur, de joies mais aussi de peines et de nostalgies.
Alexandre Boutié a pendant 4 années filmé son quartier, parce que la beauté de l’âme, on la retrouve parfois près de chez soi, et plutôt qu’aller chercher ailleurs, pourquoi ne pas se servir du matériau brut que l’on côtoie tout près de sa maison. D’une boutique si chère à l’imaginaire réunionnais, le marchand de cailloux qu’est Alexandre a su créer un univers et cet univers lui ressemble, il ressemble au monde des gavroches de La Réunion qui, les cheveux en bataille et les shorts tachés de “sirop de la rue”, nous jettent au visage le rire insolent de leurs 10 ans. Alors, ce film que j’ai regardé avec gourmandise mais aussi avec interrogations, je me dis qu’il fait partie désormais du patrimoine de La Réunion comme l’histoire du poulbot réunionnais qu’est Alexandre. Ce documentaire, véritable bijou cinématographique, n’est pourtant pas innocent, et le cinéaste, à force de faire le mariole avec sa caméra, s’est retrouvé involontairement de l’autre côté du miroir aux chimères. Et puisqu’il fallait une fin à “La Boutique des temps modernes”, pendant le service cabaret ponctué d’un “Maréchal nous voilà”, la caméra se rebelle et se fait inquisitrice, faisant remonter à la surface les heures sombres de notre histoire. Alors notre cinéaste s’en sortira avec brio d’une jolie pirouette, non sans s’être acquitté de l’addition. Mais pour en savoir plus, il vaut mieux regarder ce magnifique documentaire.
Pour voir “La boutique des temps modernes” :
Le lundi 23 juin 2008 à 20h50 au Plaza à Saint-Denis dans le cadre du Festival Ekwa.
10-11/12-13 juillet 2008 : Projection du “Grand petit monde de la Rivière des Roches” et de “La boutique des temps modernes” (en présence des ministres Borloo, Alliot-Marie et Kosciusko-Moriset dans le cadre du Schéma d’aménagement du territoire.
Du 20 au 24 août, “La boutique des temps modernes” est en compétition au Festival International du Film Insulaire (Ile de Groix).
Enfin, ce documentaire sera diffusé dans l’émission “Archipels” le 24 novembre 2008 sur RFO Réunion.
Philippe Tesseron
http://tesseron.blogspace.fr/
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