
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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9 août 2008
À vouloir trop réformer, on perd le sens de valeurs, et il semblerait que notre Président de la République, le 8 janvier dernier, en annonçant la suppression de la publicité sur les chaînes du groupe France-Télévision de manière unilatérale, ait dérapé par un souci d’annonce. En effet, notre président ne peut s’empêcher d’annoncer pour annoncer ! Il suffit de lui tendre un micro pour qu’il ponde une nouvelle ’réforme’, mais ensuite, à charge pour les autres de trouver un contenu à une fausse bonne idée.
La réforme de l’audiovisuel public est sur les rails et il serait illusoire de penser que le gouvernement revienne en arrière, alors il faut désormais faire avec. Une chose est certaine, c’est que cette nouvelle réforme a fait un tel pataquès que notre Télévision publique aura bien du mal à s’en remettre. Le Président Sarkozy a réussi une chose, c’est de transformer France-Télévision en véritable bordel. Je sais, le mot est fort, mais je n’en vois pas d’autres pour qualifier les dégâts non "collatéraux" qui ont engendré cette annonce hasardeuse.
Alors que les Français sont majoritairement pessimistes sur l’avenir de l’audiovisuel public, selon un sondage de l’institut CSA paru il y a plusieurs semaines dans "Le Parisien/Aujourd’hui en France", il semblerait que le gouvernement soit sourd aux désirs de nos concitoyens. Depuis, bon nombre de syndicats, d’associations et de professionnels de la publicité ont tiré la sonnette d’alarme et crié au "casse coup".
À La Réunion également, la réforme est en passe de produire un séisme et ce n’est pas la cacophonie gouvernementale qui va arranger les choses. En effet, rien n’est véritablement clair dans la suppression ou non de la publicité sur le Réseau France Outre-mer et les professionnels de la publicité se sont fendus d’un courrier au secrétaire d’État Yves Jégo (voir encadré).
Tout cela n’augure rien de bon et l’on comprend assez bien le plan du Président de la République qui est de faire le maximum pour que la Télévision de service public marche le moins possible sur les plates-bandes des chaînes privées, tenues par ceux dont il ne fait aucun mystère d’avoir des sympathies.
Alors de là à penser que le but de l’Elysée est de réduire le plus possible France-Télévision de manière à ce que l’audiovisuel public ne devienne qu’une simple caisse de résonance du pouvoir, il n’y a pas loin. La preuve est évidente et c’est la CGT audiovisuelle qui le souligne et qui conteste l’idée de Nicolas Sarkozy de transformer France-Télévision en une seule et même entreprise. Il faut savoir que le ministère de la Culture travaille avec la DDM (Direction des Médias) sur le projet de loi. La loi actera la création de l’entreprise unique France-Télévision. Il s’agira donc d’abord de toiletter les textes existants en fonction de cette nouvelle dénomination.
L’affaire est à suivre et, la semaine prochaine, on reviendra sur ce regroupement qui augure d’une cure d’amincissement de notre Télé nationale.
Lettre ouverte à Monsieur Yves Jégo, Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer
Monsieur le Secrétaire d’État, les Agences Conseil en Communication de La Réunion ne peuvent que se réjouir de l’ouverture du paysage audiovisuel réunionnais avec l’arrivée prochaine de 10 chaînes TNT gratuites. Et de l’offre publicitaire élargie que cela pourrait représenter pour les annonceurs, dynamisant l’ensemble de l’économie locale grâce au développement des écrans publicitaires, moins saturés, plus ciblés, plus qualitatifs. Sauf que...
Sauf que c’est tout l’inverse qui risque de se produire si vous confirmiez votre intention de supprimer de manière programmée la publicité sur RFO, à l’encontre de la position quasi unanime des acteurs locaux, des préconisations du rapport du CSA rédigé par Alain Méar qui « recommande le maintien de l’accès de RFO au marché publicitaire », des conclusions de la Commission Copé et du discours officiel de l’Elysée ! En effet, l’analyse comparative des chiffres du marché de La Réunion et de la Métropole montre combien les situations sont différentes.
La suppression de la publicité TV sur les chaînes publiques en Métropole fait passer la part de marché des chaînes ouvertes à la publicité de 95% à 65,3%.
La suppression de la publicité TV sur la chaîne publique à La Réunion fait passer la part de marché des chaînes ouvertes à la publicité de 60% (Antenne Réunion plus TV Réunion, ce qui est déjà inférieur à la part des chaînes privées en Métropole)... à 31% ! (15% en Martinique, 5% en Guadeloupe et 0% dans les autres régions d’Outre-mer).
L’AACC Réunion rappelle qu’il est indispensable de maintenir à un minimum de 60% la part de marché de la TV ouverte à la publicité.
Une part de marché inférieure entraînerait un risque réel et sérieux de marginalisation de ce média : par sa perte de puissance et son manque d’intérêt pour les annonceurs si plus de la moitié des Réunionnais regardant la TV ne sont plus touchés par la publicité, par le manque de rentabilité des investissements en production de films publicitaires locaux de qualité, par une mise en situation de concurrence déloyale entre marques locales et marques nationales qui bénéficient de films publicitaires à gros budgets et déjà amortis sur le territoire national. Ce qui serait tout à fait préjudiciable, autant à la dynamique économique des entreprises et des marques réunionnaises qu’au financement des chaînes elles-mêmes.
Sans compter sur le fait que sur les 10 nouvelles chaînes TNT annoncées, la majorité serait des chaînes publiques et donc fermées à la publicité, développant l’offre télévisuelle aux téléspectateurs et réduisant d’autant - tout du moins dans un premier temps - la part de marché des chaînes privées !
Si suppression de la publicité sur RFO TV il doit y avoir, la suppression progressive est effectivement indispensable pour ne pas déstabiliser brutalement le marché.
Mais sa réduction planifiée à raison de 2 minutes par an durant 4 ans serait une grave erreur.
Cette réduction ne peut se faire qu’au regard des études Médiamétrie réalisées chaque année, permettant de mesurer la montée en puissance des chaînes privées ouvertes à la publicité et de leur transférer progressivement, et dans la même proportion, l’espace publicitaire de la chaîne publique.
Ceci afin de rester au plus près des 60% de part de marché des chaînes ouvertes à la publicité, seuil indispensable à la bonne rentabilité des investissements publicitaires et à la production de films publicitaires de qualité, permettant aux marques locales de rivaliser efficacement et de manière loyale avec les marques nationales.
Enfin, et au même titre que nous ne pouvons qu’être satisfaits de l’ouverture de l’offre TV à La Réunion avec l’arrivée de la TNT, nous ne pouvons que défendre le maintien de l’accès de la publicité TV sur RFO, dans des régions françaises où les grandes chaînes généralistes se comptent sur deux doigts, voire un seul doigt de la main, même si un rééquilibrage en faveur des chaînes privées est effectivement engagé.
Nous vous remercions de bien vouloir prendre en considération ces éléments essentiels et particulièrement lourds de conséquences pour l’ensemble de l’économie domienne.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Secrétaire d’État, en l’expression de nos respectueuses salutations.
L’Association des Agences Conseil en Communication de La Réunion
Philippe Tesseron
http://tesseron.blogspace.fr/
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