Luttes revendicatives

Mobilisation pour garantir un service public de qualité

Deuxième semaine de grève à la Poste de Saint-Denis

4 février 2003

Le conflit qui paralyse la poste de Saint-Denis s’est durci hier. Les grévistes ont bloqué la sortie des véhicules de distribution de courrier aux entreprises, ils craignaient que la direction fasse pression sur des personnes en contrat précaire pour distribuer le courrier.

Le conflit est entré dans sa deuxième semaine. Quelques 70.000 lettres sont en souffrance dans les locaux de la Poste, rue du Maréchal Leclerc à Saint-Denis. Une situation qui commence à devenir problématique. D’autant que dialogue semble rompu entre les grévistes et la direction. La dernière réunion de concertation entre les deux parties a eu lieu samedi. Elle n’a débouché sur aucune avancée.
Le personnel a donc choisi de durcir le ton, en interdisant, hier matin, aux véhicules de distribution du courrier aux entreprises de sortir. Les grévistes redoutaient que le courrier soit distribué par des agents en CDD (contrat à durée déterminée) et des emplois jeunes.
La direction a aussitôt demandé à un huissier de constater les faits afin d’être en mesure de saisir les juridictions compétentes pour entrave à la liberté du travail.
Les services de remise à domicile, des boîtes postales ainsi que quatre tournées de distribution (sur une quarantaine de prévue) ont tout de même été assurés hier.
Les habitants du Bas-de-la-rivière, des hauts de Saint-François et d’une partie du bas de la ville ont ainsi été livrés. Mais la grande majorité des
25.000 foyers du centre-ville dionysien restent privés de courrier depuis 10 jours.
Rappelons que les revendications des syndicats portent sur le manque d’effectif, l’utilisation de contrats précaires pour faire face aux lacunes (emplois jeunes, CDD) et la dégradation des conditions de travail.
De son côté, la direction estime avoir fait des propositions suffisantes pour faire avancer les négociations. Et dans un communiqué rendu public hier après-midi , elle indique que « FO-PTT a demandé par fax que les discussions puissent reprendre demain mardi 4 février à 7 heures en présence des autres organisations professionnelles ». Bien entendu, poursuit le communiqué « la Poste a donné son accord à FO-PTT tout en précisant qu’elle allait demander à la CFDT-PTT et à la CGTR-PTT de lui confirmer leur présence ».
En attendant la direction annonce la mise en place d’un « plan de continuité de service », afin de minimiser la gêne à ses clients. Ce plan consiste à faire appel à des « volontaires » et à une « force de travail complémentaire ».
Une initiative qui devrait envenimer un peu plus les relations avec les grévistes.


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