TÉLÉ-DÉCRYPTAGES DE PHILIPPE TESSERON

3 juillet 2008

À 19 heures 40 sur Antenne Réunion

Deux femmes en danger

Téléfilm américain réalisé par Rex Piano. Avec : Alexandra Paul, Nicholas Turturro, Dennis Christopher.

Enlevées et séquestrées par des truands, une mère et sa fille se retrouvent isolées l’une de l’autre. Toutes deux élaborent des plans d’évasion.
Des malfaiteurs enlèvent Samantha et sa fille, Gwen, qu’ils séquestrent dans des lieux différents. Totalement isolées, les deux otages déploient des trésors d’imagination pour échapper à leurs ravisseurs. Ceux-ci exigent que Samantha, ingénieur en informatique, leur permette d’accéder à une base de données protégée, contenant des informations capitales. En échange de ces précieux renseignements, les criminels affirment qu’il libèreront Samantha et sa fille. Mais ils sous-estiment les ressources de leurs otages. En effet, Samantha trouve le moyen d’entrer en contact avec les autorités. Quant à Gwen, elle parvient également à élaborer un plan d’évasion. Mais alors que chaque minute compte, un policier arrive sur place pour tenter de libérer les deux jeunes femmes...
À 20 heures sur Tempo.


Autant en emporte le vent

Film américain réalisé par Victor Fleming. Vivien Leigh (Scarlett O’Hara), Clark Gable (Rhett Butler), Leslie Howard (Ashley Wilkes), Olivia de Havilland (Melanie Hamilton).

À l’époque de la Guerre de Sécession, la vie mouvementée d’une belle aristocrate sudiste, fière et passionnée, amoureuse d’un aventurier cynique. En Georgie, en 1861, Scarlett O’Hara est une jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste. Courtisée par tous les bons partis du pays, elle n’a d’yeux que pour Ashley Wilkes, malgré ses fiançailles avec sa douce et timide cousine, Melanie Hamilton. Scarlett est pourtant bien décidée à le faire changer d’avis, mais à la réception des “Douze Chênes”, c’est du cynique Rhett Butler qu’elle retient l’attention...


À 20 heures 05 sur Télé Réunion

Il faut sauver Saïd

Téléfilm français réalisé par Didier Grousset. Avec Dean Mechemache (Saïd), Thomas Doucet (Antoine), Souad Amidou (la mère), Fellag (le père).

Saïd, 10 ans, fait partie des meilleurs élèves de sa classe. Mais cela change lorsqu’il entre au collège : perdu dans la foule des autres enfants, il se retrouve parmi les plus petits et les plus vulnérables. Dans la cour de récréation, Saïd découvre un univers hostile, fait de menaces, de racket, de complots et de divers trafics. Peu à peu, ces troubles gagnent sa propre famille, malgré les efforts de ses parents qui poussent leurs enfants à travailler sérieusement. Le frère de Saïd tombe sous l’influence de voyous et bascule dans la délinquance. Saïd fait tout ce qu’il peut pour ne pas sombrer, mais les tentations et les pressions se font de plus en plus fortes...

Votre soirée Télé

Très bonne soirée en perspective avec de la fiction en veux-tu en voilà dans la boîte à images. Il faut dire que c’est le moment ou jamais de faire tourner les machines à enregistrer, elles trouveront toute leur utilité ce soir. Mais commençons par la petite chaîne privée avec la diffusion d’un téléfilm américain en première partie de soirée. “Deux femmes en danger” n’aura certes pas ma préférence pour cette soirée, mais ça peut tout de même se laisser regarder sans se prendre la tête. Il s’agit en gros d’une affaire d’enlèvement et de piratage informatique, quoi de plus banal ! Les amateurs de grand cinéma, par contre, vont, eux, se régaler sur Tempo avec la diffusion d’un des plus grands films qu’ait produit le cinéma hollywoodien, et il s’agit du mythique “Autant en emporte le vent”. Mais le meilleur moment devant l’aquarium sera sans conteste la diffusion sur le premier canal de RFO d’un téléfilm vraiment formidable. “Il faut sauver Saïd” est une œuvre très actuelle et mérite vraiment que l’on s’y intéresse, surtout dans ces moments où notre société est en manque de cohésion. L’école qui doit être le ciment de notre République, mais aussi le principal facteur d’intégration, est au centre de ce téléfilm. Pour une fois, on ne traitera pas la banlieue de manière misérabiliste, mais plutôt comme réceptacle des problèmes psychologiques liés à l’immigration. Dans ce téléfilm, nous verrons les véritables difficultés des jeunes dans les collèges lorsqu’ils sont issus de familles d’immigrés. Cette histoire touchante aborde avec beaucoup de finesse le problème de la violence à l’école. Le jeune Saïd est interprété de manière magistrale et il nous montre comment avancer dans cette jungle qu’est la vie.

Le film que l’on peut regarder

Le film que je vous propose de regarder ce soir sur Tempo, c’est le plus grand succès de tous les temps. Pour un budget avoisinant les 4 millions de dollars, le film en rapporta 20 millions durant son exclusivité. En rapportant les recettes au niveau actuel du dollar, “Autant en emporte le vent” serait le plus gros succès de tous les temps et atteindrait 1 milliard 250 millions de dollars ! “La Guerre des étoiles” (1977, George Lucas) viendrait en deuxième position, tous ces chiffres plus un : 10 Oscars en 1940 ! Longtemps j’ai pensé que ce film ne devait pas être vu à la télé, il faut dire qu’une super production de ce type sur un petit écran, c’est un véritable gâchis. Ceux qui connaissent l’œuvre seront d’accord avec moi que la scène de l’incendie mérite mieux qu’un écran de 51 cm. Mais les temps changent et, désormais, bon nombre de téléspectateurs sont pourvus de grands écrans plats, alors c’est le moment ou jamais de revoir ce magnifique chef-d’œuvre. Certaines séquences du film sont devenues de grands moments du Cinéma qui n’ont pas pris une seule ride, comme le plan de la charrette passant à travers un gigantesque incendie, le travelling grue arrière partant de Scarlett et faisant découvrir un immense champ de soldats blessés pour s’arrêter sur un drapeau flottant au vent, ou bien encore la sombre dominante rouge sang de la scène de l’escalier entre Rhett et Scarlett. Tout est culte, il est vrai, dans “Autant en emporte le vent”, mais certains instants le sont plus que d’autres. Une réplique fit scandale et pourtant... cette réplique, c’est : « Frankly my dear... I don’t give a damn », que l’on peut traduire littéralement par « Franchement ma chère... Je m’en fous complètement ». Cette phrase est devenue culte. Sans doute que si le producteur n’avait pas fait des pieds et des mains pour qu’on la supprime, il en aurait été autrement. Alors, bien évidemment, il s’agit d’un film romantique sur fond de Guerre de Sécession, mais qui nous montre assez bien l’état d’esprit des gens du Sud dans ces années et la vie qu’ils menaient. Le paradoxe de cette société du Sud américain, c’est que toutes les familles de l’époque, ou presque toutes, étaient issues d’immigrés crève-la-faim qui avaient quitté l’Europe pour se refaire une vie pour certaines, et pour d’autres, une virginité. Lorsqu’on sait tout cela, on ne comprend pas bien comment ces familles d’aventuriers ont pu créer une société qui ressemble à celle qu’elles honnissaient sur le vieux continent.
L’action principale d’“Autant en emporte le vent” tourne autour de la Guerre de Sécession qui n’est pas ce que l’on raconte dans les légendes. C’est bien plus compliqué qu’une simple guerre contre l’esclavagisme, mais cela, c’est une autre histoire. Une chose est certaine, c’est que la Guerre de Sécession a été très massacrante et arrive loin devant la guerre de 14/18. Inutile de vous dire que si vous avez une machine à enregistrer, ne vous privez pas de la mettre en action.

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