Deux heures moins le quart avant Jésus Christ

Comédie française réalisée par Jean Yanne. Avec Coluche, Jean Yanne, Michel Serrault, Michel Auclair, Mimi Coutelier.

La révolte gronde à Rahatlocum, colonie romaine d’Afrique du Nord. Les folies de César coûtent cher à la cité qui l’accueille pendant ses vacances. Guidés par le garagiste Ben Hur Marcel, les commerçants manifestent devant la porte du consul Demetrius. Celui-ci fait arrêter le fauteur de troubles et décide, pour justifier une répression de grande envergure, de fomenter un faux complot contre l’empereur. Ben Hur Marcel, chargé d’infiltrer les Brigades pourpres qui se réunissent dans les catacombes, se trompe de porte et pénètre dans un cabaret homosexuel, où l’un des clients le remarque. Ben Hur ne s’aperçoit pas que c’est César en personne...

À 20 heures 05 sur Télé Réunion

Les Vacances de Clémence

Téléfilm français réalisé par Michel Andrieu. Avec Laetitia Spigarelli, Guillaume Verdier, Julie-Marie Parmentier, Dimitri Rataud.

En 1968, à Saint-Nazaire, une jeune femme, insatisfaite par son mode de vie, décide de prendre part aux événements qui vont bouleverser la France.
Dans le Saint-Nazaire de 1967, haut lieu des luttes ouvrières, Clémence, 26 ans, est mariée à un jeune ouvrier, Gérard. Comme beaucoup de femmes de sa génération, elle ne travaille pas et s’occupe de ses deux enfants. Mais elle aspire à une vie différente tandis que Gérard confond le bonheur de sa famille et l’acquisition d’appareils ménagers. Entraînée par une ancienne amie, Agnès, dans les réunions du planning familial, Clémence croise un jeune professeur de philosophie, Jérôme. Pour eux, elle abandonne son mari et ses enfants et essaie de vivre l’utopie d’une vie de liberté totale. Aveuglé par sa douleur, étranger au questionnement de sa femme, Gérard prend peu à peu conscience des bouleversements qui submergent la société quelques mois plus tard.

À 22 heures 40 sur Cinéma Star
Secrets d’histoire

Magazine présenté par Stéphane Bern, réalisé par David Jeankowski et Jean-Christophe de Revière.

Qui se cachait derrière le chevalier d’Eon ?
Chaque semaine, Stéphane Bern nous entraîne au coeur des grands mystères de l’Histoire. Entouré de Isabelle Heullant-Donat, historienne, Clémentine Portier-Kaltenbach, chroniqueuse histoire au Nouvel Observateur, connue pour sa passion des anecdotes et détails historiques, Philippe Charlier, le jeune et déjà célèbre paléopathologiste et médecin légiste, Stéphane Bern nous emmène une nouvelle fois à la rencontre d’écrivains et d’éminents spécialistes afin d’éclairer les mystères de l’histoire. Portrait d’un espion pour le moins excentrique des rois Louis XV et Louis XVI, qui, dit-on, s’habillait en femme pour mieux mener ses missions.

Votre soirée Télé.
Pour ce mardi, nous allons nous en tenir à une sélection Télé uniquement sur le service public, il faut dire que le menu est copieux et que l’on n’a pas besoin d’aller chercher bien loin ce qui est tout près. Pour commencer je vous invite à remonter le temps pour nous retrouver "Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ". Il s’agit bien entendu de la grande comédie de Jean Yanne que je vous recommande chaudement sur Tempo en première partie de soirée, mais de cela je vous en cause plus bas, changeons de case sans pour cela changer de station puisque c’est sur Télé Réunion que je vous convie pour regarder un excellent téléfilm français "Les Vacances de Clémence". Vous le savez peut-être, mais cette année on commémore les 40 ans de Mai 68. Hé bien ce n’est pas fini, et ce soir nous allons voir une histoire qui est une assez bonne approche de cette période. Je sais, certains s’échinent à dire que cette petite révolution était une erreur, personnellement je suis dans le camp opposé et pour avoir vécu ces grands moments historiques je suis convaincu que sans mai 68 on n’aurait pas atteint le degré de liberté que l’on a aujourd’hui. Mais revenons en à notre Téléfilm qui mérite je crois toute notre attention. Cette fiction est bien plus qu’une énième histoire sur Mai 68, elle nous plonge bien évidemment dans l’époque, mais de manière différente, différente parce que même si pendant cette période la femme a commencé son émancipation, en général c’était bien souvent l’homme qui provoquait la révolte. Cette fois l’auteur tente dans une approche différente d’inverser les rôles et c’est l’homme qui dans ce film est matérialiste et soucieux de demain, jusqu’à ce que son épouse le provoque en recherchant à se libérer d’une société machiste. On peut accorder, je crois une bonne note pour la reconstitution de cette époque aussi bien dans les costumes que dans la vie matérielle, mais ce qui à mon sens est le plus probant dans cette histoire ce sont les dialogues qui semblent parfaitement coller à la réalité historique. Vous aurez compris que pour réussir il a fallu un jeu des acteurs d’une parfaite rigueur et je pense que c’est le cas. C’est donc un téléfilm à ne pas manquer. Plus tard dans la soirée, vous aurez rendez-vous avec Stéphane Bern et son magazine "Secrets d’histoire". Ce soir, cela risque d’être véritablement intéressant puisqu’on va toucher aux grandes énigmes de l’histoire avec un mystère qui a fait couler pas mal d’encre : "Qui se cachait derrière le chevalier d’Eon ?". Était-ce un Homme était-ce une femme ? Le sexe de chevalier d’Eon, espion de Louis XV et que Louis XVI condamna à porter des vêtements féminins jusqu’à la fin de ses jours est, avouez le pour l’époque, une histoire pas banale. C’est donc cette histoire fascinante que nous prose d’aborder Stéphane Berne et ses invités.

Le film que l’on peut regarder
Jean Yanne qui revisite l’histoire, on s’attend au pire et bien c’est réussi et c’est en première partie de soirée sur Tempo avec "Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ". Il faut bien avouer que la vision qu’a Jean Yanne de la période romaine est quelque peu iconoclaste, avec un César gay (Michel Serrault) et un Ben Hur garagiste (Coluche), le ton est donné. Malgré l’anachronisme des situations, on retrouve une part de véracité historique dans l’histoire. Mais Jean Yanne en profite tout de même pour égratigner la société française et accentuer le travers "beauf " des citoyens. Car ne nous y trompons pas, c’est non seulement une parodie désopilante, mais c’est également une série d’attaques acides contre la société de consommation. "Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ Christ" a été tourné après "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" où là aussi l’acteur dénonçait notre société, c’était la période contestataire, on sortait tout juste des années soixante et le mouvement hippie continuait à dispenser ses idées de retour à la nature. Quoi qu’il en soit et considérations prises en compte, je vous recommande cette grande comédie qui ne peut que vous amener du bonheur à la maison.

Focus Télé !
Un petit focus pour vous entretenir de l’émission de Stéphane Bern qui traitera ce soir d’un sujet exceptionnel : Le Chevalier était-il une Chevalière ? Je dois vous avouer que même si certains tentent de dénigrer la vérité, on est à peu près certain du sexe de l’agent très secret du Roi Louis XV. Si vous l’ignorez, ne comptez pas sur votre serviteur pour vous affranchir, Stéphane Bern le fera bien mieux que moi dans son magazine. Pendant très longtemps, la Cour n’a jamais su affirmer avec certitude si le célèbre espion Charles de Beaumont, dit le "Chevalier d’Eon", était un homme ou une femme. Il faut dire que tout est ambigu dans ce personnage et pour corser le tout, ses noms de baptême étaient Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Thimothée d’Éon de Beaumont, soit trois prénoms masculins et trois prénoms féminins. Il y a déjà de quoi se poser des questions. Avocat dès ses 21 ans, Charles de Beaumont est vite remarqué par le roi qui le nomme Censeur royal, puis lui demande d’affilier "Le Secret du Roi", un service secret de renseignements. Sa première mission : approcher l’indisponible tsarine Elisabeth pour demander une alliance russe avec la France. Pour l’approcher, le Chevalier d’Eon devient Lya de Beaumont, et grâce à son intelligence, il parvient à devenir sa lectrice. Il finit par influencer la tsarine en la faveur de Louis XV et mène à bien sa première mission. Sa carrière militaire ne cesse de prendre de l’ampleur jusqu’à ce qu’il devienne capitaine des dragons.
Pourtant, cette première mission réalisée très jeune finit par jeter l’opprobre sur le chevalier. En 1770, la rumeur se propage en Europe que le Chevalier d’Eon est vraiment une femme. La douceur de ses traits, la parfaite symétrie de ses prénoms (3 masculins, 3 féminins) ainsi que l’ambiguïté dont se joue le Chevalier à l’annonce de cette rumeur (il ne démentira jamais) ne font qu’amplifier les ragots. Les Anglais en viennent même à parier sur son sexe.
La suite, vous la connaîtrez en regardant "Secrets d’histoire en seconde partie de soirée sur Télé Réunion.

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