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21 août 2008
La mort de 10 soldats français, dont un Réunionnais, en Afghanistan frappe les esprits, et l’émotion qu’elle crée a justement atteint notre île par la disparition du jeune Anthony Rivière. Mais au-delà de l’émotion, nous avons choisi de publier deux articles du journal “Le Figaro” qui nous paraissent éclairer la situation en Afghanistan, pour mieux comprendre ce qui se passe dans ces contrées lointaines.
NDLR
Les erreurs de la coalition occidentale et l’impéritie de l’administration Karzaï ont poussé les Pachtounes dans les bras des talibans
On le savait, les spécialistes le savaient, mais personne ne le disait jamais vraiment dans des états-majors de l’Otan. L’Afghanistan est en guerre, les insurgés afghans sont des adversaires sérieux, qui n’opèrent plus seulement dans les lointaines provinces du Sud pachtoune, mais sont maintenant aux portes de Kaboul.
Les insurgés, dont les talibans ne représentent qu’une fraction dominante, ne se sont pas forcément déplacés, même s’ils franchissent régulièrement la non-frontière pakistanaise pour se ravitailler. Les anciens étudiants en religion et leurs alliés n’ont pas repris de terrain en l’occupant. C’est surtout leur idéologie qui a regagné au cours des deux dernières années les clans et les tribus pachtounes des provinces voisines de la capitale : Parwan et Kapissa au nord de la ville, le Laghman et le Loghar à l’est, le Wardak et le Nangarhar au sud ont toutes, petit à petit, basculé du côté de l’insurrection. Les routes sont devenues d’abord dangereuses, puis impraticables. Les insurgés organisant à présent des points de contrôle en plein jour.
Les talibans ont ainsi réussi en quelques années, par un mélange classique de propagande habile et d’intimidation, à se remettre à flot politiquement, en se présentant comme des patriotes afghans luttant contre un envahisseur étranger, thème efficace dans ce pays jaloux de son indépendance. Les bavures de l’aviation de l’Otan, les erreurs et l’impéritie de l’administration de Hamid Karzaï ont fait le reste. Ils disputent à présent les provinces pachtounes du Sud et de l’Est au gouvernement.
Sarobi est le parfait exemple de ce basculement idéologique de provinces entières. Cette région, en majorité pachtoune, est un fief du Hezb-Islami, le parti de Goulbouddine Hekmatyar, l’ancien rival du commandant Massoud. Ce vétéran du djihad contre les Soviétiques n’avait jamais été allié aux talibans. Leur rapprochement s’est effectué après 2001, à la faveur de la nouvelle guerre contre l’Otan. L’est de la province de Kapissa et le district de Sarobi ont ainsi basculé dans l’insurrection.
Les gorges étroites de Sarobi forment un terrain favorable pour les insurgés. C’est par ces défilés étroits et ces vallées encaissées que passe la route Kaboul-Djalalabad, qui continue ensuite, à travers la Khyber Pass, vers Peshawar et le Pakistan. C’est là où les tribus afghanes Gilzaï avaient anéanti une armée britannique pendant sa retraite au cours de l’hiver 1841-1842. Au siècle suivant, les convois soviétiques avaient essuyé des pertes sévères en tentant de maintenir ouvert le passage des défilés. En 2001, au moment de la chute des talibans, trois journalistes avaient été assassinés de sang-froid dans les sombres gorges de Sarobi.
Contre-guérilla à l’aveuglette
Les insurgés afghans ne sont pas des surhommes mais des combattants sérieux. Qu’ils se battent pour une mauvaise cause n’y change rien. Dans ces combats d’embuscades et de coups de main, à coup de mortiers et de mitrailleuses, la technologie et la puissance de feu dont dispose l’Otan ne font pas toujours la différence. À forces égales, les talibans peuvent avoir le dessus contre une patrouille ou un poste isolé. Comme celui des parachutistes américains dans la vallée de la Pech, dans la province de Kunar, qui ont failli succomber à une attaque surprise, à l’aube, de leur petit poste, le mois dernier. Ou comme la patrouille française qui vient de tomber dans une embuscade meurtrière. Comme à l’époque de Kipling, l’« arithmétique sur la frontière », met souvent à égalité le coûteux combattant occidental surentraîné et suréquipé et le taliban avec sa kalachnikov à 100 dollars.
Pour faire face aux insurgés, l’Otan a placé beaucoup d’espoirs dans la nouvelle armée afghane, recréée en 2002. Mais ses bataillons ont été recrutés comme ceux d’une armée nationale, mélangeant dans chaque unité toutes les ethnies afghanes, Pachtounes et Hazaras, Ouzbeks et Tadjiks. Ce système, parfait sur le papier, contribue à casser les qualités traditionnelles des combattants afghans, qui reposent beaucoup sur leurs appartenances tribales.
Rusticité et endurance
Pour des raisons pratiques, cette armée a été entraînée et équipée comme une armée régulière occidentale, gourmande en matériel et en soutien logistique. Les qualités de rusticité et d’endurance des moudjahidins, ont elles aussi été perdues au profit d’une modernité factice. Pas de cohésion dans cette armée, si ce n’est celle de l’argent, et ses quelques bonnes unités sont noyées dans un système souvent corrompu, et rarement efficace.
Ainsi, au lieu de mener contre les talibans une guerre de commandos, de tendre des embuscades la nuit à leurs colonnes, l’Otan et ses alliés afghans font de la contre-guérilla à l’aveuglette, à coups de bombes de précision et de convois blindés, dépendant des routes et de l’air pour leur ravitaillement. Les statistiques compilées par les états-majors de l’Otan dans des bases climatisées, installées d’ailleurs à l’emplacement même des cantonnements britanniques de 1840 à Kaboul, ou des bases russes de Kandahar ou de Bagram, annoncent la victoire prochaine de l’Otan contre les « terroristes ». La réalité sur le terrain pourrait un jour leur donner un démenti.
Adrien Jaulmes, Le Figaro
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