Le défenseur des baleines arrêté

Paul Watson maintenu en prison jusqu’au 5 septembre

22 août 2024

Le militant anti-chasse à la baleine Paul Watson restera en détention dans la prison de Nuuk jusqu’au 5 septembre, a confirmé la Haute Cour du Groenland, rejetant le recours déposé par sa défense le 15 août.

"La Haute Cour du Groenland a confirmé aujourd’hui la décision du tribunal du Groenland de placer en détention le fondateur de la Captain Paul Watson Foundation, Paul Watson", a annoncé la police dans un communiqué.

Le tribunal du Groenland a décidé le 15 août du maintien en détention jusqu’au 5 septembre de l’américano-canadien de 73 ans, arrêté il y a près d’un mois à Nuuk, capitale du territoire autonome danois.

L’avocat du fondateur de "Sea Shepherd France" avait alors fait appel devant la Haute Cour du Groenland, jugeant son maintien en détention disproportionné. Paul Watson a appelé le 18 août la justice danoise à examiner les preuves du Japon, qu’il estime "falsifiées".

Le Japon a demandé l’extradition de Paul Watson le 31 juillet auprès du ministère danois de la Justice, dans une affaire liée à son combat pour la défense des baleines. Dans un mail envoyé à l’Agence France Presse, le 15 août, le ministre Peter Hummelgaard a assuré que "l’examen" de celle-ci était "actuellement en cours".

Ancien officier de marine, Paul Watson a été arrêté en juillet 2024 au Groenland (territoire du Danemark), sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012 et d’un mandat d’arrêt japonais.

Le Japon l’a accusé d’être co-responsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon en 2010 dans le cadre d’une campagne menée par son organisation Sea Shepherd, avec laquelle il mène des actions coups de poing comme des sabotages en pleine mer ou des sabordages de bateaux à quai, pour lutter contre la chasse à la baleine, au requin, au dauphin ou encore au phoque. Ses défenseurs souhaitent lui éviter l’extradition vers le Japon.

Depuis sa cellule à Nuuk, l’activiste de 73 ans, a assuré que ce qu’il fait "est juste", dans une interview accordée au Parisien, le 18 août. "Je sais que je n’ai commis aucun crime", assure-t-il. Il affirme que le Japon s’est basé sur des "preuves falsifiées" pour justifier son arrestation, grâce à "un seul témoignage" d’une personne qui aurait avoué "sous la torture".

Il appelle Interpol et la justice danoise à ne pas se laisser "instrumentaliser par le Japon" examinant minutieusement les preuves et rappelle que le système judiciaire japonais est pointé du doigt par de nombreuses organisations humanitaires. "M’envoyer là-bas reviendrait à signer mon arrêt de mort", assure-t-il.


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