Billet philosophique

Cultiver l’unité réunionnaise dans sa diversité

12 juillet 2019, par Roger Orlu

Tous les jours nous vivons à La Réunion l’expression des richesses des diverses cultures ancestrales héritées de 356 ans d’histoire du peuple réunionnais. Mais le trésor de la conscience réunionnaise n’est-il pas aussi dans les échanges et les liens quotidiens entre ces cultures afin de renforcer l’union de notre peuple pour son émancipation ? Voici 4 exemples de l’actualité qui illustrent concrètement ces atouts à cultiver.

Élie Hoarau au kabar en hommage à Boris Gamaleya.

Parlons d’abord du vibrant hommage rendu par de multiples personnalités culturelles et politiques le mardi 2 juillet à la médiathèque Mitterrand de Saint-Denis à Boris Gamaleya, qui « a été un acteur décisif de l’émancipation du peuple réunionnais et un défenseur infatigable de sa culture, de son histoire, de sa langue, et au service duquel il a mis tout son talent de poète et d’écrivain » selon la déclaration du PCR après son décès. À noter que parmi les organisateurs de ce kabar, en plus de Gérard Chopinet, adjoint au maire délégué à la culture, et de Michel Éthève, directeur de la médiathèque, il y avait aussi le poète Patrice Treuthardt, co-auteur avec le poète Idriss Issop-Banian et le chanteur Maximin Boyer du merveilleux ‘’Hymne La Réunion’’ à faire connaître « pou nou viv dann in péi an dalonaz ».
Citons ensuite les atouts précieux pour notre santé physique et mentale présentés le 3 juillet à la médiathèque Héva de La Possession par le Dr Jobin J Madukkakuzhy, directeur médical en Inde, sur la médecine ayurvédique. Invité par l’écrivain réunionnais Éric Magamootoo (voir ‘’L’olivier et le Coran, un message d’amour et de paix’’), il a présenté avec talent à quel point « l’ayurveda est un cadeau pour l’humanité » car « il permet de prévenir et traiter les maladies grâce à un mode de vie particulier, un régime alimentaire approprié et des thérapies naturelles ».

« L’avenir de La Réunion »

Signalons aussi la belle conférence tenue le 4 juillet à la mairie de Saint-Denis par l’universitaire Ramatoa Charlotte Rabesahala avec l’association Miaro (Nout Zanset Nout Fors) sur ‘’Histoires croisées. La Réunion – Madagascar : héritages’’. Cette rencontre fut notamment l’occasion de rappeler tout ce que le peuple réunionnais doit au peuple frère malgache, né lui-même de divers pays de l’océan Indien et l’on peut citer par exemple les luttes des marones et marons contre l’esclavage (voir la toponymie de nos pitons, cirques et remparts, patrimoine de l’humanité), ainsi que la part de la langue et de la culture malgache en général dans la langue et la culture créole réunionnaise.
Dernier exemple de la culture de l’unité réunionnaise dans sa diversité : elle a pris une dimension politique lors du gala organisé par Philippe Yée-Chong-Tchi-Kan, membre du Comité central du PCR, le 5 juillet au restaurant ‘’Chez Paul’’ à Savannah, sur le thème : ‘’1959 - 2019 : Que représentent le PCR et son projet au bout de 60 ans ?’’. Plus d’une centaine de personnes de tout le pays ont participé à cette rencontre de solidarité, avec des responsables syndicaux, politiques et associatifs très différents, qui ont tous plaidé en faveur d’un rassemblement des Réunionnais sans exclusive pour « un projet global et cohérent fait par les Réunionnais et exécuté par les Réunionnais avec une assemblée territoriale dotée d’un fonds de développement », comme l’a dit Élie Hoarau ; et « cette flamme est l’avenir de La Réunion », a conclu le président du PCR.

Roger Orlu

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