Billet philosophique

« Dans les pas de Paul Vergès »

11 octobre 2019, par Roger Orlu

Continuons à réfléchir ensemble sur l’amélioration de nos comportements les uns avec les autres afin de transformer tous ensemble notre société pour la rendre juste, solidaire et pacifique. Or vendredi dernier dans l’église Notre Dame de la Paix à Saint-Gilles les Bains, Luc-Laurent Salvador a tenu une conférence sur le thème « La violence victimaire’’, où « en partant de l’anthropologie sacrificielle de René Girard », il a « dégagé les mécanismes à l’œuvre derrière les conflits du quotidien, du géopolitique au familial ».

Luc-Laurent Salvador lors de sa conférence de vendredi dernier sur ‘’la violence victimaire’’.

Docteur en psychologie et président de l’association ÉDUCAPSY, Luc-Laurent Salvador a expliqué de manière précise, en s’appuyant sur l’œuvre de René Girard, les causes de ces violences, comme par exemple « des habitudes », « l’imitation », « le désir », « la montée des extrêmes », etc. Et pour s’attaquer à ces causes, plusieurs conseils ont été transmis : « être responsable et reconnaître nos fautes » car « l’ego (l’habitude du souci de soi) fait obstacle à l’attitude responsable » et « le refus de reconnaître ses propres fautes amène logiquement à la mise en accusation des autres ».

C’est pourquoi, autres conseils de René Girard : « il s’agit de sacrifier l’ego » car « en finir avec le narcissisme nous permet de devenir des personnes responsables et donc honnêtes car capables d’assumer leurs fautes, leurs erreurs, leurs manquements, leurs faiblesses » et « la considération de nos propres fautes engendre la nécessaire compassion pour ceux qui ont aussi fauté, peut-être même à notre égard ». Conclusion de Luc-Laurent Salvador : « un moyen pour construire concrètement la fraternité c’est la lutte contre une société de violence économique et sociale, pour une société solidaire ».

« Le combat pour la responsabilité »

Ces pensées constructives ont les a retrouvées ce mardi 8 octobre à l’Espace culturel Lucet Langenier de Saint-Pierre, où Les Amis de l’Université ont organisé une conférence sur ‘’Gandhi et le christianisme’’ pour célébrer le 150e anniversaire de la naissance du célèbre anti-colonialiste indien, assassiné en 1948. Lors de cette conférence, présentée par le Père Isaïe Audhuy, un prêtre de la communauté des Béatitudes qui a pris la parole pour l’évêque Gilbert Aubry lors de la Journée Réunionnaise de la Fraternité le 29 septembre au Tampon, ont notamment été soulignés les liens cultivés par Mahatma Gandhi entre les diverses religions pour faire avancer les grandes causes humaines. Et il a par exemple cité les liens entre Gandhi et le philosophe, pasteur protestant et docteur humaniste Albert Schweitzer, 1er Français déclaré Prix Nobel de la Paix.

Parmi ces grandes causes communes de l’humanité comme du peuple réunionnais, dimanche dernier, Yvan Dejean, secrétaire général du PCR, a rappelé avec force lors de la présentation de sa candidature aux élections municipales à Saint-Louis, que « la lutte, aujourd’hui, c’est le combat pour la responsabilité ». Il a expliqué que « les Réunionnais doivent pouvoir gérer leurs affaires et appréhender leur destin à tous les niveaux dans la République. Les Réunionnais doivent pouvoir décider de ce qui est bon pour eux et pour leur pays non pas en imposant mais dans le dialogue. Nous puisons notre force et nos convictions dans des valeurs d’égalité, de fraternité, de solidarité, de justice sociale ». Et il a ajouté, entouré de nombreux militants et sympathisants du PCR ainsi que d’autres dirigeants comme le président Élie Hoarau et Maurice Gironcel : « c’est en cela que notre candidature s’inscrit dans les pas de Paul Vergès ». Une fidélité à cultiver, ainsi que celle avec les autres grands penseurs et militants engagés pour l’humanité comme Gandhi, Luther King, Mandela, etc.

Roger Orlu

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