Billet philosophique

Des convergences d’idées à l’action commune…

8 février 2019, par Roger Orlu

Ce qui a marqué — entre autres — le débat de plus de 7 heures organisé le 1er février dernier à l’Élysée entre les maires des pays des outre-mer et le président de la République ce sont certaines convergences des idées exprimées par plusieurs élus réunionnais sur les problèmes de La Réunion et sur les solutions à mettre en œuvre. Quels enseignements philosophiques peut-on tirer de cet événement ?

Tout d’abord, retenons qu’après la première intervention d’un maire dans ce débat — celle de Maurice Gironcel, secrétaire général du Parti Communiste Réunionnais —, d’autres élus réunionnais, aux étiquettes politiques diverses, ont mis l’accent sur de graves soucis économiques, sociaux et environnementaux à résoudre au plus vite dans le pays. Outre ces analyses partagées, ces élus ont également tracé des voies convergentes pour résoudre ces problèmes, comme par exemple une réforme institutionnelle innovante, permettant d’ouvrir « une nouvelle page de notre histoire », comme l’a dit l’un d’eux.
Les graves inégalités, pollutions et autres injustices dont est victime le peuple réunionnais, évoquées à cette occasion, ont fait partie des problématiques soulignées aussi lors d’un autre débat : celui organisé le lendemain au Chaudron par Lunivèrsité Maron sur le thème de ‘’L’école à La Réunion face aux défis des inégalités’’. À cette occasion, l’universitaire Raoul Lucas, apprécié par les participants à cette rencontre, a notamment souligné que le système éducatif a un grand travail à accomplir pour contribuer à lutter contre les injustices et favoriser l’idéal démocratique au service des Réunionnais les plus pauvres.

L’importance du dialogue

À partir de là, on peut se poser cette question : quand on voit ces convergences dans le monde politique et dans la société civile réunionnaise, que faisons-nous ensemble à présent afin de mettre en œuvre un projet global et cohérent pour une société libre, équitable, solidaire et responsable ? Autrement dit, comment passons-nous des belles paroles et des convergences d’idées de plus en plus fortes dans le pays à de l’action commune pour les réaliser ?
Une piste très intéressante pour aller dans ce sens a été présentée le 5 février à Saint-Denis au siège du CÉVIF (Collectif pour l’Élimination des Violences Intra-Familiales), dont la présidente, Thérèse Baillif, a animé un café-débat sur le thème : ‘’Quand le dialogue n’existe plus…’’. Lors de cette rencontre, l’animatrice et l’ensemble des intervenants ont notamment mis l’accent sur l’importance du dialogue — voire son côté indispensable — pour résoudre les problèmes de nos sociétés à La Réunion comme au niveau international.
Concrètement, cela signifie, comme l’a dit Thérèse Baillif, qu’« il faut éviter le ‘’dialogue de sourds’’ au bout duquel chacun restera tranché derrière ses positions et c’est la crise » ; c’est pourquoi, « par le dialogue, nous devons nous mettre d’accord sur l’essentiel ». Et comme l’a dit un intervenant dans ce siège du CÉVIF, qui prône un monde de justice et de paix, « il n’y a pas de démocratie dans notre société sans dialogue ». Voilà comment passer des convergences créatives aux engagements actifs…
 
Roger Orlu

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  • La Réunion est le département-région-académie où il y a le plus d’injustice sociale. Dixite la ministre des OM qui reviendra en Mars. Ce que l’on remarque, au travers du mouvement des gilets jaunes, c’est que la très grosse majorité des citoyens ne se sent pas vraiment concerné, active face aux revendications. Paradoxalement, personne n’est contre le fait qu’on doit changer de paradigme. Alors que les problèmes sont réels, qu’ils s’accroissent même. Exemples : la pollution, malgré les bonnes initiatives d’aller fouiller jusque dans les ravines, sur les plages de l’ermitage et ailleurs pour sortir au plein jour les déchets de notre société de consommation, du gaspillage, au "chacun pour soi", ou "après moi le déluge", restes, emballages, rebus, souvent dangereux qui jonchent le sol, noyés aussi parfois dans les herbes, le sable que les touristes viennet fouler du pied. Ceci à grands frais souvent, voir les prix des billets d’avion "hors vacances scolaires". Personne ou presque avez-vous remarqué, n’aborde les dégats qu’apportent l’accroissement des automobiles, ici encore majoritairement diésels, plus de 30 000 en 2018, une honte, donc créateurs de micro particules cancérigènes pour nos poumons, ceux de nos enfants, nés ou à naitre. Le nombre de personnes atteintes d’ashme est ici, 5 fois supérieur à celui de la France métropolitaine. La Réunion est la N°2, triste médaille d’argent pour l’emploi de pesticides style glyphosate. Le sucre local est loin d’être "BIO", il faut le savoir. Et enfin, personne n’aborde le problème du chômage, d’où tout dépend. Des jeuns sont formés, en formation et savent pertinament qu’il n’ y a pas grand chose à faire sur l’île, à leur niveau acquis. Beaucoup importer, presque rien fabriquer, quel dommage ! Ils se retourneront alors vers des jobs sous payés et sous employés par rapport à ce qu’ils pourraient faire. Quels gachis ! Et pour finir, rien pour le retour du train, un TER-PEI électrique, créateur d’emplois durables, rapide, silencieux, à quand un referendum à ce sujet ? Au prochaines élections ? Il n’est jamais trop tard, mais le plus court sera le mieux, c’est certain, tout autant que le réchauffement climatique, une réalité, locale, internationale, nous sommes tous sur le même bateau, et il est en train de couler pour le profit à court terme et-bien-être d’une minorité d’égoistes, non, vraiment, tout ça, ce n’est pas raisonnable !
    Arthur en vélo. Et qui tousse, en pédalant, près des pots fumants, pouak ! Rouler les mécaniques dans vos autos foncées, climatisées "dernier modèle" pour bêtement fanfaronner, frimer...


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