
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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Billet philosophique
23 novembre 2018, par
La révolte réunionnaise contre la vie chère, les injustices et les dominations imposées à notre peuple, organisée depuis le 17 novembre dernier à l’appel de mouvements citoyens rebelles du pays, nous fait réfléchir sur les nouveautés de ce soulèvement populaire et sur les enseignements à en tirer. En attendant, nous voudrions d’abord vous faire part des nouveautés présentées le 15 novembre à Saint-Denis par une docteure réunionnaise dans un autre domaine : celui de la lutte pour notre santé.
Il s’agit du travail précieux et innovant accompli par Alice Ranorojaona Pélerin, à la fois médecin généraliste et docteure en anthropologie, qui est la créatrice de cette nouvelle discipline baptisée ‘’joroterapia’’. Et cette pratique, qui allie la médecine conventionnelle et l’anthropologie, a été validée lors de sa soutenance de thèse intitulée « Joroterapia : soigner avec la quête de sens », à l’Université de La Réunion en septembre 2018.
Voici ce que dit à ce sujet Alice Pélerin dans sa thèse : « Joroterapia (qui se prononce ‘’djourtérapi’’) est un néologisme que j’ai créé sur mesure pour cette pratique. Ce mot a comme avantage de faire sens aussi bien en malgache qu’en langue étrangère. Il peut être compris comme ‘’Jorothérapie’’, soit la thérapie par le Joro. Son sens en malgache est très symbolique. Il est composé de trois parties : Joro - tera - pia. ‘’Joro’’ est la racine du verbe mijoro qui signifie se mettre debout. C’est aussi le nom du rite utilisé pour finir les deuils non faits dans ma démarche (…). ‘’Tera’’ est issue de ‘’teraka’’, qui signifie ‘’né de’’. ‘’Pia’’ est la dénomination des douleurs des tranchées, ces douleurs secondaires à la contraction de l’utérus pour arrêter l’hémorragie. Mis bout à bout, cela donne Joroterapia, se relever après une renaissance, avec l’idée de la douleur qui précède cette renaissance. Joroterapia est une démarche clinique qui considère l’humain comme être de lien et de symbole, et instaure une équivalence et une complémentarité entre la partie ‘’naturelle’’ de la maladie qui préoccupe la biomédecine, et la partie ‘’surnaturelle’’ qui altère les liens. C’est cette dernière partie qui fait la connexion avec le corps social. Devant les situations psychosomatiques pour lesquelles la biomédecine n’apporte pas de réponse, ou le déséquilibre sans raison apparente d’une pathologie jusque-là équilibrée, cette démarche conclut à une pathologie du symbolique, qui fait appel aux représentations culturelles et est en rapport avec l’attribution de sens ».
« Quand la santé se dégrade et que la médecine ne l’explique pas, ou quand nos liens familiaux s’embrouillent après la mort d’un proche sans que les raisons nous soient claires, la réponse aux questions se trouve parfois dans notre histoire et les solutions résident dans notre capacité à remettre de l’ordre. Nous ne pouvons pas changer l’histoire mais nous pouvons changer le vécu que nous en avons », conclut Alice Pélerin dans la présentation de sa conférence.
Ces réflexions très intéressantes d’une chercheuse d’origine malgache ouvrent de nouvelles pistes à la médecine réunionnaise et mondiale, grâce notamment aux liens qui sont proposés entre les soins médicaux et les traitements sociaux, pédagogiques, philosophiques, institutionnels… Elles montrent aussi les richesses de notre inter-culturalité créole réunionnaise ainsi que les atouts que peuvent représenter les liens entre nos cultures ancestrales et les innovations indispensables de la modernité comme de la créativité pour changer notre société.
Roger Orlu
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