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C’en est trope !
2 févrié 2017, sanm
N’en déplaise au biographe attitré d’Angrand, la poésie délicate des dessins de 1901 fut unanimement saluée par la critique. Une douzaine de journaux et de publications, accessibles sur le site Gallica, évoquent les crayons Conté et convergent en cette appréciation.
Si Charles Ponsonailhe met en avant la musicalité des dessins (harmonie, ondes musicales), s’il use de la synesthésie baudelerairienne pour mettre en résonance les sens de la vue et de l’ouïe, c’est pour conclure sur la science de ces représentations et mettre en avant l’idée d’un art total qui, chez Angrand, fait converger non seulement les sens, mais le cœur et l’esprit.
Une autre correspondance est faite par Lucie Cousturier dans l’étude qu’elle consacre à Seurat en 1921, elle évoque « la fluidité » des dessins d’Angrand, leur atmosphère liquide.
Benjamin Guinaudeau joue davantage sur le registre sentimental, dans « L’Aurore » n°509 du 11 mars 1899 : émotion, délicatesse, intimité, tendresse en sont les éléments qui retiennent l’attention, selon lui.
Thiébault-Sisson, Émile Pouget, Jules Bois et Geffroy mettent l’accent plus ou moins intensément sur l’aspect onirique de l’œuvre, ils évoquent chacun à sa façon l’atmosphère d’irréalité qui y règne, cette part de rêve qui éloigne le motif du réel.
Le critique au « Temps » (numéro du 7 avril 1894), Thiébault-Sisson, est celui qui tend le plus vers la magie, avec Jules Bois, quand il énumère un « charme poétique et sobre », charme au sens du carmen latin qui signifie : « formule magique, incantation ».
J. Bois évoque dans le « Gil Blas » du 21 mars 1893 le rêve et la « trouble mélancolie » qui s’en dégage.
Pouget au « Père Peinard », s’il use de termes plus rudes en 1896, son appréciation, tout argotique qu’elle soit, rejoint dans le fond celle de Thiébault-Sisson : il voit dans ces dessins « de la poésie sans trouducuterie », et (au rebours de son style) « du mystère sans battage ».
Se montre plus contenu, moins lyrique, Gustave Geffroy qui, dans un article du « Matin » du 9 mai 1901, évoque sobrement de « beaux dessins aux formes légères, à l’atmosphère lumineuse », on sent quand même poindre l’atmosphère d’irréalité et de rêve dans la notion de légèreté. Il est vrai que « La Justice » de Clémenceau du 22 mars 1893, sous sa plume, indiquait déjà : « M. Charles Angrand expose des dessins où les formes s’illuminent et s’évanouissent doucement dans l’ombre : La Petite Convalescente, l’Étable, le Chat ».
Sans s’arrêter sur les lignes que consacrèrent « Le Radical » en date du 11 avril 1895, et « La Chronique des Arts et de la Curiosité », (supplément à la Gazette des Beaux-Arts) du 18 mars 1899, qui sous la plume de Julien Leclerq (« Mercure de France » aussi) sont élogieuses sans analyse, il est notable de constater que certains critiques s’attachèrent à la technique et au rendu des dessins d’Angrand. Signac, qui saluait dans son journal « de vrais dessins de peintre », dédia à son ami son livre « D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme » publié en 1899 avec cette mention : « à Ch. Angrand, docteur es-contraste, maître es-dégradé » (sic).
Plus pertinent encore, l’auteur de « La Peinture française contemporaine : les maîtres d’aujourd’hui » publié en 1901 aux éditions Firmin-Didot, Paul Lorquet, remarquait : « Près de ces peintres [Laurent et Soord] se range le dessinateur Charles Angrand avec ses jeunes mères et ses enfants, blanches formes doucement apparues entre les ombres que nuance habilement le réseau des points noirs plus ou moins espacés », réinsérant l’artiste dans un sytème de pensée et de travail qui s’employait à diviser la lumière pour en obtenir le poudroiement et la vibration, ce que lui permettait le grain du papier.
La critique, sans doute intriguée, chercha à tisser des filiations. Guinaudeau et Jules Bois voyaient en ces dessins une proximité avec le style d’Eugène Carrière. Vauxcelles évoquera en 1906 dans une vision d’ensemble plutôt Seurat et Millet. Thiébault-Sisson, plus éclairé, dédouane Angrand de toute influence, en relevant sa manière « si délicatement personnelle ».
Aujourd’hui, avec le recul de plus d’un siècle, il apparaît qu’entre les dessins de Carrière et ceux d’Angrand, ce sont les différences qui s’accusent.
Le dépouillement de la presse, à partir de Gallica, offre un tableau très incomplet, on l’a dit. Le problème c’est que la feuille de journal si ancienne, fragile de constitution, jaunit, perd de sa souplesse, devient cassante, et part en poussière. Il serait temps que les pouvoirs publics en prennent conscience et divulguent au plus grand nombre l’intégralité de ces documents rares et passionnants que constitue la presse.
Mais ce qui est valable pour le public l’est sans doute davantage pour le privé : pas moins de 200 carnets du peintre Charles Angrand dorment quelque part, des correspondances entières sont enfermés dans des armoires, des tiroirs, et des coffres ; les couleurs fanent, les encres passent, les feuillets se disloquent. Les lettres de guerre d’Henri Angrand restent ficelées… Sans doute attend-on pour préserver certains secrets de famille, en effet, que tout s’efface et parte en poussière. Triste habitude française.
En définitive, « la plus parfaite indifférence » ne concerna pas le présent du peintre ; l’oubli fut orchestré plus tard, à partir des années 30. Le neveu s’en chargea.
M. Lespinasse et Pierre Angrand ont essayé de faire passer l’artiste pour un incompris, un maudit et ont réussi à faire de lui un oublié. Ils ont verrouillé l’information de sorte qu’en faisant l’inventaire (partiel et partial) des seuls événements de son existence qu’ils souhaitaient, avec le plus de précisions possibles, ils ont donné l’illusion que tout était dit. Mais de grands pans d’ombre s’étendent.
Jean-Baptiste Kiya
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