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3 mars 2011
’C’en est trope !’ est une chronique littéraire hebdomadaire qui a pour volonté de faire le lien entre l’actualité et la littérature. Le trope en rhétorique désigne les figures qui détournent les mots de leur sens propre : métaphore, ironie, ou comparaison... ’C’en est trope !’ car la littérature, la bonne, est métaphore ironique de la Vie. Mais le trope dit et ne dit pas, il est et n’est pas : il dérobe toujours, car en philosophie, il est l’argument qui démontre l’impossibilité d’atteindre la vérité.
“Indignez vous !” se pose comme un libelle à couverture revêche, envahie de caractères gras, genre pancarte de manif ou devanture de magasin à babioles. Interpellé grossièrement, le regard cherche un abri : il le trouve à l’intérieur.
Petit opuscule indigène, sorti en octobre dans la plus parfaite discrétion, mis en vente à 3 euros, il est parti comme une fusée jusqu’à atteindre les hauteurs de huit cent mille exemplaires : la gauche débordée par son arrière garde. Le phénomène alla jusqu’à mettre en émoi Matignon qui ne se fit faute d’intervenir. Tout auteur en rêverait : Stéphane Hessel eut droit à un compte rendu de lecture du 1er ministre même devant un parterre de lettrés. Les voeux, adressés à la presse, furent l’occasion de partager des impressions de lecture. Et pourquoi non ? Mais piètre critique en vérité que M. Fillon qui semble ne pas avoir dépassé le titre : « L’indignation n’est pas un mode de pensée, lança t il. J’ai vu qu’un débat s’était noué autour de l’indignation. Rien ne serait en effet moins français que l’apathie et l’indifférence. Mais l’indignation pour l’indignation n’est pas un mode de pensée ». Façon cordiale pour dire, dans un discours d’ailleurs répétitif et renfermé, que l’auteur, âgé de 93 ans, n’est qu’un vieux radoteur, de surcroît vicieux. Peine perdue, puisque le prix Matignon empoché, la publicité fonctionna à plein : rien ne renforce plus un écrivain qu’une critique tombée de haut.
Ce que le 1er ministre s’est empressé de ne pas voir, c’est, d’abord, que l’auteur propose ses cibles : « appelons, est il écrit, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne propose comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous ».
Le discours du ministre oubliait aussi qu’écrire est un acte, et plus encore celui d’être lu. Napoléon le Petit ne le savait que trop : l’ombre de Hugo sur son île de Jersey lui cachait le soleil de Saint Cloud.
Ce que M. Fillon n’a pas saisi, c’est qu’au lieu d’être un manuel de révolte, c’était un petit manuel d’espoir qui nous était proposé. Qu’écrit Hessel ? Que « tout ce qui est souhaitable est possible », qu’au lieu de détruire, il fallait contre produire, parce que le bonhomme a parfois de la formule : « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ».
Ce que réussit néanmoins M. Fillon, c’est de faire résonner assez loin son avertissement. Deux semaines après on l’entendait encore aux portes de l’ENS qui restèrent fermées à Stéphane Hessel et à ses amis pacifistes. La démocratie, on le sait, c’est faire taire les gens.
Pourtant, pas de fulgurances, ni de fioritures ou de lyrisme dans le style, aucune métaphore, n’allez pas chercher Hugo, d’Aurevilly ou Bloy dans Hessel, vous seriez déçu. Un ton posé, convaincu, qui avance par points, par résistances : le régime nazi, la déclaration universelle des droits de l’homme de 48, l’occupation israélienne, et la nature d’un pacifisme vigilant et insurrectionnel. À lire sur fond de récession sociale et financière, car c’est l’espoir qui domine là, et qu’on a envie de partager.
Jean Charles Angrand
• “Indignez vous !” de Stéphane Hessel, indigène éditions, 8ême édition : décembre 2010. www.indigene editions.fr.
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