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9 novembre 2017, par
Des cours de langue et de culture palikur s’ouvrent au collège de Macouria. Certains craignent la folklorisation ou une nouvelle forme de ghettoïsation dans l’enceinte du collège, alors que ces cours sont ajoutés à l’enseignement traditionnel. Dans quelle mesure pensez-vous que ces cours sont utiles et peuvent-ils être pérennisés ?
D.F et P.A : - Nous pouvons comprendre la crainte de certains. « Communautarisme » comme certains aiment crier dès qu’il s’agit d’une position amérindienne. Mais lorsqu’il s’agit d’apprendre la langue Créole et certains us créoles à l’école, le communautarisme disparaît et pourtant c’en est. Un exemple concret : obliger tous les enfants de toutes les appartenances ethniques à participer au carnaval sous prétexte que cela fait partie des fameuses « traditions guyanaises ».
Ce qui est également dommage, c’est de retrouver ces cours de langues palikour au niveau du collège car cet apprentissage doit déjà se faire naturellement au sein de la cellule familiale puis plus logiquement pendant l’enseignement primaire (maternelle au CM2) [1]. Nous savons que l’apprentissage de la langue doit se faire depuis tout petit car cela devient beaucoup plus difficile étant plus grand. Ces cours sont très utiles et doivent être pérennisés car c’est une forme de sauvegarde de la culture parikweneh qui est en train de se mettre en place. Le support écrit en parikwaki doit faire partie du milieu du collège comme les autres langues régionales. Les élèves doivent retrouver dans leur environnement des écrits au sein de leur établissement afin d’être sensibilisés et de s’habituer à la graphie de la langue.
- Quels sont les éléments, selon vous, de la culture amérindienne qui pourrait être apportés à l’enseignement en Guyane ? De quelle façon pourrait-on les y intégrer ?
D.F et P.A : - À l’école, il faut insister sur l’existence des langues amérindiennes de Guyane, faire leur historique et parler de leur situation géographique. Certaines langues ne sont pas parlées qu’en Guyane. Par exemple, le Kali’na est parlé en Guyane française, au Brésil, au Suriname, au Guyana et au Venezuela. L’enseignement peut se baser sur les éléments suivants : les danses amérindiennes, leurs significations, le rapport qu’il y a avec la nature et le magico spirituel, un travail sur les diverses chorégraphies des danses : par exemple en cours d’EPS, un travail sur l’art en cours d’Arts Plastiques (comment utiliser les différentes techniques, les différents pigments naturels), réalisation de mini reportage sur le savoir-faire d’un Ancien dans un village, sur le conte et légende (raconter un conte, théâtraliser le conte), sur la graphie (faire des panneaux d’indication multilingues), sur le chant (interpréter des chants accompagnés d’instruments), en biologie : l’étude d’une plante médicinale, la construction d’un petit carbet (technologie), la technique de la vannerie…
- Le collège doit être aussi, selon nous, un conservatoire local et un pôle culturel. Comment pourrait-on articuler cette volonté avec la vie amérindienne des villages ?
D.F et P.A : - C’est indéniable que le collège soit un conservatoire local et un pôle culturel. La culture amazonienne et guyanaise s’est fondée à partir de la culture amérindienne. On ne peut pas nier que les noms des fleuves, des rivières, des criques, de certaines villes, de certaines collines ont des noms d’origines amérindiennes et que certains portaient ces noms avant la colonisation. Comment ne pas dire aux élèves que la base alimentaire des amérindiens : le manioc, a sauvé beaucoup de monde de la faim (les colons, les jésuites, les esclaves qui ont acquis la technique de la fabrication, et plus récemment les Africains par l’introduction du tubercule sur le continent africain).
Une culture doit être valorisée pour survivre ou sinon elle tombe en désuétude. Les jeunes amérindiens doivent impérativement retrouver la fierté d’être amérindiens et ce n’est qu’en valorisant leur culture que l’on pourra y arriver. Mais sur ce terrain, c’est tout le contraire qui se passe et cela depuis plusieurs générations. Toutes nos connaissances ont été pillées et mises sous un autre label, à tel point que nos jeunes d’aujourd’hui ne connaissent même plus leur propre histoire.
Des initiatives doivent être entreprises par les différents acteurs, le collège et les villages amérindiens. Des échanges permanents doivent pouvoir se faire entre le collège et les villages en y intégrant dans un projet les parents d’élèves. Un inventaire des savoir-faire peut être entrepris auprès des habitants. Un musée au collège pourrait comporter des objets réalisés par les habitants mais aussi par les élèves qui auront appris les techniques de fabrication au préalable suivi de l’explication des étapes de fabrication.
***
Remerciements à MM. Daniel François et Philippe Aquila pour leur disponibilité et leurs lumières.
Jean-Baptiste Kiya-Arehwa
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