
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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27 septembre 2011
Sur la couverture d’un récent hors série, "Charlie Hebdo" présente un rouleau compresseur fou conduit par un Sarkozy hystérique, écrasant une écolière et un écolier sous sa lourde masse, laquelle porte la mention : « Qui veut la peau de l’école ? ». C’est à la question inverse que répondront aujourd’hui les personnels et les parents d’élèves qui descendront dans la rue : « Qui veut sauver la peau de l’école ? » Car on en est là, et il faudra se battre, et le combat sera féroce : de suppressions de postes en fermetures de classes, de restrictions de crédits en réforme des recrutements, de programmes bidons en abandon de tout soutien, le système éducatif français agressé, étranglé, pilonné, sinistré, se transforme sous nos yeux en une gigantesque machine à fabriquer de l’échec, à sélectionner sur des critères socioculturels, à priver de tout espoir d’insertion des générations de plus en plus nombreuses d’écoliers, de collégiens et de lycéens.
Bien entendu, les syndicats d’enseignants et les organisations de parents d’élèves, ainsi que les militants lycéens et étudiants seront en première ligne dans ce combat. Mais il est important de noter que les critiques, très sévères, qu’ils portent à la politique éducative de MM. Sarkozy, Fillon et Chatel trouvent des échos, bien au-delà du champ revendicatif, dans nombre de documents et d’analyses qu’on n’a guère l’habitude de retrouver du côté des manifestants. Retenons-en simplement trois, qui me paraissent particulièrement significatifs : un rapport du Haut conseil de l’Education (HCE), un autre de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), et une enquête du paisible Syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale (SNPDEN) qui regroupe majoritairement les proviseurs de lycées et principaux de collèges du pays.
Le HCE est un organisme consultatif de neuf membres, créé en 2005 par la loi d’orientation et de programme pour l’école (dite "loi Fillon"), afin d’émettre des avis et de formuler des propositions sur le fonctionnement du système éducatif. Dans un rapport publié le 15 septembre, il remet fondamentalement en cause les évaluations des élèves du primaire, en les qualifiant notamment de « partielles », « peu exigeantes », « trompeuses ». Il conclut « les évaluations de CE1 ne peuvent servir de support à l’élaboration rigoureuse d’un indicateur de pilotage du système éducatif relatif aux acquis ». Il critique de même les évaluations aux autres paliers (CM2 et collège) et propose carrément de mettre un terme à ces évaluations, pour les remplacer par un système plus fiable. Voilà qui, même en termes choisis, balaie tous les satisfecit du ministère sur l’efficacité du système et renforce de ce fait la thèse inverse, celle d’une véritable faillite qualitative à laquelle la droite conduit l’école primaire et le collège.
L’OCDE regroupe 34 pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie. Son rapport "Regards sur l’éducation 2011" publié le 13 septembre permet de comparer les systèmes éducatifs sur la base de plusieurs dizaines d’indicateurs communs. Le tableau ainsi dressé est particulièrement sévère sur l’état de l’école en France :
• Le taux de scolarisation des 15-19 ans a baissé de 5 points de 1995 à 2009 (passant de 89% à 84%), alors qu’il progressait dans la quasi-totalité des autres pays.
• La France consacre à peine 10,6% de ses dépenses publiques à l’éducation contre 12,9% en moyenne pour les pays de l’OCDE.
• Le coût salarial d’un élève du primaire (1180 euros par an) est inférieur de 520 euros (!) à la moyenne de l’OCDE. Pour le collège, il est inférieur de 458 euros à cette moyenne.
• Le salaire des enseignants, qui a augmenté en valeur réelle dans la plupart des pays entre 1995 et 2009 a au contraire diminué en France pour cette même période.
Le SNPDEN, quant à lui, a mené son enquête de rentrée auprès de 1500 collèges et lycées, en s’efforçant d’évaluer l’impact de suppressions de postes sur les classes (16.000 suppressions à cette rentrée, après 16.000 l’an dernier et 60.000 globales depuis 2007). Il en tire trois conclusions essentielles :
• La rentrée n’a pu se faire que par un recours massif aux heures supplémentaires imposées aux enseignants.
Sans ces HS, le SNPDEN calcule qu’il y aurait en moyenne une classe sans profs par établissement !...
• Les collèges et lycées qui accueillent le plus d’enfants de familles défavorisées sont ceux qui perdent le plus d’heures d’enseignement : quand les établissements très favorisés gagnent 4 heures de cours, les établissements moyens en perdent 15, et les très défavorisés en perdent près de 25 : bonjour l’ascenseur social !...
• Dernière leçon de l’enquête : l’aide et le soutien (pourtant institués par les textes officiels) sont sacrifiés faute de moyens. Pour l’"accompagnement personnalisé" obligatoire, 12% des établissements déclarent carrément qu’ils ne pourront respecter les horaires nationaux imposés par les programmes. Quant à
l’« individualisation », autre grand dada du ministère en lycée, un quart des établissements interrogés déclarent qu’ils ne pourront faire autre chose que… la sacrifier !
Voilà. Qu’il s’agisse de hautes instances officielles nationales et internationales, ou de la confrontation des chefs d’établissement aux réalités du terrain, tous les constats objectifs, toutes les analyses vont à l’encontre du bla-bla officiel sur la « rentrée techniquement réussie » ou « l’éducation des jeunes comme priorité nationale ». Le rouleau compresseur de "Charlie Hebdo" est sans doute cruel pour les caciques de l’UMP et du gouvernement. Mais la réalité qu’il décrit, l’est encore bien plus pour les générations sacrifiées par la politique catastrophique qu’ils conduisent en application du dogme éducatif sarkozyen…
Raymond Mollard
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