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11 septembre 2024, par
La France a depuis le jeudi 5 septembre un Premier ministre en la personne de Michel Barnier, 73 ans. Ancien ministre de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy, commissaire européen a deux reprise et négociateur de l’Union européenne lors des accords du Brexit, entre 2016 et 2021, le nouveau Premier ministre s’est très tôt engagé en politique.
Élu député de Savoie à 27 ans, il fut en 1978 le plus jeune député de l’Assemblée nationale d’alors. Issu du parti Les Républicains (LR), il fut candidat à la primaire de ce parti pour la présidentielle de 2022. Une formation politique arrivée loin derrière le Nouveau Front populaire, Renaissance et le Rassemblement national et qui, de surcroît, a refusé de participer au front républicain. Il a été choisi, après une longue séquence d’atermoiements du président Macon, en raison du peu de risques d’instabilité institutionnelle qu’il représente grâce à la bénédiction du Rassemblement national (RN), à tout le moins à une forme de mansuétude du RN, et l’assurance du chef de l’Etat que Michel Barnier n’allait pas casser son œuvre.
Entre colère et tristesse contre le « coup de force » d’Emmanuel Macron
Cette nomination, qui impose à la tête du gouvernement le représentant d’une force politique qui a recueilli seulement 5,41 % des suffrages aux dernières élections législatives, est considérée, à juste titre, par toutes les gauches et des millions d’électrices et d’électeurs comme une trahison, un déni de la démocratie qui piétine leurs votes, alors qu’elles/ils se sont mobilisé-e-s en masse. Bref, un double déni de démocratie : vis-à-vis de la gauche arrivée en tête aux législatives de juin/juillet 2024 et vis-à-vis du Front républicain avec une mobilisation payante à l’issue du second tour de ces mêmes législatives.
Les Français ne se trompent pas. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 74 % des Français jugent qu’Emmanuel Macron n’a pas tenu compte des résultats des législatives (BFMTV, 06/09/2024). Et c’est une opinion partagée par tous les électorats, y compris Les Républicains (73 %). Des milliers de manifestants (150 rassemblements à travers la France…) ont défilé à Paris et autres grandes villes le samedi 7 septembre pour dénoncer, à juste titre, ce « coup de force » du président Macron.
Toutefois, on peut se demander si les forces politiques de gauche n’ont pas une certaine responsabilité dans la nomination d’un Premier ministre de droite. En s’enfermant dans la nomination de Lucie Castets comme Première ministre (Lucie Castets, rien que Lucie Castets), la coalition des gauches n’a pas tenu, nous semble-t-il, suffisamment compte de la configuration politique post-législatives de Juin-juillet 2024 qui ne laisse pas d’autre choix que de trouver un moyen de construire une majorité au-delà de sa propre force. Et ce, d’autant plus qu’Emmanuel Macron invoquait la stabilité institutionnelle et la menace d’une censure immédiate pour refuser la candidature de Lucie Castets.
Par ailleurs, dans un contexte de fragmentation politique en trois blocs antagonistes, où il n’y a pas de majorité claire, conséquence de la dissolution enclenchée par le chef de l’Etat, il n’est pas anodin – si on se réfère à ce qui a pu se faire par le passé ou chez nos voisins européens, d’aller chercher une figure de consensus dans des partis pivot. Au demeurant, c’est la composition du gouvernement qui permettra de voir si les grands équilibres politiques sont respectés. Le nouveau Premier ministre pourra-t-il trouver des membres de son gouvernement hors des LR et du groupe Renaissance ? Il doit, d’une part, tenir compte du choix de la majorité du corps électoral au second tour (Front républicain) de ne pas confier des responsabilités gouvernementales au Rassemblement national et, d’autre part, ne pas trop compter sur l’entrée des personnalités du PS ou des Ecologies dans son gouvernement. Attendons de voir !
Un gouvernement sous surveillance de toutes les forces politiques
À l’évidence, l’arrivée au pouvoir de Michel Barnier a eu pour effet de permettre au bloc des gauches de préserver son unité. Le nouveau Premier ministre ne doit attendre aucun cadeau du NFP, - bien au contraire. Quant au Rassemblement national, premier groupe de l’Assemblé nationale avec ses 126 députés, il entend avec ses alliés (143 élus) jouer pleinement son rôle.
Privé de toute représentation dans les instances de l’Assemblée nationale (aucune des six vice-présidences, pas de poste de questeur sur les trois en jeu, pas même un poste de secrétaire sur les douze, en violation du règlement de l’Assemblée et dans le non-respect des urnes), le Rassemblement national a fait savoir qu’il entend désormais se placer au centre du jeu. Ses dirigeants ont pris conscience du rôle pivot de leur parti lors des tractations, hésitations et revirements d’Emmanuel Macron en vue du choix de son Premier ministre. Contre une fable en circulation, il convient de rappeler que le Premier ministre n’est pas à la merci du RN, car tout seul ce parti ne peut pas renvoyer Michel Barnier dans sa Savoie natale. C’est seulement une alliance avec le NFP qui pourra faire tomber le futur gouvernement de Michel Barnier !
Michel Barnier pourra-t-il vraiment agir ?
Il aura du fil à retordre avec NFP, majoritaire au sein du bureau de l’Assemblée Nationale (12 postes sur 22), la plus haute instance exécutive du palais Bourbon. Il pourra compter dans les premiers mois sur les bonnes grâces du RN au dire même de Jordan Bardella et de Marine Le Pen : « J’ai simplement le souhait que le RN ne participe pas, contrairement à la gauche, au désordre institutionnel et au chaos démocratique », a déclaré le président du RN, Jordan Bardella, le samedi 7 septembre sur TF1. Quant à Marine Le Pen, elle a assuré que son parti n’allait pas fixer des « lignes rouges » au nouveau premier ministre. « Si les Français devaient être à nouveau malmenés, nous n’hésiterions pas à censurer le gouvernement », a-t-elle dit (dans Le Monde, 08/08/2024). Avec les députés du bloc Renaissance, les choses devraient se passer sans trop de difficultés comme avec Emmanuel Macron.
Pour ne pas échouer, le Premier ministre devra mettre en œuvre tous ses talents de négociateur. Mais pour que son gouvernement puisse survivre jusqu’à la prochaine présidentielle, il devra surtout apporter des solutions aux questions soulevées (pouvoir d’achat, réforme de retraites, mesures fiscales, politique en faveur des services publics…) lors des législatives de juin/juillet 2024.
Nous lui souhaitons bon courage et bonne chance dans cette situation politique inédite sous la Cinquième République et qui commande la conduite à tenir dans la formation de son futur gouvernement et de son programme politique.
Reynolds MICHEL
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