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29 mars 2024, par
Dans l’évocation de l’enfance de Jésus, l’évangéliste Luc note que ses parents allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de Pâque (Luc, 2, 41). Une manière, sans doute, de montrer l’importance de la fête de Pâque dans le calendrier juif des fêtes. Une fête qui remonte au nomadisme ancestral des tribus d’Israël, attestée par les Écritures (Dt 16, 1-17) dès le VIIe siècle avant J.-C et qui vient en tête du calendrier. Elle prend sa source dans les fêtes du retour au printemps de nombreux peuples, « lorsque les animaux mettent bas et que la production de lait redevient abondante » (Joseph Henninger, ethnologue) et/ou dans la gratuité joyeuse des premières récoltes, bref, « au printemps quand Dieu met la nature en fête », selon Victor Hugo.
Toutefois, si la Pâque juive (au singulier) se superpose à ces fêtes antiques du printemps, celle de la vie renaissante, elle n’exprime pas les mêmes idées. Le livre de l’Exode (12,21-23) nous livre le rituel pascal : un rite de sang — l’immolation d’une tête de petit bétail et l’aspersion de son sang sur les montants des maisons — et un repas, le tout rattaché à un événement historique : la libération d’Egypte et la protection du peuple. Au cours du repas, le père de famille raconte l’histoire de l’Exode et conclut par ces mots : « c’est ainsi que l’Eternel nous libère ».
La Pâque juive n’est donc pas la célébration d’un événement naturel mais celle d’une intervention divine. Elle ne célèbre pas le retour de la vie mais une libération, celle du peuple hébreu. Maltraités en Égypte, les Hébreux échappent à l’armée du Pharaon et s’apprêtent à traverser le désert, sous la conduite de Moïse et d’Aaron. « Célébrez la Pâque du Seigneur, votre Dieu, selon ce qui est écrit dans le livre de l’alliance », demande le roi Josias (640-609 av. J.-C). Le rite pascal n’est plus alors un simple rite familial, mais un rite pratiqué par tous dans la capitale du royaume. Puis c’est la destruction du Temple en 587 av. J.-C et l’exil à Babylone. Au retour de l’exil, la reconstruction du Temple permet de recélébrer la Pâque dans un lieu officiel.
À l’époque de Jésus, célébrer la Pâque à Jérusalem, au moins une fois dans sa vie, était pour tout Juif un moment important. Mais avant de célébrer la Pâque, il convenait d’abord d’éliminer dans les maisons tout ce qui était fermenté et de le brûler (Jacques Briend, 2005). Le rite est resté le même : l’immolation de la victime pascale, l’aspersion et le repas à la tombée de la nuit. Les évangélistes Matthieu, Marc et Luc racontent que, le jour de son arrestation, Jésus fêtait la Pâque, avec ses disciples. Et c’est pendant ce repas qu’il a annoncé sa mort, en la reliant étroitement à cette grande fête : « J’ai tellement désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir. Car, je vous le déclare, jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce que qu’elle soit accomplie dans le Royaume de Dieu » (Luc 22, 14-16).
En associant sa vie et sa mort à la Pâque, Jésus associe sa vie à une marche vers la liberté offerte. Son existence toute entière est sous-tendue par cette conviction : Dieu veut notre bien et entend, avec notre coopération, nous libérer de ce qui nous enferme. « La gloire de Dieu, c’est l’homme debout », affirmait Saint Irénée de Lyon. Ou encore, ce raccourci célèbre du même Irénée de Lyon et d’Athanase d’Alexandrie : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme participe à la vie de Dieu ». Quant à Jésus de Nazareth, en enseignant que les règles religieuses et morales se résument par le double commandement d’amour : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même », il nous offre les conditions de cette liberté.
S’ouvrir à Dieu et à tous ceux qui nous entourent — par le biais des relations courtes de sollicitude et d’assistance de face à face, mais aussi via des relations longues d’assistance et d’aide sociale médiatisées par les institutions — sont sources profondes de liberté intérieure. Outre le rappel à pardonner (libérant ainsi l’être pardonné du poids de sa culpabilité), à accorder la priorité accordée aux êtres les plus fragiles et la nécessité de simplifier notre vie pour mieux le suivre, Jésus nous invite, en suivant son exemple, à jeter un regard neuf sur tous ceux que nous rencontrons, sans jamais les réduire à leurs identités religieuses, sociales, ethniques, etc. Nous mettre sur le chemin de la liberté et de votre libération, c’est son but.
La fête Pâques (au pluriel) est non seulement la plus ancienne mais également la plus importante de toutes les fêtes chrétiennes. Elle célèbre non pas simplement le passage du Christ parmi nous, mais son passage de la mort à la vie. Un changement radical s’est effectué. Le Christ est devenu lui-même l’agneau pascal. « Notre Pâque, le Christ a été immolé », dit l’apôtre Paul aux Corinthiens (5,7) en les invitant à célébrer la fête de Pâque avec une attitude renouvelée. « Le Christ est ressuscité des morts / par la mort il a vaincu la mort / à ceux qui sont dans les tombeaux / Il a donné la vie », chantent pour leur part les chrétiens de l’Eglise d’Orient. À la Pâque juive (la sortie d’Egypte) qu’ils célèbrent à leur manière, les chrétiens en ajoutent ainsi une autre qui leur est propre : la résurrection du Christ. Ils célèbrent donc les Pâques (au pluriel) [1].
En Jésus la vie a vaincu la mort, c’est ça la grande et radicale nouveauté de la Pâques chrétienne. Ecoutons ce que dit Paul aux chrétiens de Colosse : « Vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu ». Autrement dit, la Pâques n’est donc pas la résurrection du seul Jésus, mais la résurrection de chacun et chacune d’entre nous appelés à entrer, dès à présent, dans une vie nouvelle orientée vers l’avenir, dans une dynamique du changement personnel, social, cosmique. C’est le triomphe de la liberté et de l’amour. C’est le triomphe de la Vie.
Joyeuses fêtes de Pâques
Joyeux Pessah
Reynolds Michel
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