Qu’il vienne de Normandie ou d’ailleurs, le camembert a une provenance peu appétissante

Crémeux mais loin d’être vertueux – les origines du camembert vont vous dégouter

1er avril, par Rédaction Témoignages

La bataille fait rage entre les fromagers artisanaux normands et les géants laitiers comme Lactalis sur ce qui constitue un « vrai » camembert : ses composants, sa labellisation et la provenance du lait qui le composent. Parallèlement à l’origine (normande ou non) du produit, les caractéristiques du lait (pasteurisé ou cru) opposent également les deux parties. Mais chaque camp oublie un autre composant du fameux fromage, et un qu’aucun d’eux n’est prêt à mettre en avant : le pus provenant des mamelles enflammées et infectées des vaches, qui souffrent souvent de mammite douloureuse et invalidante lorsqu’elles sont exploitées, faisant office de machines à lait.

Ayant visité le village de Camembert et ce qui est considéré comme la fabrique du camembert, je peux affirmer en toute connaissance de cause que sa production est répugnante, que le lait soit pasteurisé ou cru. Les conditions ignobles dans lesquelles les vaches sont contraintes de vivre méritent véritablement d’être mentionnées.

Ce que les visiteurs voient lorsqu’ils regardent à travers les vitres prévues pour observer le lait baratter et les fromages être emballés est loin de représenter toute la réalité de cette production.

En m’aventurant à l’arrière de la structure d’accueil (ce que personne n’est censé faire) j’ai vu des vaches auxquelles on venait de retirer leur veau, debout dans un hangar crasseux, incapables d’échapper à leur propre crottin et à leur urine qui éclaboussent leurs pattes et s’étalent sur leurs mamelles ; des mamelles qui, si on avait laissé nature faire, n’auraient dû servir qu’à faire téter leur veau. Frustrées, déprimées et sans nul doute encore en deuil de leur petit arraché à leur affection maternelle, ces mères exploitées se tiennent debout dans leurs excréments toute la journée, mis à part lorsqu’elles sont conduites à la salle de traite où le lait destiné à leur veau leur est pompé afin d’être transformé en fromage et vendus à la consommation.

Avec la quantité d’informations nutritionnelles disponibles aujourd’hui, nous devrions savoir que le lait conçu pour faire grandir un veau de 30 kilos en une vache de 318 kilos n’est pas un aliment sain. Comme l’écrit le clinicien et auteur Dr Michael Klaper, « le lait de vache est le liquide de croissance d’un bébé veau ». Plus des deux tiers des humains sont intolérants aux produits laitiers simplement parce que le système digestif humain les rejette. Notre espèce est conçue pour téter sa propre mère et pour se sevrer du lait maternel lorsque nous quittons l’enfance. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, les propriétés addictives du fromage, qui contient des casomorphines, et le marketing qui entoure ce produit fait de sécrétions mammaires, font que les gens continuent à en acheter et à en consommer.

En plus d’être riches en graisses saturées (ce qui peut causer un taux de cholestérol élevé, une hypertension artérielle, des maladies cardiovasculaires et des accidents vasculaires cérébraux) les produits laitiers sont également criblés d’hormones féminines. Ce cocktail d’estrone, d’estriol, d’estradiol et de prégnandiol perturbe l’équilibre de notre système endocrinien délicat, et des études établissent un lien entre les régimes riches en produits laitiers et un risque accru de cancer du sein et de la prostate. Pour vous inciter encore plus à rejeter ces produits, sachez que le camembert, comme d’autres fromages, contient la même bactérie (Brevibacterium) que celle que l’on trouve entre nos orteils.

Si l’idée de crème d’orteils sur votre tranche de pain ne suffit pas à vous détourner du fromage, rappelons que les produits laitiers sont également un ennemi de l’environnement. Un litre de lait de vache utilise presque deux fois plus de terres et crée presque deux fois plus d’émissions polluantes qu’un litre de lait de soja. Pour vous donner un ordre de grandeur sur ce que signifie cette pollution en France : Lactalis, le leader français du secteur laitier, a acheté 5,1 milliards de litres de lait de vache rien que l’année dernière.

Qu’il vienne de Normandie ou d’ailleurs, qu’il soit au lait cru ou pasteurisé, le camembert n’a rien d’appétissant – sa production est une atrocité répugnante, cruelle et polluante. Soulignons que chaque animal est un individu et qu’on peut heureusement comté sur un nombre goudastronomique de fauxmages et autres produits laitiers végans fetastiques : ainsi choisissons des casse-croûtes qui ne font pas souffrir les animaux, et laissons le fromage au lait de vache, dont le camembert et ses polémiques, loin derrière nous.

Tribune de Ingrid Newkirk est la fondatrice de PETA (People for the Ethical Treatment of Animals), dont les entités rassemblent plus de 9 millions de membres et sympathisants partout dans le monde.


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