Les vœux de bonne année

4 février 2003

À chaque changement d’année, bon an mal an, on ne manque pas à ce sacré rite : souhaiter la bonne année à la famille, aux amis, aux relations, aux connaissances, anciennes et nouvelles, bref à tout le monde si l’on peut.

Je connais une charmante grand-mère qui a osé me confier l’autre jour, d’un air un peu navré : « Je redoute cette période à cause des cadeaux que je dois acheter pour mes petits enfants ». Lesquels, soit dit en passant, ont des parents bien plus aisés qu’elle et qui peuvent plus largement les leur offrir, ces cadeaux, sans qu’ils pèsent autant sur ses économies. Mais enfin, Grand’maman ne sait pas résister, quand vient la fin de l’année, à la force de l’habitude.
Pour tenter de la consoler, je me suis permis de lui dire : et si tu inversais les rôles ? Car enfin, à ton âge, c’est plutôt à toi de recevoir des cadeaux, et non d’en offrir. Mais elle ne veut surtout pas m’écouter : elle se sentirait déshonorée si elle ne respectait plus la tradition.
Je vais donc la quitter pour laisser le mot de la fin à ce cher Jules Renard, l’auteur de "Poil de Carotte", qui a écrit un jour dans son "Journal" : « Ne me souhaitez pas une bonne année. Souhaitez-moi de finir ce que je commence aujourd’hui, et j’aurai passé la meilleure des années de ma vie. Je crois que vous me ressemblez, mais que vous parlez autrement, et que vous ne savez pas comme moi ce que vous dites… ».


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