
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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29 mars, par
Mercredi 26 mars 2025, la salle Ottino était remplie pour la conférence donnée par Bruno Guigue, auteur du livre : « L’Odysée chinoise : de Mao Zedong à Xi Jinping », paru en janvier, aux Editions Delga. Deux mois après, le Professeur Salim Lamrani qui le recevait au nom de l’Université avait des raisons d’être content de son initiative.
Ne serait-ce la promptitude à faire connaître un auteur international qui réside à Saint Marie, tout juste à côté. Ainsi, La Réunion s’inscrit sur l’axe des grands débats qui agitent le monde. Cela donne du sens en cette année du centenaire de la naissance de Paul Vergès.
Un livre de 400 pages et une question centrale.
Bruno Guigue disposait de 5 exemplaires de son livre devant lui. On n’en trouve pas dans les librairies. C’est la réalité réunionnaise. En une heure de temps, il devait dire l’essentiel pour intéresser un large public, renvoyant à la lecture du livre pour des précisions.
Dans le public, il y a eu une question sur les Ouigours et une autre sur le Tibet. Cependant, du point de vue de l’utilité sociale, ce genre de rencontre doit croiser les préoccupations réunionnaises. Comment sortir notre pays du sous-développement endémique et structurel ?
Pour le conférencier, si la puissance multiforme de la Chine n’est plus contestable, « sa réussite est le résultat d’une stratégie de sortie du sous-développement, sous la direction du Parti communiste Chinois ». La Chine est devenue la plus grande puissance sociale du monde. En 2021, elle a proclamé l’éradication de la pauvreté absolue, conformément aux voeux des Objectifs du Millénaire pour le Développement Durable (2015-2030). Ce qui a été possible dans ce grand pays de 1,4 milliard d’habitants n’a pas été capable dans notre pays d’à peine 900 000 habitants. Les pauvres en Chine ont gagné 10 ans sur la date butoire de 2030. L’espérance de vie a dépassé celle des Etats-Unis. Au fondement, il y a une volonté politique.
Le sens des responsabilités.
En 1985, une délégation du PCR est invitée par le Parti communiste Chinois, à Beijing. A l’ouverture du rideau, Hu Yao Bang salue Paul Vergès en ces termes : « si depuis 20 ans, nous ne nous sommes pas rencontrés, la responsabilité en revient à la partie chinoise ». Paul Vergès qui semble comprendre la situation lui répond que la Chine est un grand pays, avec de nombreuses priorités. Hu intervient : « c’est vrai, vous êtes un petit pays mais un grand parti, un parti de principes ». Échange éclair, direct, entre les 2 secrétaires généraux. Témoin de cette scène, je note sur mon carnet : « modestie ». Car les débats ne faisaient que commencer.
Mercredi soir, à l’Université, j’ai relaté ce moment surréaliste et j’ai appelé à contribuer au programme du centenaire de la naissance Paul Vergès. En effet, pourquoi le PCC trouve dans le parcours du PCR des références, en pleine réforme structurelle (l’URSS était encore en place) ? Il y a bien sûr, le refus du PCR de cautionner la division du mouvement communiste internationnal, en 1969. Paul Vergès en parle à la page 75 du livre « L’immortel » de Bojan. Mais la Chine est engagée dans une réforme d’ouverture globale. Notre opinion l’intéresse. Sa persévérance aboutit à son entrée à l’OMC, en 2001. Depuis cet événement, la situation mondiale sera tellement bouleversée que la plus grande puissance capitaliste finit par abandonner le terrain du marché unique. En se repliant dans le protectionnisme et la guerre commerciale, il laisse tout l’espace à la puissance concurrente qui pousse à la modernisation des pays émergents et en retard de développement. Elle va même jusqu’à éliminer le fardeau de la dette chinoise contractée par de nombreux pays africains.
Et, nous dans tout ça ?
Bruno Guigue raconte que lorsqu’il passe sur la route du littoral en mer, il pense aux prouesses chinoises dans les infrastructures. Il n’y a pas de fatalité. En Chine, le PCC dirige et fixe les objectifs stratégiques. Et ça marche. A La Réunion, on passe son temps à faire des élections, sans continuité des projets. Le cas du Tram-Train torpillé juste avant sa réalisation, cela aurait été impossible en Chine. Au contraire, les autorités visent les 40 000 km de voie ferrée pour des trains à grande vitesse et pas cher.
Un autre exemple de canard sans tête, c’est aux Etats-Unis. Un président arrive et casse tout, comme le retrait du Traité universel sur le Climat impulsé par Barak Obama et Xi Jinping, en 2016. C’est un grand pays sans vision historique.
De cette conférence, on retient que petit ou grand, la priorité doit être au développement. Johnny Lagrange est intervenue sur l’urgence de partager les informations de Bruno Guigue dans les quartiers populaires. L’intéressé lui a dit qu’il était partant. Cyril Séraphin qui s’informe régulièrement sur CGTN a suggéré que La Réunion puisse se greffer sur le projet Ceinture et Route. L’intervenant a rappelé que tous nos voisins en tirent profit. Toute l’Union Africaine travaille avec la Chine. Il appartient aux Réunionnais de suivre le mouvement historique. D’autres participants en sont convaincus.
Pour ma part, je pense que si Paul Vergès n’avait pas été « dégagé » par une coalition conservatrice de gens qui se proclament de gauche et de droite, nous aurions été au même niveau de modernisation que la Chine. C’était l’espoir ouvert par la rencontre de 1985, entre le PCC et le PCR. Nous avons pu sauver de justesse, en 2010, l’installation du Consulat de Chine, à la rue du Géneral de Gaulle, dans des locaux de la Région. Peut- être le sens des responsabilités…
Ary YEE-CHONG-TCHI-KAN
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