Un coup de pied de l’âne au lion devenu vieux ?

18 octobre 2021, par Jean-Paul Ciret

L’actualité politico-judiciaire a remis, ces derniers jours, l’ancien maire de Saint-André sur le devant de la scène, à travers une affaire de supposée prise illégale d’intérêt, jugée en appel sur requête du Parquet.

A cette occasion, il faut bien le dire, j’ai été surpris par la gravité et la lourdeur des réquisitions à son encontre, surtout celle d’une inégibilité de 10 ans, pour un homme déjà âgé, affaibli, et désormais en marge de la vie politique. Cela relève à mon sens, d’une volonté d’humilier, plus que de celle de rendre une justice sereine.

D’aucuns s’étonneront peut-être de ma réaction, compte tenu de la vigueur de son affrontement avec le PCR, à Saint-André en particulier, depuis les années 1970 jusqu’à une période assez récente, à une époque où l’institution judiciaire faisait preuve d’une très grande passivité indulgente à l’égard de M. Jean-Paul Virapoullé, sur maintes affaires bien restées dans la mémoire des citoyens Saint-Andréens.

L’institution judiciaire souhaiterait-elle soudain se refaire une virginité ? Ce n’est sûrement pas le meilleur parti. Il serait certainement beaucoup plus judicieux de conserver toute sa sérénité pour éviter, comme l’a si justement écrit ce bon Monsieur de La Fontaine, de décocher à M. Virapoullé ce qui ressemblerait fort, face au « Lion devenu vieux », à un minable « coup de pied de l’âne ».

Jean-Paul Ciret

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Messages

  • Très pertinent.
    Oui, jusqu’au bout du bout, l’institution judiciaire se sera distinguée par son attitude envers J-Paul Virapoullé : fermant les yeux sur des faits d’une extrême gravité, volant publiquement au secours d’un maire pris dans des affaires (Procureur Colas écartant son propre Substitut pour, au banc du ministère public venir absoudre son ami ; Procureur Legras se rendant auprès du maire au lendemain de l’assassinat de son chef nervi pour déclarer, à la matinale de RFO, qu’il n’y a rien à reprocher au maire AVANT même tout début d’instruction , assassinat de MaximIn Desby par les tapeurs de Gaëtan Duval prêtés au maire le temps d’une campagne électorale, etc. ) Des décennies durant, l’institution judiciaire avait alors les yeux de l’amour pour cet homme politique.
    Et cette même institution judiciaro-politique qui a rendu tant et tant de services vient tout à coup de tomber du lit et se réveiller pour requérir avec une sévérité inhabituelle au soir de la vie de son protégé ? WOAOW ! Quel courage !
    Et, ce faisant, ne même pas s’apercevoir qu’avec ce coup de pied de l’âne, c’est l’institution elle-même que ce serviteur achève de décrédibiliser.


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