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6 juillet 2012
Il lui fallait maintenant le truc glissant pour enlever la tache, pour la faire glisser dans le lavabo. Il prit un flacon coloré et s’en versa dessus, c’est-à-dire sur les mains et sur les vêtements aussi qui lui paraissaient sales. Il y eut des bulles, c’était plutôt intéressant, et puis le liquide était de la couleur de la grenadine, et, comme elle, on voit à travers.
Dans le lavabo il voulait faire une mare colorée pour faire flotter des flacons de parfum à la manière des bateaux. Il n’y avait pas assez de mousse. Il vida le contenu du tube. Voilà que ça montait, et qu’un véritable château de bulles se dressait vers les ampoules de la salle de bain. Il suffit d’en prendre un peu dans sa main et de souffler dessus, ça fait de drôles d’oiseaux, ça se colle par paquets sur le miroir. Puis ça descend lentement par à-coups, avec des traînées goutteuses. On recommence deux ou trois fois, c’est merveilleux, surtout quand on rapproche le visage de près et qu’on se voit, démultiplié un milliard de fois, dans les petites bulles. Alors très doucement on souffle dessus, et de petits arcs-en-ciel tremblent, avec son propre visage déformé en forme d’oeil. C’est tellement beau, tellement drôle qu’Alexandre se mit à chanter une chanson curieuse, la sienne, à lui seule, faite d’onomatopées. C’est peut-être ça, ce qu’il y a de plus beau dans la vie : une bulle qui rigole dans le miroir.
La vasque bientôt remplie commença à déborder et un ruisseau serpentait sur les carreaux du sol et ça faisait un doux bruit comme dans les rigoles de la forêt. Des processions de bulles suivirent, quelques fleurs de mousse qui se collaient aux carreaux, d’autres qui flottaient dans l’air, c’était beau, beau comme de la neige, mais à l’intérieur : de la neige tiède. Alexandre fit alors un gâteau avec ses mains : un gâteau d’anniversaire tout en mousse, le meilleur, celui qui ne se mange pas ! Il l’éleva au-dessus de sa tête et, d’un « TA !... » le jeta en l’air. C’était maintenant un gâteau volant, qui flottait avec des bullettes de partout comme des bougies. On pouvait y regarder à travers... Un feu d’artifice flottant, un sous-marin illuminé.
Trois centimètres d’eau remplissaient la salle de bain, sans compter la mousse qui s’agglutinait sur les rebords. L’eau se faufilait dans le salon. On n’était plus dans une salle de bain, ou alors elle se trouvait démesurément agrandie : c’était une savane humide africaine, comme à la télé ; il pouvait surgir des crocodiles, des hippopotames, à tout moment, dans cette eau qui s’agitait et qui rigolait. Aussi Alexandre en scrutait-il la surface et les coins, armé d’un flacon-harpon.
C’est à se moment-là que se fit un bruit de serrure. C’était peut-être un animal sauvage qui venait boire à la source du robinet, ou bien... un sauvage !
Dès que sa mère eût ouvert la porte, une humidité chaude monta. Elle appela Alexandre. Devant le silence, elle écouta, elle entendait un bruit continu qu’elle ne put identifier. Dans le salon, le film continuait à diffuser des images que personne ne regardait. Elle s’inquiéta. « Alexandre, où es-tu ? » C’est à ce moment-là qu’elle vit un filet d’eau par terre, elle le suivit du regard et dit : « Oh, mon Dieu ! », elle s’élança pataugeant en direction de la salle de bain et cria : « ALEXANDRE, QU’EST-CE QUE TU AS FAIT ?... » Elle sentait la colère monter en elle : elle se voyait essorer des heures durant avec au moins quatre serpillières, les seaux vidés dans la baignoire, les dégâts des eaux, téléphoner à l’assurance, écrire au propriétaire, les travaux de peinture, les meubles gonflés, déformés d’humidité... Elle était arrêtée devant la salle de bain, comme un bout de bois, chaussures, bas de pantalons trempés ; et elle voyait son fils tout couvert de mousse, souriant, regard ivre, paupières plissées comme un rire. Elle était prête à exploser, à le gronder, à faire de grands gestes, mais voilà qu’il se peignait un tel air de félicité et de bonheur sur le visage de cet enfant, il avait l’air tellement heureux qu’elle ne put s’empêcher de culpabiliser et finalement de sourire. L’eau s’échappait entre ses jambes et en même temps elle sentit des larmes perler de ses paupières, qui glissèrent silencieusement le long de ses joues pour tomber avec entrain dans la mousse qui passait et qui s’écoulait comme un rire.
Alexandre avait vu maman, il avait élevé les bras et lui dit : « APAYA ! », ça voulait dire plein de choses : qu’il y avait un nouveau paysage dans la salle de bain et qu’ils devaient partir ensemble à la pêche au saumon, qu’ils iraient dormir sur une plage, au soleil couchant. Sa maman ne sembla pas comprendre, car elle faisait une drôle de tête, mais après, elle s’était mise à sourire, ça voulait dire qu’elle avait saisi. Et d’elle même, elle faisait de l’eau avec ses yeux, et cela tombait, le début d’une cascade : ça voulait dire qu’elle avait tout compris.
Avant d’aller fermer le robinet, la maman prit son fils dans les bras, il était tout mouillé et elle ne put dire que « Oh, mon tout petit !... » dans lequel se mélangeaient plusieurs sentiments qui se choquaient et se contredisaient, mais c’était des sentiments qui flottaient autour d’eux, devenus aussi légers que des bulles minuscules, scintillantes et accrochées ensemble.
Jean-Charles Angrand
La maladie touche près de 600 mille personnes en France dont plus de 5.000 à La Réunion
L’année 2012 est consacrée par les pouvoirs publics à la Grande Cause de l’autisme, label qui se situe dans la continuité du Plan autisme 2008-2010. La maladie touche près de 600 mille personnes en France dont plus de 5.000 à La Réunion (chiffres de 2007), sa fréquence d’apparition ne cesse d’augmenter, la proportion des troubles autistiques dans la population étant passée d’un individu sur 5 mille à 1 sur 110 entre 1975 et 2009. Malgré l’importance de la recherche, malgré les découvertes récentes de la corrélation entre autisme et pollution, l’autisme demeure en grande part une maladie mystérieuse. |
Associations et structures prenant en charge l’autisme à La Réunion
• Le Cria (centre de ressource interrégional pour l’autisme) - 14, ruelle Rivière, 97436 Saint-Leu. • Association Autisme-Réunion - 61, chemin Ringuet, 97441 Bagatelle Sainte-Suzanne. • Association Claire Joie - 7 rue del’Albatros, 97434 La Saline. • Autisme Bel Avenir - 55 bis, Ligne des Bambous, 97432 Ravine des Cabris Saint-Pierre. |
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