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Rythmes scolaires
4 avril 2013, par
Jean-Yves Hilta travaille actuellement au collège de Montgaillard. Il a été responsable syndical où il a défendu bec et ongles le calendrier calqué sur celui de la France. Après une mutation en Nouvelle-Calédonie où les rythmes climatiques sont respectés, son regard a entièrement changé sur ce sujet. Un témoignage unique et poignant sur un sujet si brûlant actuellement, et pour cause, le Rectorat devra faire ses propositions l’année prochaine.
Jean-Yves Hilta à Lifou, en Nouvelle Calédonie.
M. Hilta, pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel entre La Réunion, la France et la Nouvelle-Calédonie ?
— J’ai 55 ans. Je suis né à Sainte-Suzanne, mais j’ai grandi à Saint-André. A la Ravine Creuse puis à Dioré.
Après quelques années dans le privé à travailler comme maçon, puis chef d’équipe, en Métropole via le Bumidom, je finis par être chef de chantier chez Apavou. J’intègre l’Éducation nationale comme professeur de Maçonnerie en 1983.
J’ai travaillé 5 ans en lycée professionnel avant de quitter définitivement l’enseignement public pour l’enseignement privé au sein du L.P Privé la Ruche des O.A.A (Orphelins Apprentis d’Auteuil) à la Montagne. J’y reste 12 ans comme professeur de Carrelage-Mosaïque. C’est là que commence mon combat syndical.
En tant que représentant syndical, je serai élu à toutes les instances représentatives : délégué syndical CFTC, membre du Comité d’entreprise, délégué du personnel, élu au CHSCT et aussi élu au Comité central d’entreprise. Je représenterai plusieurs fois, avec d’autres, mes collègues de La Ruche (enseignants, éducateurs et administratifs) au Comité central à Paris.
En l’année 2000, des évènements dramatiques (choix politiques, mauvaises gestions et autres) amèneront à la fermeture du lycée privé et les Orphelins Apprentis d’Auteuil quitteront alors La Réunion, non sans avoir mis en place un Plan social sous la pression de toutes les forces syndicales présentes...
Suite à la fermeture administrative de mon poste, je réintègre l’Éducation nationale. J’enseigne dans les lycées de La Réunion jusqu’en février 2003, puis je demande ma mutation en Nouvelle-Calédonie. Je suis affecté à Lifou — île principale des Loyautés — au Lycée Polyvalent William Haudra. Je resterai 4 ans. Jusqu’à aujourd’hui, je reste marqué par le contact avec les Kanaks.
J. Paul Haudra, fils de William Haudra, petit chef de la Tribu de Luciella, deviendra mon meilleur ami et gardera jusqu’à maintenant contact avec moi. Avec lui je serai initié à toutes les coutumes traditionnelles ; Le souvenir de mon départ fin 2006 réveille encore en moi des sensations inoubliables.
En janvier 2007, je suis contraint de revenir à La Réunion par pure procédure administrative. J’y reste les un an obligatoire, jusqu’à août 2008 avant d’obtenir une nouvelle mutation à Ua Pou (145 km carrés, 2.200 habitants et à 1.500 km de Tahiti), une île des Marquises dans le Pacifique appartenant à la Polynésie française. Je resterai là aussi 4 ans malgré l’éloignement, et là aussi, l’intégration se passe à merveille.
Je suis revenu à La Réunion, au Collège de Montgaillard, depuis août 2012 en attendant impatiemment de pouvoir repartir sans doute en Nouvelle-Calédonie, voire ailleurs.
Parlez-nous de votre engagement syndical et votre combat contre le calendrier climatique ; quels arguments défendiez-vous alors ?
— Lors de mon arrivée au Collège Lacaussade à Salazie sous la bannière du SNALC, j’ai été élu au Conseil d’administration. C’est dans ce cadre que j’ai dû donner mon avis sur le calendrier climatique et le défendre lors d’une consultation académique. J’étais totalement opposé à ce principe. Je ne comprenais pas pourquoi on voulait changer quelque chose qui fonctionnait correctement selon moi. Je ne voyais aucune raison valable. Je me demandais comment allaient faire les centaines d’étudiants pour rejoindre leurs lieux d’études en Métropole et qu’est-ce qu’ils allaient faire de janvier à août de l’année suivante en attendant de reprendre le chemin de la Faculté. Pour moi, c’était un gâchis. C’était jouer dangereusement avec l’avenir de notre jeunesse. J’étais tout à fait pour l’alignement avec le calendrier “métropolitain” afin que nos jeunes ne soient pas pénalisés. J’étais obnubilé par la poursuite d’études post-Bac de nos élèves et rien ne devait entraver cela. J’ai donc voté pour le statu quo et je crois que beaucoup avaient suivi le même raisonnement. Le calendrier climatique a été repoussé massivement, si mes souvenirs sont bons.
Aujourd’hui, vous avez formellement changé d’avis. Pouvez-vous nous dire pourquoi ?
— Après mon vécu en Nouvelle-Calédonie et aussi après avoir comparé les différents calendriers (Réunion, NC et Polynésie), je suis persuadé aujourd’hui que le calendrier climatique peut être mis en œuvre à La Réunion. Pour le bien de nos enfants.
Malgré l’évolution positive des structures scolaires, il y a encore beaucoup de salles de classe sans aucun système de rafraichissement d’air à La Réunion. Notamment dans les ateliers et les salles de technologie professionnelle. Il y fait très chaud en décembre et en janvier-février. Les conditions de travail sont difficiles pour les élèves comme pour les adultes. Sans parler des perturbations dues aux phénomènes naturels (fortes pluies, cyclones…).
L’expérience de la Calédonie montre bien que la période post-Bac peut être utilisée à bon escient en mettant quelques moyens à disposition de nos jeunes (cours de perfectionnement, de remise à niveau…). Elle peut aussi permettre toute réflexion sur son avenir, le murissement d’un projet, le changement d’orientation, l’exécution sans stress de toutes démarches administratives, la recherche d’un logement, etc., et contribuer ainsi à la réussite du projet personnel. Je suis certain que la réussite des jeunes Calédoniens n’est pas moindre que celle des jeunes Réunionnais. Sans compter que partir hors période de rush et de façon étalée ferait baisser la prise en charge de la mobilité de façon significative.
Il est évident que les organismes de formation locaux devront aussi adopter ce calendrier.
Il est certain que sa mise en place trouvera des opposants — ce que j’étais moi-même. C’est le jeu de la démocratie. Il faudra cependant trouver des arguments convaincants et non pas jouer sur la peur des parents et/ou du changement.
Mais il est vrai aussi que tant que le mythe des vacances de juillet-août en France perdurera, au détriment de ceux qui travaillent dans des conditions extrêmement difficiles des classes surchauffées ou dans le stress des préparatifs de départ, rien ne se fera.
Propos recueillis par Julie Pontalba
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Messages
7 février 2014, 15:37, par rené MOUROUVIN
Oté le cafre change rien, tes propos sont pertinente, je suis d’accord avec toi
à plus