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Selon le rapport de la Cour des comptes
24 mai 2013
Ce mercredi 22 mai, la Cour des comptes a rendu public un rapport sur l’Éducation nationale, intitulé « Gérer les enseignants autrement ». Les conclusions sont accablantes.
Premier constat, l’école française est en échec constant depuis une dizaine d’années, les élèves français sont en retard par rapport aux autres pays membres de l’OCDE. La France est classée 18e sur 34 pays. Deuxième constat, le métier d’enseignant connaît une crise, il n’attire plus. En 2011 et 2012, plus de 20% des postes proposés au concours de recrutement des professeurs certifiés externe n’ont pas trouvé preneur dans six disciplines dont l’anglais et les mathématiques. Quatre axes de réforme du système ont été proposés.
Un système qui produit de grosses inégalités et la dégradation des résultats
Selon le rapport, le système français est l’un de ceux où le poids des origines socio-économiques des élèves pèse le plus sur les résultats scolaires. « L’impact de l’origine sociale des élèves est deux fois plus important en France que dans les pays qui réussissent le mieux. En contradiction avec l’objectif de réussite de tous les élèves, plus de 120.000 jeunes sortent chaque année du système scolaire avec le brevet seul ou aucun diplôme, ce qui représente un élève sur six » , commente Mr Migaud, premier président de la Cour des comptes. L’écart des résultats entre les meilleurs élèves et les plus faibles est l’un des plus élevés des pays membres de l’OCDE. La part des élèves les plus faibles a augmenté de 26% en lecture et de 37% en mathématiques entre 2000 et 2009.
Pourtant La France est l’un des pays qui consacrent l’une des plus grosses parts de son budget à l’Éducation nationale ; 49,9 Md€ en 2011 soit 17% du budget général de l’État. Le personnel représente près de la moitié des fonctionnaires de l’État, 44% de ses agents. Donc, si les résultats de nos élèves sont en constante dégradation, ce n’est pas dû au nombre d’enseignants ni aux moyens dévolus, mais plutôt à une mauvaise gestion de ce personnel et des moyens. Selon Mr Migaud « en ayant recours à un schéma de gestion unique, au nom d’un principe d’égalité interprété comme un principe d’uniformité, le système éducatif ne sait pas s’organiser pour répondre aux besoins des élèves qui sont nécessairement différenciés. Le cadre existant ne parvient pas davantage à répondre aux attentes des enseignants. […] la France connaît un profond malaise enseignant et une inquiétante crise d’attractivité du métier. En 2011 et 2012, plus de 20% des postes proposés au concours du CAPES externe n’ont pas pu être pourvus » .
Les règles d’affectations et de mutations des enseignants inadaptées et jugées « illégales »
Le système d’affection actuel est basé sur un barème prenant en compte l’ancienneté de poste et de service, le rapprochement de conjoint, le nombre d’enfants, les handicaps, etc. Ce système d’affectation « au barème » a plusieurs fois été jugé illégal et annulé par le Conseil d’État, mais il reste cher aux syndicats.
Selon le rapport le système favorise l’instabilité des enseignants débutants et encourage peu la mobilité des enseignants expérimentés. Ce procédé ne prend pas en compte les profils des enseignants et ne répond donc pas aux besoins des élèves. En 2011, 65% des néo-titulaires du second degré ont été affectés en établissement difficile ou comme remplaçant, or des professeurs expérimentés seraient plus appropriés dans ce genre de situation.
À La Réunion par exemple, le PCR a plusieurs fois émis l’idée qu’il fallait des enseignants capables de comprendre les enfants créolophones en classe de maternelle, cela a toujours été botté en touche par les différents recteurs de l’académie. Ne tenant pas compte des conséquences financières et sociales, de nombreux Réunionnais sont mutés en France contre leur grès. Il est d’ailleurs à noter que La Réunion est l’un des départements les moins dotés en professeur des écoles, alors que les difficultés des élèves sont les plus accrues.
Les mesures de réorganisation du système
Pour palier aux nombreux manques et dysfonctionnement du système actuel, la Cour des comptes propose quatre axes de recommandations :
- Redéfinir le métier enseignant en adaptant en particulier les obligations réglementaires de service.
- Mieux valoriser les ressources humaines, au niveau individuel et des équipes.
- Affecter les enseignants en fonction de la réalité des postes et des projets d’établissement.
- Assurer une gestion de proximité.
Les deux dernières mesures concernant l’affection des enseignants en fonction des besoins réels des élèves et la gestion de proximité seraient plus que bénéfiques pour nos jeunes réunionnais tant pour les enseignants que pour les élèves. Mais à quand la mise en place d’un tel dispositif visant à favoriser la proximité et à prendre en compte les besoins des élèves ? Le rapport parle d’une mise en place lente qui pourrait s’étaler sur une dizaine d’années.
Enfin, Mr Migaud de rappeler qu’ « en formulant ces propositions et en invitant les décideurs au courage d’une réforme de grande ampleur pour une politique publique parmi les plus essentielles pour l’avenir de notre pays, la Cour ne cherche pas à dégager seulement des pistes d’économies. Elle montre qu’indépendamment de la question des moyens, la remise à plat des modalités de gestion des enseignants est le levier principal d’amélioration possible pour inverser la tendance à la dégradation des résultats de notre système scolaire. L’attractivité du métier d’enseignant n’en pourra ressortir que renforcée. »
Le ton est donné, le système est à bout de souffle, il est urgent de changer le cadre du système scolaire français, comme il est aussi urgent de changer celui de La Réunion qui, lui aussi, semble avoir atteint ses limites au vu de ses résultats encore moins bons.
Julie Pontalba
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