Dario Ricquebourg, représentant CGTR des Docks du Port

« Prendre en compte la pénibilité de notre profession »

19 octobre 2010, par Céline Tabou

Le représentant CGTR des Docks du Port était aux côtés des salariés du Port, afin de se faire entendre des patrons de trois sociétés d’aconage, qui veulent s’allier à l’entreprise suédoise Kalmar.

Quelles sont les raisons de cette mobilisation à l’entrée du port-Est ?

— La grève a débuté vendredi matin, et s’est étendue. Suite à l’assemblée générale, nous avons décidé de faire grève. Le port n’est pas fermé, les dockers ne travaillent pas. Ce n’est pas la même chose. Nous sommes là parce que nous avons des problèmes relationnels entre les trois sociétés de maintenance du port (SOMACOM, SGM et SERMAT). Nous voulons interpeller nos patrons, afin qu’ils ne s’associent pas à l’entreprise SRMP, elle-même alliée à Kalmar.

En ce qui concerne la réforme de la retraite, qu’en est-il dans votre branche ?

— Nous sommes solidaires avec les camarades. La réforme nationale des retraites ne prend pas en compte la pénibilité à laquelle nous avons droit. En fait, les patrons ont décidé de prendre en compte la réforme nationale de la retraite et non celle actée dans les accords signés en 2008. Ils remettent en cause la pénibilité pour qu’elle soit la même que ceux qui travaillent dans le BTP. Alors notre travail n’a pas les mêmes difficultés. En cas d’incapacité physique, on n’arrivera plus à prouver la pénibilité de la profession.

Donc la réforme portuaire prévoyait la pénibilité ?

— En fait, la réforme portuaire prenait en compte la pénibilité des professions présentes sur les docks et ports. Mais aujourd’hui, la pénibilité est remise en cause. Si elle n’est pas intégrée, la Fédération nationale des docks remettra en cause la totalité de la réforme portuaire. Le remaniement national de la Convention collective unifiée n’est pas acceptable, car nous ne pourrons pas nous référer à la réforme nationale de la retraite, actuellement en débat au Sénat. Si aucune solution n’est trouvée en ce qui concerne la pénibilité, et le monopôle de Kalmar, nous sommes prêts à nous mobiliser de nouveau.

Propos recueillis par Céline Tabou


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