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Max Banon, CGTR-EDF
10 janvier 2011, par
Max Banon, responsable syndical à EDF revient sur les enjeux de la bataille menée par les travailleurs d’EDF et de Séchilienne-Sidec.
La revendication des travailleurs du secteur de l’énergie porte sur l’application d’un décret qui date de 1946. Comment expliquer que cette question ne soit toujours pas réglée ?
- La revendication ne se situe pas dans le cadre des négociations annuelles obligatoires. Il y a une loi qui a été votée en 1946. Cette loi a été traduite en décrets d’application, dont certains ont été signés par Michel Debré ou Jacques Chaban-Delmas. Nous demandons l’application de cette loi, qui prévoit l’alignement des conditions de rémunération des agents du secteur de l’énergie dans l’Outre-mer sur celle des fonctionnaires servant sur le même territoire.
Nous sommes en République, des élus ont voté une loi, des élus au Parlement sont également chargés de faire appliquer cette loi. Ce qui est difficile de comprendre, c’est le silence d’une grande majorité d’élus sur cette question, alors qu’il s’agit de faire appliquer une loi qui profite à des travailleurs.
D’un côté, le président de la République dit qu’il faut des syndicats plus forts, mais de l’autre la demande de syndicats d’appliquer la loi reste sans réponse. Cette contradiction ne peut que favoriser le désordre public.
Depuis le mois d’avril, le ministère de l’Énergie est parfaitement au courant de cette demande d’application de la loi. Mais il n’a toujours pas donné signe de vie. Pourquoi donc miser sur le pourrissement du conflit ? Quelle est la stratégie qu’il y a derrière ?
Où en est-on actuellement dans les discussions ?
- Des discussions ont lieu entre la direction de Séchilienne-Sidec et la CGT, EDF est absente dans l’immédiat. Malgré le fait que la revendication concerne tous les travailleurs de l’énergie, selon la direction locale, EDF ne sera pas présente à la rencontre prévue au mois de février. Cela nous pose question et amène à douter.
Car comment expliquer que la Séchilienne Sidec, entreprise privée, puisse écouter les représentants des travailleurs mais pas EDF, entreprise publique ?
Or, chacun connaît les conséquences de l’absence de fourniture d’électricité.
Car comment expliquer l’éventualité d’un accord possible entre la SIDEC et le gouvernement, mais pas à EDF ?
Non seulement, les travailleurs seraient spoliés, mais je pense également à tous les retraités, à tous ceux qui ont construit EDF à La Réunion, qui ont creusé la centrale de Takamaka.
EDF est une entreprise nationalisée, le gouvernement doit prendre ses responsabilités. Et ce gouvernement doit être interpellé par les élus, ces derniers ne peuvent rester silencieux devant une telle injustice. Car la loi doit s’appliquer, nous sommes des citoyens de la République.
Quelles peuvent être les perspectives de cette lutte ?
- L’application de cette loi touche la question des surrémunérations. Or dans la société réunionnaise, c’est un débat qui n’est pas abordé franchement loin de là. On entend des reproches sur ce complément de rémunérations. Mais à La Réunion, la vie chère, la pauvreté et la précarité sont des réalités. Dans ces conditions, nous voulons tirer la société vers le haut, pas vers le bas.
Il faut également poser le problème des revenus tirés par les actionnaires des entreprises qui sont installées à La Réunion. Sans rien faire, en restant sur leur yacht, ces actionnaires engrangent des millions d’euros sur le dos des Réunionnais.
Le service public d’électricité est en danger à La Réunion. 60% de la production est déjà dans les mains d’une société privée, et la loi NOME prévoit de restructurer le secteur.
J’estime que la population a raison d’être en colère, quand les courses achetées à grand peine sont gâtées à cause d’une coupure de courant.
La population peut aussi descendre dans la rue pour revendiquer la prise en compte de la vie chère, car c’est l’État qui fixe le montant du SMIC et de très nombreux revenus.
Attention à ne pas vouloir tirer la société vers le bas, car ce sont des millions d’euros qui seront perdus pour La Réunion.
Si le gouvernement ou des élus veulent tout remettre à plat, qu’ils prennent leurs responsabilités. Mais pour l’instant, le débat porte sur l’application de la loi.
Concernant la revendication, les militants de la CGTR-EDF tiennent une assemblée générale ce soir. Si quelqu’un connaît d’autre moyen d’action que la grève et les coupures de courant qui en sont la conséquence, qu’il nous le dise. Cette grève est pour nous le seul mode d’expression qui nous reste.
Il y en a trop qui s’engraissent sur le dos des Réunionnais. Il est possible d’avoir une meilleure répartition des richesses. Ce combat, c’est un combat pour la dignité des Réunionnais. Une loi existe, elle doit être appliquée, sinon c’est un recul. Nous ne voulons pas revenir 50 ans en arrière.
Propos recueillis par Manuel Marchal
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Messages
18 janvier 2011, 09:43, par Aimé TECHER
lettre à Max Banon,
Monsieur,
Comment ne pas partager vos explications. Comment ne pas être "outré" quand comme moi vous constatez qu’une loi n’est pas appliquée dans un territoire de la République Française. Cette République une et indivisible. Comment ne pas être de votre côté -bien que à 10 000 km- quand vous exprimez cette révolte. Ne rien dire. Ne rien faire.C’est aller tout droit vers une République à deux ou trois ou quatre vitesses. Nous sommes des enfants de cette République. Nous sommes fiers de l’être...cette République née de 1789.. et de la Commune et pour nous Réunionnais nous sommes nés de ces combats que nos ancêtres ont durement menés : la dignité de la femme et de l’homme Réunionnais. 1789...1848...1871...1946. Voilà nos belles dates.
Comment ne pas réagir quand certains de nos élus se taisent. Comment ne pas demander à nos élus nationaux -députés-sénatrices d’être tout simplement les garents de l’application d’une loi Républicaine. Oui une loi Républicaine. Ne pas le faire ...nous obligera à les interpeller...à les nommer...
La dignité de la femme Réuninnaise, de l’homme Réunionnais ... est un combat que je menne depuis de longues années. L’année de l’Outre Mer sera pour le collectif que j’anime le temps fort pour que nous Réunionnais ici en Métropole nous ayons notre place dans la communauté Ultra-marine. Toute notre place et rien que notre place. Nous saurons compter nos amis élues, nos amis élus et nous écrirons le nom de celles et de ceux qui sont souvent les fossoyeurs de notre dignité. Je sais de quoi je parle.
Voilà ,Monsieur, ce que je souhaitais vous écrire.
Se battre pour sa dignité...c’est notre plus beau combat.
Si vous êtes prochainement à PARIS, je serai heureux de vous dire bonjour. Voici mon adresse électronique [email protected].
C’est dans l’adversité que l’homme se reconnaît.
Soyez assuré de mon dévouement Réunionnais.
Aimé TECHER
31 janvier 2011, 07:28, par elcetron libre
Que fait-on et surtout où allons nous ?
Je m’explique, quand on entend la direction locale de cette entreprise, soit disant à caractère, public on se moque de qui ? A la Réunion on nous applique des frais à tout va sur des services anciennement gratuit alors qu’il n’y a aucune concurence, on vous coupe et il y a 15 € de frais !!!Alors que si la personne a été coupée c’est qu’à la base elle avait bien des difficultés !!
Une loi ne se négocie pas elle s’applique, belle phrase mais appliquée pour une certaine corporation de cette entreprise, n’est-cepas M. le Directeur, vous constaterez que monsieur est écrit avec un grand M et directeur aussi ça ne vous rappelle rien !!
Bref tout celà pour vous dire que le réunionais "lu lé pa plus mais pa moin non plu" Appliquez ce qui doit être appliqué et ensuite on en rediscutera.
A bon entendeur salutations