Aménager, maintenant...

4 janvier 2005

(Page 2)

Ce que certaines zones littorales de pays de l’Asie du Sud-Est viennent de connaître nous oblige à nous interroger sur nos choix actuels d’aménagement du territoire.
En quelques instants, des régions du Sri Lanka, de Malaisie, de l’Indonésie, de l’Inde, des Maldives, de Thaïlande...et, ne l’oublions pas, de La Réunion (même si c’est dans des proportions infiniment moins graves) ont été ravagées, détruites et rasées pour certaines d’entre elles, endeuillées... En quelques instants, le malheur s’est installé sous les traits de champs de ruines et de corps mutilés jonchant le sol par centaines...
Et quand on sait l’émoi que l’onde de choc a provoqué à 7.000 kilomètres de son épicentre, chez nous, dans le port de Sainte-Marie, on se dit qu’il y a quelques enseignements à tirer dès maintenant.
Nos élus ont prévu certains aménagements du littoral des agglomérations dont ils ont la responsabilité. Je pense notamment au Colosse à Saint-André, au Bocage à Sainte-Suzanne, au projet de port à Saint-Denis, à la zone de Cambaie sur le T.C.O. à Saint-Paul...
Ne convient-il pas de redoubler de prudence, de porter le niveau des études entreprises à bien plus haut que ce à quoi nous avions cru limiter nos exigences ?
Le phénomène de réchauffement de la planète, avec comme corollaire la montée des eaux, la fréquence accrue de cyclones de plus en plus violents et donc dévastateurs, n’est-ce pas là des données qui ont cessé d’être des hypothèses ?...
Il ne faut surtout pas s’alarmer inutilement. Seulement prendre la mesure d’une nouvelle donne annoncée depuis quelques années déjà, et qui, brutalement, vient de nous montrer qu’il y a du plus que probable dans le caractère effectif de ce nouveau type de dangers.
À l’heure des N.T.I.C., nous ne pouvons pas dire que nous ne savons pas.
Aujourd’hui, la connaissance de ce qui nous attend demain n’est plus réservée à des cercles de spécialistes. Tout le monde se sait exposé...Tout le monde est donc sur ses gardes...
Habiter en bordure de mer apparaîtra de plus en plus comme un pis-aller.
Nos aménageurs - les élus - vont devoir en tenir compte.

R. Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus