C’est à Miami...

5 novembre 2004

La couleur du string de Kafrine va rapporter une méga floppée de méga millions à la société Universal et, je l’espère pour eux, un gros pactole aux auteurs-compositeurs, musiciens, danseurs et chanteurs du groupe réunionnais “String Color”. Imaginez : 250 000 exemplaires déjà ! Et ce n’est sûrement pas fini.
De quoi avoir le sourire des gens qui ont réussi un coup de génie. Car il faut du “nez” pour sentir qu’il y a en France, et même ailleurs, des dizaines de milliers de personnes qui ont besoin de textes suggestifs et de chairs qui trémoussent pour avoir la sensation de “participer” à quelque chose. Après tout, “Nic Ta Mère” a eu son temps de succès tout autant que les fesses placardées de Michel Polnareff.
Ceci dit, j’ose à espérer que les propos du manager de “String Color” selon lequel, devant un tel succès, il est temps que, je le cite, "les politiques comprennent qu’ils ne peuvent pas soutenir indéfiniment le séga et le maloya", auront le destin de tout ce qui est irréfléchi et excessif, d’autant que ledit manager tient à confirmer et rajoute une couche qui va sûrement faire plaisir à Danyèl Waro, Daniel Vabois, Thierry Gauliris, Jacqueline Farreyrol, Joël Manglou, Maxime Lahoppe et tous les autres : "Il faut arrêter de soutenir des trucs qui, de toute évidence, ne fonctionnent pas".
Dans notre société Macdonalisée à souhait et avec le succès que l’on sait, la fesse et la chair fraîche s’exhibent par tonnes sur les étals d’une certaine idée de la liberté. Et c’est à Miami que cela se crée pour être ensuite partout ailleurs, consommé. C’est à Miami qu’ils ont fait amis-amis !!
À chacun ses plaisirs. Et pour qu’il ne soit pas dit que je suis un vieux passéiste qui refuse de voir en face nos réalités, j’affirme, sans avoir le sentiment d’avouer, que j’aime bien les chansons polissonnes d’un Moustaki ou d’un Brassens. Ce qui ne m’empêche nullement, bien au contraire, d’adorer Charles Aznavour, Ziskakan ou Laurence Beaumarchais. Et de trouver du talent à Edith Piaf, Jean Albany, Gramoun Lélé, Jean-Claude Gianadda, Patrice Threutard, Sham’s ou Annie Darencourt...

Raymond Lauret


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