Ce n’est pas Timisoara, je vous le concède

24 décembre 2004

(Page 2)

Il y a des circonstances où l’indulgence s’impose. Je pense, par exemple, à ces articles de presse pour lesquels les journalistes n’ont pas disposé du recul nécessaire pour passer leur premier jugement au crible de la réflexion et d’une analyse approfondie des faits.
Ce dont je vais vous parler n’est ni le scandale du siècle, ni même celui du mois. Rien à voir avec Timisoara en décembre 1989... vous vous rappelez... l’immense charnier (pourtant) découvert en Roumanie, dont la responsabilité pesait évidemment sur les épaules et la conscience de Ceausescu et sur le dos duquel cette (mauvaise) plaisanterie avait été scotchée. Quelque temps après que “les A.F.P.” du monde entier eurent diffusé la nouvelle dans toutes les salles de rédaction de la planète, “on” découvrit que la réalité avait été profondément déformée, malmenée. Que tout avait été monté de toutes pièces. Que tout ce qui avait été proclamé était faux. Mais Timisoara restera...
Ce dont je vais vous parler relève du tout petit incident dans lequel la bonne foi du journaliste ne paraît pas devoir être mise en cause. Et qui ne prête nullement à conséquence, même si cela participe à la désinformation ! Le “JIR” d’hier (j’aime bien le “JIR”) ... page 10 ... Il y est question du “dossier d’Air Bourbon (qui) s’invite à la plénière du Conseil régional”.
Thomas Quéguiner - qui procède par ailleurs à une juste analyse de ce qui s’est passé - relate qu’une délégation du collectif d’Air Bourbon a été reçue par Edmond Lauret.
Qui c’est celui-là ? Est-ce celui que l’on surnomme “Timon” et qui, pensions-nous, n’avait pas été élu lors des dernières régionales alors même qu’il conduisait sa propre liste ?
Serait-ce l’ancien directeur de l’Agriculture aujourd’hui en poste à Paris et à qui aurait été confiée par Paul Vergès la mission de “démater” les durs dudit collectif ? Le lecteur qui se poserait cette question n’a aucun élément sur lequel s’accrocher, mais il peut toujours penser qu’il y a erreur sur le prénom !
Un peu plus loin, dans la même page du “JIR”, Sébaxtien Lbourcq (est-ce un pseudonyme, est-ce deux fautes de frappe ?) relate comment Madame Hélène Wendlinger, une jeune femme sinistrée d’Air Bourbon, a vu, après avoir été saluée par Jean-Louis Borloo, son rêve se réaliser avec la fin du cauchemar qu’elle vivait : elle pourra rentrer en France ! Et, effectivement, elle est rentrée !
Certes, notre confrère “se moque” un peu, et même gentiment, du "ministre au grand cœur (qui aussitôt) demande à son chargé de mission de contacter les autorités compétentes pour mettre fin à son supplice". Et, bien sûr, il faut lire avec amusement ce qui suit : "Hasard ou miracle ministériel ? Quinze minutes plus tard, le Département informe la malheureuse que sa demande de rapatriement est accordée..."
La réalité - je la connais bien, cette réalité là ! et pour cause : j’y étais - est toute autre.
Les agents du Conseil général avaient tout simplement fait leur travail. Ne manquait que la signature de la présidente Nassimah Dindar. Le coup de fil que je passais dans un bureau du rez-de-chaussée de la Région à deux de mes potes au Palais de La Source nous permettait, aux deux représentants du Collectif, au chargé de mission de M. Borloo et à moi même, de dire à Hélène Wendlinger que son calvaire était terminé. Il fut dit merci au Conseil général. Nous eûmes droit au baiser de la sinistrée qui avait retrouvé ses couleurs. Mais c’est à Borloo, qui n’a rien demandé, que l’on a tout attribué...
Mais je vous le concède, ce n’est pas Timisoara...

R. Lauret


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