
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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25 juillet 2011
La Chine — où je viens de passer deux (trop courtes) semaines — n’échappe pas à une règle qui nous interpelle tous : les impressionnantes concentrations de population qui caractérisent ses grandes villes ne manquent pas de montrer que, comme ailleurs dans le monde, la pollution y est une réalité. Shanghai, c’est une vingtaine de millions d’habitants, c’est 150.000 touristes qui, chaque jour, arrivent du reste du pays et du monde entier. Shanghai, nous disait monsieur Sun Leï, le directeur du département de l’Agriculture de la ville, c’est 4.000 tonnes de légumes qui sont consommés chaque jour. Shanghai, ce sont des quantités colossales d’eau potable ou de courant électrique qu’il faut impérativement fournir en permanence. Ces seuls chiffres suffisent pour donner une idée de la responsabilité qui pèse sur les épaules de ceux et de celles qui, en Chine et ailleurs, savent qu’ils ne peuvent pas échapper à cette lourde responsabilité qu’est la saine gestion, aujourd’hui et demain, des affaires de nos cités.
« L’action, c’est maintenant », titrait samedi “Témoignages” en résumé des articles consacrés aux rencontres qui se sont tenues la semaine dernière en France avec l’ONERC et le GIEC et qui concernaient les graves problèmes liés aux changements climatiques qui s’opèrent actuellement sur toute la planète. Il est réconfortant pour les Réunionnais qu’un des nôtres, notre compatriote Paul Vergès, soit dans le groupe de tête de ceux qui alertent l’opinion mondiale sur ces phénomènes dont on ne mesure pas partout ni toujours l’importance. Ceux-la sont-ils entendus ? Le seront-ils ?
En Chine, il me plaît de le dire ici, il y a une prise de conscience des difficultés qui ne vont pas manquer de surgir. Et le constat fait par le « Centre asiatique de préparation aux catastrophes » basé en Thaïlande y est pris au sérieux : « Si le nombre de catastrophes naturelles a augmenté dans le monde, la Chine fait partie des pays les plus exposés ». Une carte nationale des zones à haut risque a fait l’objet d’une étude approfondie et doit permettre « aux décideurs d’établir des plans plus solides dans la prévention ». En juin dernier, un plan décennal de prévention a été lancé et devrait déboucher sur l’évacuation des populations aujourd’hui établies dans des zones à risques. Ce plan entend coordonner « les efforts pour la gestion du risque en amont » et pas seulement lorsque la catastrophe s’est produite. Il vise également à anticiper sur les sécheresses à venir et éviter que se posent alors d’insurmontables problèmes de production agricole que le déclenchement artificiel de pluies ne pourra pas régler de matière satisfaisante.
Quand on connaît dans quel état de sous-développement se trouvait il y a encore 50 ans ce vaste pays d’un milliard et trois cent cinquante millions d’habitants, on ne peut qu’approuver ses dirigeants d’aujourd’hui lorsqu’ils invitent leur peuple à mesurer l’énormité du chantier, quand « devant les souffrances que la nature inflige au peuple, l’État-parti doit agir et prendre des mesures drastiques qui peuvent ne pas être comprises sur le coup, pour que des vies humaines ne soient plus en danger dans l’avenir ».
J’en discutais avec monsieur Sun Leï, lui qui, il y a huit ans encore, était le maire de l’arrondissement de Chong Ming.
Chong Ming est une île alluvionnaire de 1.400 kilomètres carrés — la plus grande du monde — au large de Shanghai. Une ancienne gloire du football de là-bas, monsieur Xu Genbao, y a lancé un centre de formation pour les jeunes de son pays. Il se heurtait à un grave problème et nous en avait parlé : il avait besoin d’un technicien de haut niveau pour diriger ce petit Clairefontaine. Nous avions convaincu Claude Lowitz d’y aller, histoire de ne pas rater l’occasion qui se présentait pour apporter notre pierre à la coopération avec la Chine. Claude y a réussi au-delà de nos espérances à tous. Personne ne l’a oublié là-bas…
Avec monsieur Sun Leï, j’en discutais donc.
Nous ne pouvions pas ne pas revivre le voyage que notre ami chinois fit à l’époque dans notre île pour y découvrir ce que, à La Réunion, nous lancions comme projets photovoltaïques. Ce maire d’un arrondissement qui envisageait d’être la vitrine de sa métropole Shanghai et une référence pour toute la Chine en matière de développement durable nous avait dit avoir été particulièrement intéressé par ce qu’il avait vu et ressenti. Quelques mois après, le savoir-faire chinois était à l’œuvre. Les chantiers étaient lancés à partir de plans directeurs intelligemment étudiés. Aujourd’hui, Chong Ming est devenu cette vitrine et cette référence dont Shanghai et la Chine avaient besoin pour montrer que, ce développement durable, « … parce que c’était jugé impossible, il fallait le lancer et le réussir ! » …
Revenant le 15 juillet dernier sur mon petit bout de terre du bout du monde et prenant alors connaissance de ce qui s’y est passé d’important les jours précédents, je ne pouvais pas ne pas me réjouir de la rencontre qui s’est tenue à Saint-Louis entre plusieurs centaines de jeunes. Des jeunes qui entendent poser aujourd’hui les problèmes qui les attendent.
Ces problèmes, ceux de notre peuple, ils en auront demain la responsabilité. « Une personne — un mandat — une indemnité » , ont-ils lancé dans le débat. Que là-dessus Gilles Leperlier et ses amis entendent le petit bémol que je veux mettre. Je le crois : il n’est point gênant, il n’est point dangereux qu’une même personne exerce deux mandats. J’ai bien connu un maire qui, parce qu’il savait déléguer et parce que ceux qui étaient mandatés par lui avaient le sens des responsabilités, a pu être dans le même temps député européen. À Strasbourg et à Bruxelles, grâce à son sens de l’avenir, des idées ont pu être débattues et la relation entre la Communauté européenne et ses régions ultrapériphériques a connu les avancées que l’on sait. Cette personne, bon député et maire remarquable, ne s’octroyait qu’une seule indemnité. L’autre était reversée à son parti.
Raymond Lauret
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