La rubrique de LèR du temps

En attendant que le tribunal de commerce rende son verdict

3 décembre 2004

(Page 2)

Dans quelques heures maintenant, le tribunal de commerce de Saint Denis dira si Air Bourbon est liquidée, si elle est mise en redressement judiciaire ou encore si le plan de redressement proposé par son P.-D.G. est apparu suffisamment solide pour que l’entreprise puisse être considérée comme pouvant se remettre en selle.
Les actionnaires du groupe n’étaient pas autour de M. Lazarus mercredi dernier au tribunal. Cela a l’air de confirmer l’amertume qu’ils ressentent vis-à-vis de celui qu’ils avaient placé à la tête du conseil d’administration d’Air Bourbon. Profonde désolidarisation ? Résignation devant une issue que d’aucuns pensent inéluctablement négative ?
Le personnel, par contre, était là. Normal, puisque c’est leur emploi qui est en cause. Et puis Érick Lazarus est leur dernier espoir. Quel poids avait le plan de redressement qu’il avait dans son dossier ? Qui sont les soutiens financiers dont il a révélé sans aucun doute les identités ou les formes au tribunal ?
L’espoir, un espoir très mince, mais un espoir tout de même, se devait d’être entretenu.
Pendant ce temps, le ministre français des Transports, s’appuyant sur les premières leçons à tirer de ce drame s’est, à Paris, déclaré "favorable à la mise en place, à l’échelon européen, d’un dispositif visant à protéger les passagers aériens en cas de faillite d’une compagnie".
Et Gilles de Robien d’annoncer : "Nous allons y travailler... C’est un sujet à aborder à l’échelon communautaire".
Voilà qui va dans le sens que nous développons, à savoir qu’il importe que la part d’interventionnisme de l’État soit, en matière de transport aérien, significative et décisive.
Cela a le mérite de laisser penser que l’on est décidé, en hauts lieux, à infléchir le cours des choses. Cela a aussi le mérite de faire sourire l’opinion publique qui vient de prendre connaissance que M. Thierry San Chit-Chong, de la Relève, a rejoint le P.S. de Pascal Murat et de Michel Vergoz pour exiger que les sous de la continuité territoriale payent la totalité des 300 euros demandés par Air Austral, Air France et Corsair pour rapatrier les sinistrés d’Air Bourbon.
Et puis, il y a eu une lettre de lecteur envoyée par M. Jules Bénard. Je réponds à ce monsieur un peu plus loin.
Plus que quelques heures et on saura si l’espoir très mince, mais espoir tout de même, se devait d’être entretenu par le personnel d’Air Bourbon ou bien si M. Lazarus sait mieux que quiconque cultiver l’art de l’optimisme béat...

Raymond Lauret


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