
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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6 juillet 2010
(En visite au Québec, j’y rencontre, dans le plus grand des hasards de mes promenades, des Réunionnais qui ont fait le choix de s’y installer. Des Réunionnais, mais aussi des natifs de certains pays d’Afrique. Ainsi en fut-il de Jean Rutabayiro qui put échapper au génocide rwandais et dont nous avons ici même évoqué son intégration réussie au Québec en même temps qu’il m’émut quand il me confia que le nom « Ubalijoro » (Eugène Ubalijoro est en poste dans notre île) lui rappelait des souvenirs de son pays d’origine. Et puis, dans l’immeuble où je réside à Québec, il y eut la rencontre d’une originaire du Sénégal, parfaitement intégrée elle aussi à la société québécoise. Mais de cela, on en parlera dans un prochain “libres propos”. Pour aujourd’hui, je reviens à Christophe, serveur dans le restaurant-libre service “Picardie”, rencontré vraiment par hasard, par le biais de sa collègue de travail martiniquaise. C’était un dimanche).
En fin d’après-midi, à 17h30, quand il eut fini, avec tous ses camarades, de tout ranger et de tout nettoyer et même d’astiquer le parquet avant la fermeture du restaurant, je le rencontrais. Et Christophe me raconta son étonnante histoire.
Fils d’une famille aisée de La Réunion (le lecteur comprendra qu’on ne mentionne point de nom ici), il y connut une enfance sans problème et, son Bac en poche, pensant qu’il aurait tout naturellement à suivre un jour la voie (et la voix !) de son père, il entreprit de s’inscrire à la fort réputée “American’s Business School” de Paris. Très vite, il s’aperçut que la gestion des affaires, fussent-elles familiales, ce n’était pas son truc. Son truc à lui, c’était l’Académie des Arts, à Paris, pour 5 années avec, au bout, un brillant diplôme d’ingénieur infographiste. Nous sommes en 2008 et c’est pour Christophe le besoin, bien compréhensible à 25 ans, de voyager quelque peu. Ce sera donc tout d’abord La Réunion, pour retrouver la famille, les caris et la langue maternelle, ensuite le Japon… parce que c’est le Japon, là-bas où on est le premier à voir se lever le soleil et où les “Sumos” offrent un étonnant spectacle, et puis le Québec où son meilleur ami était installé depuis plusieurs mois. « Le Québec, je suis allé pour voir. Deux jours après mon arrivée, j’en suis tombé, comme on dit ici, en amour. Je m’y sens merveilleusement bien », nous dira-t-il dans un élan de cœur.
Le voilà donc posant un beau jour son sac à dos et sa petite valise sur ce monde à part, en Amérique, « là où les grands espaces et d’infinis paysages naturels inviolés font partie du patrimoine du Québec, là où un fleuve, le Saint-Laurent, constitue le trait d’union parfait avec l’un des centres mondiaux pour l’observation des baleines ».
Au Québec, Christophe opte pour vivre sur les sous qu’il avait mis de côté et de son travail. « Je mesurais parfaitement les difficultés qui m’attendaient. D’autant que j’y arrivais en février, en plein hiver canadien, avec le thermomètre qui ne décollait pas de moins 20 degrés, avec des pointes à moins 35. Bon, j’en suis pas mort, ayant fait comme tout le monde : me procurer un bon blouson qui isole du froid. On peut en acheter d’occasion. Et puis, pour bien coller à mon statut de jeune, je me suis offert une paire de solides patins à roulettes. Il n’y a rien de plus pratique pour se déplacer entre la piaule qu’on occupe en co-location à l’autre bout de la ville et le restaurant-libre service où on travaille. Je me suis aussi acheté “un char”, entendez par là une grosse voiture qui se moque de l’hiver et de tout ce qu’il apporte : verglas, boue et tout le reste. On en trouve d’occasion pour 1.200 ou 1.500 dollars canadiens ».
Que dire d’autres sur le cas de Christophe ? Qu’il a pu bénéficier du soutien financier de son père pour ses premiers débuts. Et cela n’est pas anodin. Que très vite il a choisi de mériter « les grands espaces de liberté » qu’il a voulu connaitre en s’assumant. Il n’a pas hésité à accepter un job de serveur dans un restaurant, histoire pour l’enfant de famille aisée qu’il fut de vivre une autre vie, celle du dur labeur. Qu’il pense beaucoup à son pays natal où vivent notamment son père et sa sœur. Et qu’il est à la recherche d’un poste dans les métiers de l’infographie.
Il m’a paru que ses pensées de garçon qui semble garder au fond de lui une sourde réflexion sont en permanence animées d’une furieuse envie de s’installer ici pour longtemps. Le temps que sa passion du voyage le pousse vers une autre destination ? Son île de La Réunion ? Autre chose peut-être ? Qui sait puisque, ici, seul le doute répond à nos interrogations.
Raymond Lauret
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