
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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30 août 2010
Jean-Noël Fortier dans “Le Quotidien” de vendredi dernier, Geoffroy Géraud-Legros le lendemain dans “Témoignages” en ont dit dans le fond la même chose, chacun avec ses mots et le style qui lui est propre. L’article du premier ( « Le futur, à défaut de présent » ) et celui du second ( « La “femme d’avenir” dépassée » ) posent en effet et de manière bien sentie, à travers le cas de Madame Nadia Ramassamy, un problème qui relève de l’honnêteté morale qui devrait s’imposer à tous ceux qui briguent un mandat électif.
Tête de liste aux Régionales de mars dernier, Madame Ramassamy avait très clairement annoncé qu’elle se voulait une candidate avant tout soucieuse de mesures sociales. Il me revient que, lors d’un passage à la télé, elle avait lancé qu’avec les « 800 millions d’euros » (sic) du budget de la Région, elle pourrait donner du travail à l’ensemble des chômeurs de l’île. L’erreur que contient le chiffre qu’elle avançait, et qui montre pour le moins qu’elle ne s’embarrasse pas d’approximation, n’est rien par rapport à l’énorme supercherie morale qu’elle commettait alors.
Ce soir-là, elle réussit sans doute à séduire nombre de nos compatriotes privés d’emploi et à décrocher leurs voix. Geoffroy Géraud-Legros a bien raison de rappeler que la candidate se promettait alors de « recevoir sans rendez-vous » dans son bureau à la Région. C’est là un langage digne du plus grand populisme, et ça marche : ne vous inquiétez pas, si vous m’élisez, vous verrez, je raserai gratis ! Et, pour sa part, Jean-Noël Fortier n’a pas tort de parler d’« instinct de survie » quand il évoque le long communiqué que Nadia Ramassamy vient de rendre public et qui annonce à l’opinion qu’elle « occupe le poste de 2ème vice-présidente (de la Région) déléguée à une inattendue « Solidarité et égalité des chances ».
« Inattendue » ! Si ce qualificatif a jailli tout naturellement de la plume du journaliste du “Quotidien”, c’est bien parce que la délégation que vient enfin de consentir Didier Robert à celle qui l’a rejoint à la veille du second tour des Régionales a l’odeur et les contours d’un truc fourbi dans les couloirs de l’institution pour placer l’intéressée sur une autre voie. Une voie qui ressemble fort à une invitation à aller voir ailleurs, c’est-à-dire mars 2011 et les prochaines Cantonales.
C’est sans doute pourquoi Jean-Noël Fortier peut écrire, à propos du fameux communiqué, que « ce qui aurait donc pu être un bilan de six mois de mandat se résume à un tract de campagne ». C’est également pourquoi, de son côté, Geoffroy Géraud-Legros choisit d’ironiser sur le fait que, ayant profité de la caution sociale de Madame Ramassamy, « les allumettes comme l’honneur étant condamnés à ne servir qu’une fois, Didier Robert (qui l’a bien compris) s’arrange pour laisser “la femme d’avenir” d’hier faire du sur-place, tout en favorisant l’ascension d’éléments plus prometteurs ». Qu’on lise Fortier ou qu’on lise Géraud-Legros, le résultat est le même. L’un et l’autre sentent bien que, avec ou sans calcul politicien, « on » use (et abuse) de l’institution régionale pour écarter l’intruse en la poussant vers ses ambitions cantonales. Sur suggestion des ministres qui se sont succédé ces dernières semaines en d’étranges et brefs déplacements ? Il nous vient à l’esprit de nous poser la question.
Et lorsque, nous rapporte Jean-Noël Fortier, Nadia Ramassamy invoque « l’implication de la Région dans l’accélération du processus de livraison des logements sociaux ou le soutien au dispositif de service civique », il importe qu’on rappelle à chacun d’entre nous, mais également à elle et surtout à ce « on » qui tire les ficelles depuis le dernier étage de la pyramide inversée, qu’il s’agit là de compétences qui ne relèvent pas de la Région. Il nous faut leur dire, à elle et à d’autres, qu’il ne faut pas se tromper d’assemblée. A la Région incombent les choix du long terme.
Bref, on ne peut qu’être d’accord avec Geoffroy Géraud-Legros quand il écrit que, finalement, « Nadia Ramassamy, chargée d’une « Solidarité et égalité des chances » à laquelle Didier Robert ne l’a vraiment pas aidée à donner un contour, cherche subitement à rappeler sa présence au bon peuple ».
Et on ne peut que rejoindre Jean-Noël Fortier lorsqu’il conclut son billet en affirmant que « Nadia Ramassamy brasse beaucoup de vent, et « l’urgence sociale » qui, selon elle, justifiait la création de la commission qu’elle préside, pourra attendre ».
Les deux journalistes l’ont parfaitement compris : pour certains, Madame Ramassamy est manifestement de trop. Dangereuse ou insignifiante ? Pour ceux qui l’ont utilisée hier, il convient maintenant de la border, en évitant bien entendu qu’elle ne se mette à jouer les boudeuses. D’où la possibilité qu’on lui balance, comme avec les peaux de banane, d’aller voir du côté des toutes prochaines Cantonales. Avec, qu’elle gagne ou qu’elle soit battue, la possibilité d’en être en quelque sorte “débarrassée”, puisque dans le premier cas, elle devra s’en aller et que, dans la seconde hypothèse, elle sera elle-même invitée à tirer les conclusions qui s’imposent.
Il n’est point envisageable qu’elle ne se doute de rien…
Raymond Lauret
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