“La chose” étant d’une grossièreté qui sort de l’ordinaire et notre préfet devant se dire parfois qu’il a droit ici à la droite la plus bête du monde…

20 septembre 2010

Je sais que diriger une commune est aujourd’hui devenu une fonction bien plus compliquée qu’il y a une quarantaine d’années. Et je n’ignore pas qu’à Saint-Louis, il faut beaucoup de caractère, beaucoup de foi et beaucoup de force militante à Claude Hoarau, à côté et en plus des difficultés inhérentes à la charge élective qu’il doit comme tous nos maires exercer en ces temps de restrictions budgétaires, pour affronter une opposition qui, on l’a vu dans le passé et on le voit en ce moment, ne recule devant aucun coup bas. Je veux parler, vous l’avez compris, de la toute dernière trouvaille de ladite opposition : faire circuler une rumeur selon laquelle « le Préfet de La Réunion a engagé une procédure de révocation à l’encontre du maire de Saint-Louis ». Et cela, il n’est pas compliqué de le comprendre, parce que dans quelques mois maintenant les deux cantons de la Commune sont renouvelables.
Évidemment, Monsieur Michel Lalande qui doit se dire parfois qu’il a droit ici, mais alors vraiment, à la droite la plus bête du monde, s’est retrouvé dans l’obligation de démentir catégoriquement la chose, dans la minute qui a suivi sa “révélation” par un journaliste de RFO. Car “la chose” est d’une grossièreté qui sort de l’ordinaire.
Pourtant, en y réfléchissant, on a envie de se poser quelques questions qui peuvent nous mener à nous demander si…
Étonnant, n’est-ce pas, qu’un Thierry Sam-Chit-Chong, sans prendre la précaution de vérifier les fondements et la réalité de ce que le Préfet viendra démentir catégoriquement, se soit lancé la bouche enfarinée dans une conférence de presse où il n’a pas utilisé le mode interrogatif ! Il y a de la place pour que nombre d’entre nous concluent que l’homme avait ses sources, voire même des assurances qui lui permettaient les certitudes qu’il a étalées devant l’opinion sans craindre d’être démenti.
Également étonnant, n’est-ce pas, qu’à RFO on n’aurait pas pris la précaution, devant une information qui “circulait” et qui relevait de ce qui est extra à l’ordinaire, d’en savoir plus – par un coup de fil à la Préfecture ou à la Mairie - pour ne pas se lancer sans filet pour le seul plaisir de devancer la concurrence ! Quitte à couvrir de ridicule toute l’institution et l’ensemble de ses journalistes s’il devait ne s’agir que d’un minable canular ! Là aussi, il y a de la place pour que nombre d’entre nous se disent que “la certitude” de RFO est sans doute descendue de quelque part, depuis ces couloirs à partir desquels des hommes de pouvoir régentent les institutions de la République. Et que l’assurance a été donnée que “la chose” était faite et donc en voie d’être officiellement annoncée.
On est donc en droit de se dire que ladite “chose” a été suggérée à un certain niveau de notre vie politique. Et qu’alors, on n’a pas eu le réflexe de dire à ceux qui avaient beaucoup fait travailler leur imagination qu’ils jouaient avec un feu qui peut brûler nos valeurs républicaines et celles de la morale.
On ne leur a pas dit cela. Pire, on a peut-être trouvé l’idée géniale. Diaboliquement géniale !
Faut-il que l’on s’en étonne quand on se souvient que ceux-là mêmes qui ont signé le Protocole de Matignon, ceux-là mêmes qui prônent pour la France métropolitaine la préférence du déplacement ferroviaire, eh bien, ce sont ceux-là mêmes qui cautionnent, pour une seule question d’égo, le coma circulatoire qui se prépare pour demain dans notre île ? À moins que, dans un sursaut citoyen, les gens de bon sens ne leur fassent entendre la voix de la sagesse et de la raison…

Raymond Lauret


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