Le pari d’une Réunion propre : abandonner toute attitude laïcarde aujourd’hui dépassée…

28 septembre 2009

Les 21 et 22 Septembre de la semaine dernière, le Syndicat de l’Importation et du Commerce de La Réunion (SICR) invitait un certain nombre de responsables exerçant à divers niveaux et dans diverses institutions publiques ou privées à échanger sur l’obligation qui, aujourd’hui plus que jamais, nous est faite à tous de « relever le pari d’une Réunion propre ». Cela s’est passé dans les locaux de la Mairie de Saint-Denis, sous la magistrale autorité de Frédéric Foucque, son Président, et sous l’efficace attention de Christiane Albert, sa Directrice.
Il ne pouvait pas ne pas être souligné qu’un tel pari est de la dimension universelle d’une noble et salutaire ambition. En voulant nous aussi nous y atteler, nous montrons que des petits pays comme le notre n’ont pas le droit de faire comme si le sujet ne les concernait pas. Et que des délégations de Nouvelle Calédonie, de l’Ile Maurice et de Mayotte aient fait le déplacement témoigne que la prise de conscience est bien partagée.
Le SICR avait voulu que l’on voit clairement comment des régions comme les nôtres, au premier rang desquelles les deux îles sœurs de Maurice et de La Réunion, peuvent se concerter pour livrer aux grands marchés mondiaux leurs "petites quantités" usagées de pneumatiques, de batteries, de déchets électriques et électroniques ou encore de VHU (véhicules hors d’usage).
La question ayant été posée et les exécutifs concernés ayant marqué leur désir qu’elle soit solutionnée, il appartiendra aux techniciens et autres spécialistes d’en faire le tour. C’est dire qu’un grand chantier est désormais ouvert.
Là encore, nous ne pouvions pas ne pas insister sur le fait que le meilleur moyen de « relever le pari de nos petites îles propres » repose sur notre capacité à faire évoluer le comportement de nos populations dans leurs gestes de tous les jours. Et plusieurs intervenants ont parlé d’éducation par la communication et une pédagogie constamment soutenues dont le coût ne devra pas nous arrêter. Il nous faut comprendre qu’il s’agit là d’investissement. Et qu’il ne faudra surtout pas se priver de solliciter tous les lieux de nos sociétés où des éducateurs se trouvent au milieu de jeunes auxquels ils enseignent les réalités de la vie.
J’ai alors, et en premier lieu, cité l’école. Et puis, bien sûr, notre tissu associatif sportif, culturel, social, humanitaire. J’ai également osé inviter mes interlocuteurs à abandonner toute « attitude laïcarde aujourd’hui dépassée » pour considérer que cette éducation a pleinement sa place dans nos églises, nos temples ou nos mosquées. Et que le Directeur de La Poste informe alors l’Assemblée que des fonctionnaires de cette Administration d’Etat signalent systématiquement aux autorités responsables des villes qu’ils sillonnent quotidiennement les dépôts sauvages qu’ils voient, voilà qui renforce l’idée que "l’éco attitude" doit se généraliser. Que la déléguée de l’ADEME de Mayotte nous apprenne qu’un concours organisé dans les écoles primaires de là bas a permis de collecter dix fois plus de piles usagées que d’habitude, voilà qui doit nous inciter à croire que le premier concours lancé à La Réunion l’an dernier mérite d’être renouvelé chaque année.
En définitive, s’il fut dit qu’il est indispensable que des moyens matériels soient dégagés pour optimiser la collecte des déchets de toutes les filières environnementales dans notre île, s’il fut admis que la coopération régionale devra être développée et que la pérennisation des outils de recyclage nécessitera un travail partena-rial accru entre Région, Département et EPCI, nous retiendrons sans doute aussi que le plus fort dans tout ce que nous entreprendrons, ce sera notre implication dans la sensibilisation de notre jeunesse , là où elle est réunie tout au long de l’année, à assurer la propreté de son île par une attitude chaque jour responsable. Pour cela seulement, ce colloque du SICR méritait d’être tenu.

R. Lauret


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