Le Rebelle

4 juillet 2011

En ces temps où certains d’entre nous s’offrent quelques vacances et profitent des larges instants gagnés pour se ressourcer à un rythme moins stressant, j’ai choisi pour ma part d’ouvrir certains classeurs pour retrouver des textes un jour posés sur une feuille de papier. Ce furent parfois des cris, souvent de seules réflexions, toujours venant d’un cœur qui a voulu coller à des réalités avec d’autres partagées. J’ai donc retrouvé mes vieilles pages et remonté mon temps. Un temps que j’ai un jour vécu avec certains d’entre vous. C’est donc un peu d’intimité partagée avec des amis dont certains sont aujourd’hui partis. Que ceux qui ne se sentiront pas concernés me pardonnent. Il reste quelques-uns qui n’ont peut-être pas oublié…

Raymond Lauret

Au rythme de la nuit, dans la chaleur d’un soir
Où le maloya chante les notes de l’espoir,
Où il faut refouler la haine et le dégoût,
Ecoute la rumeur, tes amis sont partout.
Ils sont bien sûr chez toi, ta femme et tes enfants,
Solides à tes côtés et jamais défaillants,
Le regard attentif à ne jamais montrer
Qu’ils doivent être les premiers à toujours résister.
Il y a ceux qui croient et, dès le premier jour,
Ont clamé haut et dur qu’ils lutteront toujours
A côté de celui qui bravera les forts
Et ne courbera pas, même jusque la mort.
Il y a ceux qui crient que si l’on touche à toi,
Les tambours gronderont d’émotion et de foi
Et les poings trembleront de la juste colère
Du peuple dont tu es le copain et le frère.
Tes amis sont partout, ils sont même là-bas
Chez des hommes de loi et certains magistrats
Qui sont restés épris de réelle Justice
Et n’acceptent donc pas les jugements factices.
Après deux ans passés, voilà même Rabou,
La plume hébétée, qui écrit et avoue :
« L’instruction est bouclée, tout peut donc commencer.
Ils n’ont rien trouvé car il n’a point volé… ».

Au rythme de la nuit, dans la chaleur du soir
Qui voit le peuple chanter les chansons de l’espoir,
Tes amis sont partout, tes amis sont tous là.
Et s’il n’en restait qu’un, ils seront tous ceux-là.


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