
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
6 avril 2010
Parce que je crois que mes amis et mes proches étaient sincères quand ils m’ont fait part de leur incompréhension, voire leur embarras, dès qu’ils ont su que j’avais fait un recours en annulation des élections régionales, je juge nécessaire la mise au point qui suit.
Les règles de notre système démocratique m’imposent de m’incliner devant ce qu’on appelle la sanction du vote des électeurs. Loin de moi l’idée de nier que, entre la liste conduite par Didier Robert et celle de Paul Vergès sur laquelle j’étais, il y avait au soir du 21 mars 31.284 voix d’écart. C’est une réalité qui ne se discute pas : il n’a pas eu, que je sache, bourrage d’urnes. Et au fond de moi, j’espère sincèrement que les nouveaux membres de l’exécutif régional sauront être à la hauteur des enjeux qui nous attendent tous, où que nous soyons. Je leur souhaite ce que j’aurai aimé pour mes amis de l’Alliance si les résultats avaient été autres : de la lucidité, de la réflexion, de la modestie et de l’humilité devant les idées des autres, de l’audace face au pouvoir de Paris. Car la crise qui marque le monde entier est partie pour durer et nécessite donc que nous voyions plus loin que l’immédiat.
Ceci dit, les règles de la compétition électorale prévoient la possibilité pour ceux qui ont perdu de se pourvoir devant telle ou telle juridiction s’ils considèrent que les règles du jeu n’ont pas été respectées. Tel est l’avis d’un certain nombre de membres de la liste de l’Alliance. Il était donc normal qu’un recours soit introduit devant le Conseil d’Etat. Ce dernier aura à juger de la recevabilité des trois griefs exposés.
Mais par delà le positionnement classique du Conseil d’Etat qui juge selon l’opportunité ou non de l’annulation d’une élection en fonction de l’importance de l’institution concernée ou encore de celle de l’écart de voix entre les listes concurrentes, il y a à mes yeux une question de principe qui doit être posée. Une question de principe et de morale.
J’entends dire que l’écart de plus de 31.000 voix est l’élément clé de cette élection. Et que, dès lors, l’argument selon lequel l’intervention d’un Ministre de notre République qui vient déclarer aux côtés du candidat Didier Robert que « … ce n’est pas Christian Estrosi, ni le Ministre de l’Industrie que vous avez devant vous, mais Nicolas Sarkozy, Président de la République, et François Fillon, Premier ministre… » constitue une grave entorse au principe d’égalité des candidats devant la République, cet argument ne tient pas eu égard au fameux écart. Cette intervention d’un Ministre de la République contre le principal concurrent du candidat UMP devait se révéler déterminante. Elle devait briser net l’espérance de dizaines de milliers de Réunionnais pour qui le tram-train — espérance confirmée par un sondage d’opinion — est une urgente et vitale nécessité. Au nom de celui qui avait tenu personnellement à signer le Protocole de Matignon, on leur disait que leur République ne suivrait plus le projet. La manière de procéder est ignoble, elle est honteuse. Mais il y a plus de 31.000 voix d’écart. Ecart produit par qui et par quoi ? Et dans quel but ?
Nous basant sur la récente annulation de l’élection de Jean-Claude Fidji dans un canton de Saint-Denis au motif que, la veille du scrutin, un tract est venu calomnier son adversaire sans que ce dernier n’ait le temps de faire connaître sa réplique, nous sommes bien obligés de nous dire que c’est au motif que l’écart de voix était très faible que la manière de procéder a été jugée comme étant illégale. Autrement dit, nous faudrait-il désormais nous dire que si nous trichons un tout petit peu, ce qui peut provoquer un tout petit écart de voix en notre faveur, alors nous risquons d’être sanctionnés… tandis que si nous usons d’une subtile, mais énorme supercherie, ce qui aura pour effet de nous donner une confortable avance, alors nous serions compris et notre élection validée ?
De même que nous revient à l’esprit cet argument de l’autorité qui annula l’élection à Saint-Paul de Madame Huguette Bello au motif que de bien étranges « dissemblances » apparaissaient sur les signatures de nombres d’électeurs d’un tour à l’autre. C’était pourtant bien sous l’autorité des Présidents des bureaux de votes nommés par Alain Bénard, le Maire d’alors, qu’avait eu lieu ce qui, tout au plus, ne pouvait qu’être imputé à la main sans doute tremblotante des électeurs concernés.
Dans quelques semaines, Jacques Chirac subira l’épreuve de la Correctionnelle. Pour ma part, je ressens de la peine pour un homme pour lequel je porte l’estime que méritent ceux et celles qui se sont engagés pour la chose publique. Les lois de notre République sont-elles bonnes quand elles permettent l’expression de ce qui relève du règlement de compte ? Les lois de notre République sont-elles bonnes quand elles disent aux peuples du monde entier qu’en France, on peut fort bien avoir pour Président de la République quelqu’un d’intouchable durant le temps de ses mandats présidentiels ? Ces lois sont-elles bonnes quand elles disent qu’il suffit d’attendre un peu pour que ce Président soit jugé pour les forfaits qu’il a un jour commis et dont tout le monde avait connaissance ? Jugé comme tout un chacun, cela va sans dire évidemment.
Que notre recours, qui porte en premier lieu sur la liberté qu’un Ministre de la République s’autorise en pleine campagne électorale, et que le procès que subira prochainement Jacques Chirac amènent l’opinion à dire que les lois de notre République à tous ont vraiment besoin d’être quelque peu secouées de la poussière qui arrange les affaires de certains. Voilà pourquoi…
R. Lauret
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Messages
9 avril 2010, 11:12, par Patrice
Camarade, ce recours est important à tous points de vues. Mais principalement, au yeux de l’Histoire.
Rappelons-nous lorsque les camarades (et mon père entre autres) se faisaient entourer, bastonner, pour qu’ils n’aillent pas voter, pour qu’ils abandonnent toute idée de rébellion contre le colonialisme... Ces méthodes n’existent (quasiment ?) plus.
Mais Internet est un espace* nouveau un Nouveau Monde au sens d’un espace inconnu que l’humain investi de jour en jour. Et il a été, lors des dernières élections, le lieu d’une entorse à la démocratie.
C’est ainsi que commence l’ère de la fraude numérique ! Levons-nous camarades ! Ne les laissons pas manipuler les Réunionnais impunément !!