
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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27 février 2012
Au moment où ces lignes sont écrites, faisons le vœu que les scènes de pillages, les incendies de voitures et les feux de poubelles que nous avons vécus l’autre semaine ne reprendront pas. Ils ont attiré l’attention, ont ému la grande majorité de la population et aidé à l’accélération d’un timide processus de concertation. Les mesures annoncées vendredi à l’issue de la réunion de la Préfecture — 8 centimes de moins sur les carburants et la baisse prochaine des prix sur une liste de quarante produits dits de première nécessité, après l’engagement de minorer le prix de la bouteille de gaz de 21 à 15 euros — visaient à créer les conditions pour éteindre l’incendie social qui éclatait un peu partout. Et nous sommes tous conscients qu’elles restent symboliques pour les consommateurs et qu’elles ne changeront pas grand-chose pour les foyers pauvres de notre île. Nous devons également savoir qu’elles représentent pour les budgets des mairies un poids qui est loin d’être nul. Un poids qui aura ses répercussions sur les capacités contributives de nos municipalités — et notamment les plus petites — aux nécessaires accompagnements de leurs administrés dans la vie de tous les jours.
300.000 euros de moins rien que pour Salazie
Et le maire de Salazie et vice-président de l’Association des Maires de La Réunion, Stéphane Fouassin, n’a pas tort quand il affirme que les 4 centimes versés par les communes pour le carburant seront fortement ressentis lorsqu’il s’agira d’équilibrer les comptes. Globalement, il va manquer 24 millions. « Et 300.000 euros seulement pour Salazie » , précise-t-il. Trois cent mille euros, cela ne sera pas sans effet dans la petite commune enclavée au milieu du cirque de l’Est. D’autant que Région et Département vont devoir limer à la râpe les aides traditionnellement consenties aux 24 municipalités de La Réunion. Car ces deux institutions se sont elles aussi engagées sur la mise dans le pot de ce fameux octroi de mer, bien plus facilement accessible localement que les profits que les rois du pétrole, depuis leurs bureaux dorés loin là-bas, s’autorisent en se fichant totalement de ce que vivent les populations des pays pauvres et de ce que pourraient bien leur implorer les pays du G8…
Pendant que les Rois du pétrole se sucrent…
Inévitablement revient l’interrogation de ceux d’entre nous qui se demandent quels sont en réalité les rapports que les chefs des huit États les plus puissants du monde — les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, le Canada et la Russie — entretiennent avec ceux des onze autres — la Corée du Sud, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, l’Australie, l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Afrique du Sud, le Mexique, le Brésil et l’Argentine — qui, avec eux et avec l’Union européenne, composent le G20 ? A quoi servent leurs réunions montées à grands coups de millions d’euros ? Quand on voit comment et à quel rythme certains — ceux qui disposent des réserves de pétrole et de gaz — sont en train de mettre la main sur l’économie du monde, on ne doit pas, ici à La Réunion, se faire de douces illusions. Le Qatar et ses Qataris multimilliardaires n’ont rien à cirer des foyers réunionnais, eux qui peuvent constater avec quel empressement la France et d’autres du G8 leur ouvrent les portes de leurs clubs de football, l’accès à leurs quartiers résidentiels les plus huppés, leurs casinos et autres hôtels de grand luxe.
Aux conseillers régionaux de la majorité qui…
Inévitablement revient notre interrogation sur les modes de déplacements dont, et sans attendre, il conviendrait aujourd’hui de doter notre île en prévision des augmentations inévitables du prix d’un produit qui est entre les mains de quelques pays dans le monde. Nous osons inviter les conseillers régionaux de la majorité actuelle qui, avant mars 2010, ne cachaient pas leur adhésion au projet de tram-train à prendre une difficile, nous en convenons, mais grande et noble responsabilité en travaillant pour que le bon sens retrouve ses droits. Ils ne doivent pas laisser l’occasion qui nous est offerte avec les secousses que nous connaissons et qui, loin s’en faut, n’ont pas fini de fragiliser notre économie. Ils doivent rappeler à qui de droit que Nicolas Sarkozy, alors ministre de la France, avait tenu à signer lui aussi l’acte de mise en marche du projet. C’est chez nous, ici même dans les locaux du Conseil régional, qu’il l’avait fait, allant ainsi dans le même sens que son Premier ministre d’alors, Dominique de Villepin.
Interpeller les candidats à la Présidentielle…
Inévitablement, nous pensons aux prochaines élections présidentielles et à la nécessité qui nous incombe de mettre l’accent sur l’urgence pour les programmes des candidats d’intégrer la problématique des déplacements dans notre île. Qu’en pensent François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou et (également) Nicolas Sarkozy ou Dominique de Villepin ? L’idée émise par Pierre Vergès d’une mutualisation des besoins des pays de notre zone géographique en carburant avec, en filigrane, l’hypothèse d’une raffinerie qui nous libèrerait de l’emprise des grands monopoles, cette idée, bien sûr, a besoin d’être affinée, étudiée. Mais elle a le mérite d’aborder un problème qui entre dans le champ de notre statut de « Région Ultrapériphérique européenne » . Elle permet d’évoquer un type de solution qui fera forcément toute leur place au ferroviaire et à la bicyclette. Elle permettra à la coopération régionale de réfléchir à la feuille de route que nous pouvons faire émerger au titre d’une solidarité que les pays riches doivent aux pauvres des pays pauvres.
C’est là un vaste programme, nous en convenons. Vaste et difficile. Mais y a-t-il d’autres alternatives quand on imagine les problèmes dramatiques que nous avons encore à vivre si rien n’est fait ?
Raymond Lauret
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