
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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7 février 2011
Cela n’arrive pas qu’aux autres.
Un jour, vous vous apercevez que vous aussi n’êtes plus, non pas de la famille, mais du cœur de cette famille où vous avez grandi et au milieu de laquelle vous avez connu l’essentiel de ce qui vous a permis d’être ce que vous êtes. Dans cette famille qui vous a accueilli et que vous avez adoptée pleinement, vous n’avez jamais eu d’autre ambition que de servir, en restant à votre place. Votre place, c’était là où on avait, c’était là où on a besoin de vous. Un jour, vous vous apercevez qu’on vous fait comprendre et, sans jamais vous le dire, qu’on vous fait remarquer que… bon…comment dire ? Que, allez, vous avez fait votre temps, quoi !... Évidemment, vous n’y prêtez pas attention, parce que… Enfin, ça n’est pas aussi simple ni aussi clair que cela ! Car c’est plein de silence, de ces silences dont vous finissez par entendre les non-dits. Et puis, avec certains autres, c’est presque comme avant, c’est presque comme toujours. Pas aussi simple ni aussi clair que cela…
Un jour donc, vous vous retrouvez plongé dans vos interrogations. Bien entendu, vous pensez que vous devez vous mettre en cause. Et donc en discuter ou vous retirer. Oui, vous y pensez. Mais discuter avec qui, de quoi, pourquoi ? Vous retirer où, comment ?
Vous étiez là de votre réflexion. Et puis…
C’était l’autre jeudi. Je lisais dans “Le Quotidien” une interview de Claude Hoarau. C’était donc juste après que notre camarade maire de Saint-Louis se soit vu une fois encore mis en garde à vue. C’était une interview où n’apparaît pas le nom du journaliste. C’est exceptionnel dans ce journal où chaque article, surtout d’intérêt local, est toujours signé.
Au fil de ma lecture, je me rappelais. Parce que j’ai été trésorier du PCR, parce que j’ai également été amené à animer dans un monde qui m’était alors totalement étranger tout ce qu’il y avait à faire pour lancer, histoire de briser certain monopole, une compagnie de navigation aérienne, parce que j’ai aussi été désigné de longues années durant par le maire de ma ville ou par le président du Conseil régional pour présider en leur nom la Commission d’appels d’offres de ces collectivités où j’y étais élu, j’ai moi aussi très souvent fait l’objet de la suspicion de certains magistrats. J’ai donc plus d’une fois, comme j’ai eu alors l’occasion de dire, à devoir « expliquer, voire m’expliquer » dans les bureaux des gendarmes ou policiers. Et même si à chaque fois j’ai dû convenir que ces derniers, ayant entendu et enregistré mes explications, n’avaient fait que le boulot qui leur était demandé par la hiérarchie, ce qui tout naturellement m’amenait à les saluer avant de rentrer chez moi, il m’est arrivé de leur confier qu’il y a quelque chose de singulièrement blessant d’avoir à venir expliquer à des auxiliaires de notre Justice et du droit ce qui est pourtant clair et qui va appartient au bon sens. Et cela en restait là. Est-ce parce qu’il ne s’agissait que de moi ? Je le crois.
Pour Claude Hoarau, cela prend une tout autre dimension. Pourquoi ? Sans doute parce qu’il est maire d’une grosse commune. Sans doute aussi parce qu’il a la stature pour briguer demain un mandat de député ou autre. Sans doute encore, sans doute surtout, parce que, pour reprendre l’expression du docteur Raymond Vergès, il est fait du « roc de notre patrimoine taillé dans cette multitude de vertus obscures qui n’ont pas besoin pour s’épanouir de l’appât de récompenses et constituent le plus solide garant de notre redressement », un roc sur lequel la droite sarkoziste risque longtemps encore de se casser les dents. Contre lui, tout est sujet à suspicion, tout sera livré à la presse. Tout est grossi, pour qu’il soit dit qu’il n’y a sûrement pas de fumée sans feu. Et qu’importe ce que pourra ressentir au plus profond de lui-même celui que l’on jette en pâture comme un vulgaire tueur à gages. Qu’importe ce que doivent vivre les siens. Cassons les durs. Voilà pourquoi.
Et voilà que l’homme se révolte. Un dur n’entend pas faiblir…
Dans la pleine page que “Le Quotidien” lui consacre, notre camarade s’exprime avec ses tripes, avec son cœur. Il ne met pas de gants pour dire ce qu’il pense d’une machine qui lui fait des procès d’intention à en veux-tu en voilà. Il explique, il s’explique. Il montre que ce qu’on a l’air de lui reprocher se fait ailleurs et partout sans que, par exemple, on inquiète, judiciairement parlant, tel Conseil régional qui (pour gagner quoi pour notre île ?) s’en va, au bout d’un scandaleux paquet de subventions, faire sa tournée à Adélaïde. Et comment, comme Claude Hoarau, ne pas penser : « Est-ce parce que l’Australie c’est des Blancs et l’Afrique du Sud des Blacks ? Est-ce parce que l’Australie c’est des gens bien et l’Afrique du Sud des communistes ? ». Et Claude Hoarau le clame. Comme il lance être « convaincu que ceux qui veulent (l’)abattre ne s’arrêteront pas en si bon chemin ». Comme il tient à souligner qu’il ne s’est pas enrichi, qu’il n’a pas de patrimoine en bourse. Comme, un jour, il s’est offusqué d’être assimilé à ce que l’on pourrait placer dans la grande famille des « députés fainéants ».
C’était l’autre jeudi. Et des mots… ses mots… qui pour certains peuvent paraître excessifs, qui me semblaient justes, car sortis du plus profond des convictions de celui qu’on veut piétiner et que l’on méprise. De celui qui serre les poings et dit « non ».
Je n’avais pas forcement à le dire ici, mais je le dis. Je l’ai dit aussi ailleurs, dans un cadre plus intime, en direct, avec mes mots et mon ressenti. Parce que vous avez beau savoir que vous n’êtes plus du cœur de la famille où vous avez grandi et au milieu de laquelle vous avez connu l’essentiel de ce qui vous a permis d’être ce que vous êtes à votre simple place, rien ne vous sortira de ce qui restera votre seule famille, cette famille qui ne date pas d’aujourd’hui. N’en déplaise au silence et à ses non-dits.
Raymond Lauret
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