Quel lien, me direz-vous ?...

11 septembre 2004

Qu’une commune réunionnaise soit “épinglée” - comme on dit - par la Chambre régionale des comptes, cela n’est pas si inhabituel qu’on pourrait le croire et surtout cela ne peut surprendre que ceux qui ne voient pas que nous vivons en situation d’implosion structurelle avancée. C’est bien dans l’air du temps !
Mais qu’une commune fasse l’objet d’un radioscopie aussi dévastatrice que celle que Yves Mont-Rouge lui inflige dans “le JIR” de ce vendredi, cela mérite que l’on s’y arrête quelques instants. Jugez-en :

- il est question "d’une poignée d’employés sans scrupule ayant la fâcheuse manie de confondre argent public et porte-monnaie personnel" ;

- d’une "secrétaire administrative qui s’est fait construire deux maisons et une piscine... grâce à des bons de commande falsifiés avec la complicité d’une quincaillerie de la place" ;

- de "certains entrepreneurs qui ont fait fortune via quelques élus..." ;

- d’une secrétaire "qui devra faire l’objet d’un déplacement, loin, très loin des bons de commande" ;

- d’un ancien directeur qui "avait tendance, paraît-il, à trop couvrir d’affection une des secrétaires dans un bureau fermé et à l’abri des regards indiscrets...".
J’en passe et des meilleures. (1)
Le maire concerné (consterné ?) a décidé - tel Héraclès devant détourner le fleuve Alphée pour nettoyer les immenses écuries royales d’Augias - de redresser la barre. Et Yves Mont-Rouge de s’interroger : "Et s’il n’y avait pas eu cette défaite électorale (2), aurait-il (le maire) tenu compte des frasques racontées ici et là ?". Comme la souillure ne s’est pas installée en un mois, la réponse à une telle interrogation coule de source (claire)...!
Souhaitons bien du succès à notre Héraclès des temps modernes. Faut bien qu’il s’en Relève !
Ce qui m’amène à rappeler l’une des toutes premières décisions prises par des élus estampillés “La Relève”, juste après les municipales de 2001 : le vote d’indemnités substantielles aux administrateurs de la SEMADER.
Quel lien, me direz-vous, avec ce qui précède ?
Dans les premiers cas, on se sert en toute illégalité ; dans le second, c’est en pleine légalité.

Raymond Lauret

(1) Autres questions, par exemple, du journaliste : "Est-ce vrai que ces mêmes adjoints se sont fait bâtir, depuis qu’ils sont à la mairie, au moins un immeuble chacun ?"
Et dire que le maire n’a rien vu, rien entendu, rien dit, ni porté plainte encore. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il lui en faut du temps !
(2) Il s’agit de la double défaite électorale aux dernières cantonales.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus