Un jour, ils meurent

6 janvier 2005

(Page 2)

Il y a des hommes que vous n’avez pas ou si peu rencontrés dans votre vie. Ils ont traversé le siècle qui vous a accueilli et ils vous ont marqué. Vous le savez, mais la raison en est floue. Vous vivez avec cette satisfaction que vous aussi aurez bénéficié de ce qu’ils représentent, sans que cela ne vous pèse par telle obligation ou tel devoir vis-à-vis ou par rapport au monde qui est le leur et auquel vous n’avez pas accès.
Un jour, ils meurent. Ils meurent parce que les lois de la biologie s’imposent à chacun de nous et à eux aussi. Mais ils ne meurent pas pour tout le monde. Alors, vous les découvrez davantage. Vous apercevez ce qu’ils ont été. Vous découvrez que ce qui était flou peut devenir clair, compréhensible, construit. Vous voyez qui étaient leurs amis, quelles étaient leurs vies engagées.
J’ai peu connu Joseph Quasimodo et Omer Hoarau. J’ai cependant ressenti comme un insigne honneur d’avoir pu les saluer, ce mercredi 5 janvier, au centre funéraire de Prima, pour leurs obsèques. Les obsèques de deux hommes qui ont, à leur façon, traversé debout le siècle qui les a vus naître et qui ont laissé quelque part une flamme allumée.

R. Lauret


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