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1ère Rencontre de la jeunesse réunionnaise
• Emilie Assati
17 décembre 2009
Comme chaque jour depuis la 1ère rencontre de la jeunesse réunionnaise, ’Témoignages’ diffuse une des interventions qui ont animé cette journée. Aujourd’hui, c’est le tour d’Emilie Assati, qui avait parlé de la situation de la jeunesse réunionnaise et de la reconquête d’une identité et d’un passé comme fondement de l’avenir.
« La situation actuelle de la jeunesse réunionnaise est inquiétante : échec scolaire, illettrisme, grossesses précoces, délinquance, alcoolisme, inceste, drogue, obésité, violences intrafamiliales, chômage chez les diplômés comme chez les non diplômés… les jeunes subissent de plein fouet tous les revers d’une société où plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté…
Comment allons-nous bien pouvoir relever tous ces défis, nous jeunes Réunionnais, qui nous sentons souvent si impuissants devant une réalité économique et sociale aussi désastreuse ?
Combien d’entre nous avons des grands parents qui n’ont jamais mis les pieds à l’école ?
Je dis qu’il faut se rappeler… il faut se rappeler tout d’abord que la scolarisation n’a été rendue obligatoire qu’en 1946, par la loi du 19 mars 1946, qui a rendu La Réunion Département français. Cela ne fait que cinquante ans que l’école est obligatoire à La Réunion : combien d’entre nous avons des parents qui n’ont que le certificat d’étude ? Combien d’entre nous avons des grands parents qui n’ont jamais mis les pieds à l’école ?
Nos 350 ans d’histoire sont marqués par deux siècles d’esclavage et un siècle de colonisation. Notre société porte encore les stigmates de ces siècles d’asservissement, NOUS subissons, nous les jeunes, encore les conséquences de notre histoire ; et je dirais mieux, nous HERITONS des inégalités perpétuées par notre histoire.
À l’heure d’Internet, Facebook, à l’heure où l’on n’a de cesse de nous parler de la mobilité comme de la résolution ultime à nos problèmes, à l’heure où l’on est citoyen du monde, citoyen européen, citoyen français, notre histoire constitue -doit constituer- plus que jamais notre présent et notre futur. Qu’on le veuille ou non, nous sommes le produit d’une histoire, la situation qu’on décrit ce matin (ndlr : dimanche 6 décembre à l’Étoile du Nord à Saint-Denis) le montre bien.
Le jeune Réunionnais ne saurait être qu’une coquille vide à laquelle on aurait tenté de faire croire que ses ancêtres sont des Gaulois… et l’objet de toutes nos luttes ce matin (ndlr : dimanche 6 décembre) ne saurait se faire sans reconquête identitaire par la jeunesse réunionnaise.
Qu’est-ce que ça veut dire aujourd’hui être Réunionnais ?
Les 60 ans de lutte qui ont été les nôtres pour obtenir l’égalité sociale promise par la loi du 19 mars 1946 ont été aussi des luttes culturelles et la crise récente de l’Outre-mer montre que le questionnement identitaire est un problème fondamental rencontré par les ultramarins. Qu’est-ce que ça veut dire aujourd’hui être Réunionnais ? Je vais être un peu provocatrice, mais qu’est-ce qui nous distingue, nous, jeunes Réunionnais des autres quand on voit que notre culture musicale se limite à ce qui passe sur Trace Tv ? Quand on voit que l’ambians la réunion c devenu Sean Paul, Lord Kossity et cie….
Je vais redevenir plus politiquement correct, Ferdinand Lot déclarait : « La perte de la mémoire du passé est sans doute la pire infortune qui puisse frapper un peuple ainsi qu’un individu ». Je crois que la pire chose qui pourrait arriver à La Réunion c’est que ses jeunes soient en manque de repère identitaire. L’identité, c’est ce qui est au fondement de tout projet…
Nous allons lutter, nous allons essayer de combattre le chômage, mais si nous ne prenons pas le temps de nous demander qui nous sommes, alors toute lutte sera vaine. Nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais de nous réconcilier avec notre histoire :
1) pour comprendre et analyser pourquoi la situation est devenue ce qu’elle est devenue (parce qu’on ne peut résoudre un problème sans en comprendre ses causes)
2) parce que pour savoir où on va on a besoin de savoir qui on est. Je le répète, la question identitaire est au fondement de tout. Un jeune privé de son histoire est un jeune qui n’a pas d’identité et un jeune dépourvu d’identité ne peut se projeter dans l’avenir.
Aujourd’hui comme avant 1946, la gravité du constat doit nous mener à un renouveau. Et c’est à nous jeunes, l’esprit décolonisé et réconciliés avec notre identité, de prendre la responsabilité de ce renouveau pour que le changement se fasse -et surtout, qu’il ne se fasse pas sans nous ».
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