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Point de vue
8 décembre 2010
Henri Bienvenu Diogo a choisi, depuis maintenant deux semaines, de renforcer une équipe de collaborateurs à notre journal que nous ambitionnons d’élargir encore plus. Originaire du Bénin, ce titulaire d’une thèse de Doctorat en Sciences du langage a fait l’essentiel de ses études en France. C’est sans doute là l’explication de l’intérêt double d’une passion qu’il ne cherche pas à cacher pour une ambitieuse politique de l’éducation, au sens le plus large que l’on puisse donner à ce terme.
Dans nos éditions des mercredi 24 novembre et 1er décembre derniers, nous avons pu découvrir notre ami, professeur certifié de Lettres modernes et chercheur. Aujourd’hui et demain, nous lirons ce que lui inspire la crainte qu’il a, à tort ou à raison, c’est à vous d’apprécier, qu’une part importante de notre population soit tenue pour inférieure.
Témoignages
L’île de Bourbon devient dès 1700 une colonie de plantation. Le café puis plus tard la canne à sucre y sont introduits et cultivés. Pour mettre en valeur ces grandes exploitations, la Compagnie des Indes et les colons avaient besoin d’une main-d’œuvre servile. C’est alors que nait l’idée d’importer massivement des esclaves. De 1717 à 1817, plus de 80.000 esclaves sont introduits dans l’île. Cette traite régionale provient pour la plupart des côtes de l’Afrique orientale, de Madagascar et de l’Afrique de l’Ouest. Malgré la Révolution française qui a aboli l’esclavage en 1794, et l’exemple anglais de l’abolition du système qui a permis aux îles sœurs, Maurice et Seychelles, d’être libres, il a fallu attendre le renversement du gouvernement de Louis-Philippe en février 1948 pour que le commissaire de la République, Sarda Garriga, débarquât sur l’île pour proclamer le 20 décembre 1948 l’abolition définitive de l’esclavage et la libération de 62.000 esclaves. Le 20 décembre ! Une date mémorable pour les dominés et les dominants. Une fête que Cafres (les noirs descendants d’Afrique), Malgaches, Yabs et Indiens célèbrent en communion dans la liesse et tout en couleurs avec les Métropolitains de France. Une abolition de l’esclavage à laquelle n’étaient surtout pas préparés les concernés, mais qu’ils avaient tout de même bien accueillie.
Autant l’événement est apprécié et célébré de tous, autant il faut une nouvelle image en construction du vivre ensemble. Les Cafres sont-ils sans cesse guidés dans leurs actes ? Sont-ils encore, sont-ils toujours, comme au moment de l’esclavage, entièrement soumis aux volontés et aux caprices de certains individus ? Ont-ils la volonté de prendre la place qui est la leur au sein de la société réunionnaise du « bien-vivre ensemble » ou bien veulent-ils vivre en marge avec des exactions ?
Si l’âme d’une Nation se forge à travers son Histoire, c’est la transmission de cet héritage qui en garantit la continuité.
Or, que constatons-nous ?
On cambriole ? Des Cafres. Des accidents dus à l’alcoolisme ? Des Cafres. Des femmes battues sous l’effet de la drogue ? Des Cafres. Des personnes âgées agressées ? Des Cafres. On viole, on vole, on tue ? Des Cafres. On a de cesse de nous le répéter : des Cafres !
Eh bien, non, ne généralisons pas vite ! Il est vrai que depuis qu’il semble s’être libéré de l’esclavage et recouvré sa liberté, le descendant cafre est confronté à un problème de positionnement au sein de l’unité réunionnaise et porte sa part de responsabilité. Il est vrai que bien des choses restent à faire pour remettre à l’endroit tout ce qui est sens dessus dessous. Mais ce serait un peu trop facile de tout mettre sur le dos du Cafre quand tout va à vau-l’eau dans la société. Plus de normes sociales, plus de communication, plus de lois et de règles. Partout c’est la loi du plus fort, du plus friqué.
La société tout entière doit s’interroger : la famille, l’école et les associations, l’État et ses représentants ou les collectivités locales. La famille a sa part de responsabilité ou, du moins, elle se sent dessaisie de ses prérogatives. Là où on note l’absence d’autorité paternelle, la progéniture est abandonnée seule face à son destin. Il ne suffit pas de nourrir le corps d’un enfant. Il faut aussi lui nourrir l’âme. Dès la naissance, il deviendra ce que la famille est… L’école, qui ne donne plus de repères par le savoir et la culture, lâche comme un fauve le jeune dans la nature, après l’âge de seize ans, comme l’autorise un système éducatif toujours confus.
Bienvenu H. Diogo
(A suivre)
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