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19 décembre 2012
L’amalgame qui est fait autour de cette journée mémorable pour tous les créoles réunionnais mérite qu’on rappelle au peuple la portée historique de l’évènement. Pas complètement une fête ni une réjouissance autre, la journée du 20 Décembre, appelée aussi Fêt Kaf, commémore la fin d’un long combat de valeurs portées par de vaillants patriotes pour la Liberté.
Un moment de prière et de recueillement mérite d’être consacré à nos ancêtres venus de partout. Un hommage vibrant à ces victimes, connues ou anonymes, de pratiques barbares et inhumaines, et qui ont payé de l’esclavage et de leur sang pour la liberté de notre peuple. La terre, les monuments historiques, les hommes, la langue, les goûts et les odeurs pays, les chants doivent nous rappeler les souvenirs douloureux des patriotes qui se sont battus pour nous rappeler le devoir d’union pacifique des Réunionnais, pour consolider et renforcer notre identité créole. Les dispersions, les mésententes et le refus des compromis ou notre égoïsme communautariste, nous rendraient tous continuateurs de l’œuvre déstabilisatrice longtemps mise en place par des impérialistes avides de gains, pour diviser par la couleur de peau les communautés, par la classe sociale et l’instruction, les créoles. Le hasard de l’histoire nous condamne à vivre ensemble dans ce même abîme, et nulle part ailleurs nous ne pouvons mieux nous sentir qu’ici chez nous. Apprendre à dépasser la méfiance et les peurs pour vivre ensemble, tous en paix dans la solidarité, c’est ce qui nous reste à organiser, si nous voulons faire mentir ceux qui ont encore ce dessein de mettre en place ce système abscons de division du peuple. Notre avenir est ici et non ailleurs.
Devoir sacré
Avant la bonne musique réunionnaise, les chants et les danses, qui sont à juste titre des manifestations de joie et un clin d’œil à la liesse populaire qui a marqué ce 20 Décemb, nous garderons en mémoire que le combat mené par les ancêtres pour que le créole retrouve aujourd’hui sa dignité humaine, est loin d’être terminé. Un combat qui doit être quotidien, car on se rend compte qu’au 21e siècle, il y a encore, des analphabètes et des illettrés, de la pauvreté, des groupes ou des communautés marginalisés, une jeunesse perdue, désemparée et égarée. Notre devoir citoyen est alors de faire du 20 Décemb, l’engagement de poursuivre ce combat pour que dans chaque quartier, dans chaque famille et surtout sur notre sol, chacun ait le sentiment d’un début d’amélioration de sa condition humaine et se sente prêt à participer à la construction de la Réunion, comme le voulaient les ancêtres pour les générations futures. Désormais, le 20 Décemb, ce serait avant tout, les prières et les recueillements dans les cimetières, devant les monuments, les musées et lieux historiques, les jardins, que nous implorerons les âmes de ces combattants patriotes tombés pour notre liberté, afin qu’ils nous communiquent l’esprit et la force pour continuer le combat. C’est avant tout, là que se trouve l’essentiel, qui nous imprègne et nous plonge dans notre histoire douloureuse, pour nous faire prendre conscience par la sensibilisation, de l’importance et de la singularité de notre interculturalité, du devoir de partage et de notre vivre-ensemble.
L’appel à la fraternité, à la solidarité et au devoir de mémoire, lancé par le GIRD, l’ATD-Quart-monde, les Associations Ankraké, et autres, les efforts des spécialistes et universitaires déployés dans ce sens et ceux du Cercle Philosophique Réunionnais, doit être entendu pour vulgariser les idées du progrès, de la paix. Le 20 Décemb, serait la journée du rappel des valeurs ancestrales de la créolité, à travers la langue et la culture, si chèrement défendues par les associations, Lofis la lang Kréol, Ankraké , Miaro et autres associations ou braves bénévoles anonymes qui défendent nos patrimoines. Ils méritent d’être accompagnés et encouragés. Ce sont eux qui par leurs modestes actions nous ravivent le20 Décemb et perpétuent la tradition.
La reconquête de notre île, La REUNION
Le 20 Décemb, le peuple réunionnais a vécu une grande page de son histoire. Elle a ainsi gagné la lutte pour sa libération. Aujourd’hui plus que jamais, le créole réunionnais ne peut l’oublier et en aucune manière ne peut avoir honte de son identité. Désormais, la conservation des acquis doit faire sa fierté. Celle–ci lui impose l’obligation de renouer avec l’Afrique de ses ancêtres, d’où vient une partie de sa formation, l’Inde et l’Asie de ses origines. L’idée de la création d’une école du patrimoine, garantirait la formation adéquate des jeunes pour la transmission du caractère exceptionnel de l’identité créole réunionnais et préserverait les biens inestimables et moraux, les arbres endémiques, les musiques, et les savoir-faire créoles, de l’effacement des traces et de la disparition d’indices qui perpétueront l’histoire ou contribueront à la sécurisation de notre environnement.
Avant toute initiative de réjouissance, l’homme réunionnais doit être le véritable continuateur de l’œuvre séculaire entreprise par nos ancêtres. Il doit faire sienne la date du 20 Décemb, celle de la défense des valeurs de liberté, d’égalité et de justice. C’est en s’appropriant le sens de l’évènement qu’il intégrera la raison de son déplacement sur les lieux de commémoration. Il pourra ainsi défendre avec détermination la culture de notre mémoire historique, indispensable si nous voulons regarder avec fierté le passé de notre peuple et prendre notre place dans l’édification d’une société créole authentique décomplexée.
Bienvenu H. Diogo
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