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Point de vue
6 février 2013
L’État a eu une idée géniale d’accorder une somme de 483 euros aux jeunes décrocheurs qui ne comptent plus que sur la Commune pour leur donner du travail. Si certains ont acquis un premier diplôme et ne trouvent pas un emploi sur le marché du travail, d’autres ont vite quitté le système scolaire pour beaucoup de raisons et sont devenus inactifs assistés.
Il est vrai que les jeunes bénéficiaires des 483 euros s’engagent par contrat à accepter et à suivre une formation. Il est aussi vrai que l’État, par souci de justice sociale, veut s’aligner sur les pays du reste du monde, qui accordent une aide aux jeunes démunis. Cela se passe déjà au Brésil, en Chine et dans beaucoup d’autres pays du monde. Mais en France, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’opportunité à offrir de l’argent à « ceux qui ont baissé les bras et ne se donnent pas les moyens de se former ou de chercher un boulot ». Ils sont nombreux les étudiants comme les retraités, ou personnes âgées, qui s’insurgent contre cette « politique d’assistanat et d’encouragement à la paresse ». Ils jugent que les 18-25 ans sont encore valides et peuvent encore faire des efforts pour apprendre un métier et ainsi apporter leur contribution à l’économie du pays déjà en mal. Que l’État paye les actifs – inactifs les indignent.
On peut comprendre la colère très légitime de ceux qui consacrent leur énergie et leur souffle à étudier sans grandes ressources, qui ont des ambitions de gagneurs, ou de ceux qui, toute leur vie, ont travaillé pour avoir à la fin une maigre retraite. Ils ne reçoivent pas aussi généreusement un tel salaire gratifiant. Mais si la forme reste critiquable, nous serons amenés à nous demander si les raisons avancées sont suffisantes pour condamner l’État et les bénéficiaires de ces aides. Notre réponse ne sera que mesurée. Parce que la France ne fait que réparer ses injustices qui lui créent aujourd’hui trop de torts. Elle n’a pas su régler le problème de l’échec scolaire et des abandons précoces. Elle n’a pas apporté les vraies réponses à la réorganisation de l’école et aux filières de formations professionnelles. Les jeunes quittent le système scolaire sans qualification et cela n’inquiète personne, encore moins les décideurs économiques. Même l’obtention d’un premier diplôme professionnel n’est plus gage d’emploi. Rien ne garantit que le jeune ayant un CAP serait préféré sur le marché du travail à son homologue plus diplômé et plus compétent. Le système éducatif français a échoué sur tous les plans et il doit accepter de creuser en toute lucidité le mal qui le ronge. Sinon, c’est l’État qui sera davantage sollicité à venir secourir avec des euros les jeunes dépités, qui sont encore accueillis chez leurs parents.
Un sursaut national
La réforme en profondeur du système scolaire et l’incitation de certaines catégories de jeunes développant certaines aptitudes à l’apprentissage d’un métier traditionnel, comme celui dans le domaine de l’artisanat d’art, peuvent sauver tout le monde de ce marasme économique et financier dans lequel on est installé durablement. Ici, à La Réunion, où nous enregistrons un fort taux de jeunes sans formation et déscolarisés avant l’âge de dix-sept ans, le recteur et le Ministère de l’Éducation nationale doivent tenir compte des spécificités de l’île, du biorythme des enfants scolarisés, pour concevoir le rythme et le calendrier scolaires. De même, l’équipement doit être adapté aux conditions climatiques pour offrir un cadre décent d’apprentissage. L’intérêt de l’élève doit prévaloir avant toute considération. Il faut apaiser l’école en accordant plus de crédits aux enseignants, seuls dans leurs fonctions capables de juger avec discernement les qualités et les potentialités de l’élève à développer à court ou à long terme des compétences nécessaires pour certaines études ou pour d’autres. Ainsi, ils pourront proposer, dès lors que cela apparaitra nécessaire, la voie de l’apprentissage à ceux qui en ont le profil pour leur éviter l’ennui et le décrochage. Tous les élèves n’ont pas vocation à faire de longues études. La voie professionnelle est souvent négligée. Longtemps oubliée, c’est tout de même cette voie de l’apprentissage qui a fait d’éminents et célèbres noms français que sont René Monory ou Pierre Bérégovoy, pour ne citer que ces deux personnalités symboles qui ont fait la fierté de la France. Pour ces jeunes, l’apprentissage semble cette voie de formation qui contribuera à leur développement personnel souvent négligé. En embrassant des filières comme celles de l’apprentissage dans les métiers traditionnels oubliés. Ils pourront acquérir par la pratique auprès de chefs expérimentés de solides connaissances, et évolueront dans un environnement exigeant qui les transformerait et ils gagneront vite en maturité. Une fois sa formation terminée, il devient très vite opérationnel et présente en même temps peu de risque en cas d’embauche. L’apprentissage des métiers artisanaux traditionnels délaissés peut être une des voies sûres pour exercer dans un court délai son métier et avoir un emploi durable. Ainsi, les jeunes peuvent compter sur le maître de stage qui les aide à avancer plus vite sur ces projets.
La volonté politique à susciter des vocations auprès des jeunes pour les métiers artisanaux et à encourager par des mesures incitatives les employeurs à former de futurs professionnels reste à exploiter pour redonner confiance à la jeunesse désœuvrée qui a besoin de développer son autonomie d’entreprise.
Bienvenu H. Diogo
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