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11 avril 2012
La plus ancienne de toutes au monde, la musique africaine a traversé tous les espaces et les temps. Sous diverses formes, elle s’est implantée un peu partout et a teinté d’autres genres musicaux. Les peuples africains ont toujours eu une très haute perception de la musique et du chant, qu’ils accompagnent depuis l’époque pharaonique.
L’Africain dans le cadre de sa religion traditionnelle, l’Animisme, exerce sa fonction d’animateur, de créateur de vie au travers de la musique.
Ce que chante la musique ancestrale africaine
La musique en Afrique est l’expression de l’idée sentiment, une manifestation de la vie. L’essentiel de la musique est dans la parole, chantée et dansée. Les sages africains disaient autrefois qu’au commencement de l’art musical, comme de toute vie, il y a la Parole. Et toute énonciation de la pensée passe par la parole en même temps que l’ensemble du langage et de l’enseignement. Les peuples de civilisation Dogo du Mali disaient en substance que l’Acte et la Parole sont liés dans la pensée. Et Senghor confirmait que la Parole est le résultat de l’acte, de l’œuvre, ou la création matérielle qui en résulte. C’est-à-dire que l’acte est la matérialisation de la parole, son aboutissement. Le musicien met en rythme la parole qui crée. Ce don, qu’il met au service de ses pairs a une finalité : elle valorise la musique qui porte une culture ancestrale. Le couple musique-parole est ainsi la base de toutes conceptions musicales et cosmologiques négro-africaines. En Afrique, la parole fait musique. On chante des paroles plaisantes au cœur et à l’oreille. La chanson est comme une image ou un ensemble d’images analogiques- symboliques- mélodieuses et rythmées. Etant Verbe, elle doit être créatrice de vie, car telle est son essence originelle. Le musicien vit avec l’être, l’objet voire l’idée de son œuvre, il vit sa création, ce qu’il chante, il vit en convivialité et mieux en communialité avec l’au-delà.
L’art de penser la musique chez l’Africain doit être au-delà de celui qui fait de la relation signifiant –signifié, que juste la pensée, il est senti jusqu’à l’identification, car la parole, mise en musique est poème chanté, rythmé et dansé. Ce sont ces paroles orchestrées, qui révèlent des genres différents selon leur finalité sociale et culturelle, telles évoquées plus haut. A travers des images de Paroles de Puissance, elles peuvent être vécues sous forme de comparaison. Le plus souvent, ce sont des métaphores parce que des faits, ou des tranches de vies vécues. Or donc, la musique africaine pouvait être des chansons populaires (fêtes, deuil, spectacles…), des chants liturgiques (naissance, mariage, baptême, deuil...), des chants de labeur (semailles, récoltes, pêche...), des chansons guerrières ou révolutionnaires (lutte, combat, guerres…), etc. On considère que la musique fait partie de l’essence même de l’Africain, qui a du rythme dans le corps depuis sa naissance. Le chanteur se voit donc investi de la mission céleste de se servir du pouvoir de la parole qui lui est conféré de contribuer par la musique, à « broyer l’énergie négative tourbillonnant en chacun de nous, pour faire naître un nouvel être dynamique, créateur à son tour de formes de vie ». A ce titre, la musique occupe une place prépondérante dans le cadre de la médecine, où elle exerce par la parole, son pouvoir fécondant et vivifiant, dans la guérison des maladies.
Le lien Musique et Parole
Dans de nombreuses langues africaines, c’est le même mot qui désigne, à la fois la « parole », le « chant » et le « poème ». La poésie négro-africaine est caractérisée par une poésie sous forme de chant. Jouer d’un instrument pour un Africain, c’est en fait le faire « parler ». Musique et Parole forment alors un tout unique, car les instruments ne sont que les porte-parole du divin. (Nommo chez les Dogo), ou des ancêtres séjournant près du divin (Egoun au Benin-Togo-Nigéria), qui continuent à « assurer le maintien en équilibre de l’univers et de la société des vivants ».
Une musique universelle
Les créations musicales prennent en charge l’historicité africaine, les débats sur l’Etat, la démocratie, qui secouent et interpellent les sociétés africaines post-coloniales, apportant ainsi leur contribution à la pensée sur la modernité africaine. Cheikh Anta Diop disait « L’Afrique est la Terre du rythme ». Ce rythme typiquement africain est le même visible dans les lointaines contrées d’Amérique où les karités de la Reine de Saba, déportés, ont constamment enrichi et inventé des styles de musiques révolutionnaires, pour garder vivante leur identité ou pour exprimer leur douleur. Des styles musicaux de sources africaines qui ont résisté à l’effet détériorant du temps et de l’espace. Le plain-chant et la polyphonie en sont la survivance même de la musique ancestrale africaine, que l’on retrouve dans le negro-spiritual et le blues des Négro-américains.
En termes de fin, nous retiendrons que le style musical africain prend source dans l’Afrique des traditions pour se jeter dans le lit de la modernité. La musique d’Afrique noire épouse la complexité du monde, en évitant la précision et l’analyse, quitte à brouiller les normes avec beaucoup d’élégance. Il n’y a pas d’œuvre musicale conçue et fixée par l’écriture comme en Occident, mais une musique, avec un sens formel plus ou moins complexe, qui lui donne sa liberté de parole là où il le faut et, quand il le faut. Elle prend corps réellement lorsqu’elle se joue. Elle est l’harmonie accommodante.
Bienvenu H. Diogo
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