La première Conférence des Amis de l’Afrique

18 avril 2012

Devant un parterre d’Africains français et des amis de l’Afrique, de tous âges et de professions variées, Samuel Mouen, le Président de la Diaspora franco-africaine, a ouvert ce dimanche 15 avril à Saint-Denis la séance de la première Conférence des Amis de l’Afrique. L’occasion était propice pour rappeler aux Africains leur devoir civique et leur mot à dire pour la prochaine élection présidentielle, surtout que de plus en plus, certains extrêmes n’hésitent pas à faire l’amalgame entre immigration sauvage et Français issus de l’immigration.

L’occasion de l’élection présidentielle est saisie pour plaider pour de nouvelles relations entre la France et les pays d’où les Français immigrés sont originaires. Avant de développer son intervention et d’ouvrir le débat entre les participants à cette conférence, le président de séance a axé son plaidoyer autour de certains points essentiels, qui ont permis un débat haut en couleur, d’une durée de plus de deux heures. Samuel Mouen a successivement entretenu l’auditoire sur le vote des étrangers aux élections locales, sur des questions concernant la politique africaine de la France, l’immigration et la coopération France-Afrique.

Le but de cette conférence était surtout d’entendre l’avis de chacun des participants sur ces sujets, de faire des propositions aux prétendants à la fonction de président et surtout d’attirer leur attention sur les interrogations, les craintes et le traitement qui sont réservés aux Français issus de l’immigration, sur lesquels on fait porter la responsabilité des crises de la sécurité sociale ou qui s’inquiètent des discriminations, de l’intolérance et surtout de l’incitation à la haine et à la xénophobie.

Après avoir entendu l’intervention du docteur Fassassi, qui évoquait la nécessité d’une entente entre les Africains afin de peser de leur poids dans la désignation du prochain président, les participants à la conférence ont été nombreux à contribuer au débat. Les uns par leurs observations, les autres par des encouragements à enrichir puis à renforcer les liens entre les Africains d’une part et les amis d’Afrique d’autre part, afin que la politique de la France soit visible vis-à-vis des Africains français et vis-à-vis des pays dont ils sont issus.

Certains autres intervenants ont fait des propositions importantes, qui interpellent les acteurs sociaux, les partis politiques et les syndicats à propos des sujets se rapportant à la coopération France-Afrique. Outre les questions évoquées, l’illettrisme, le chômage ou les problèmes de vie chère ont aussi occupé les débats, car ils concernent aussi la vie des citoyens français et ils méritent réflexion.
Les échanges, nombreux et fructueux, ont permis à Samuel Mouen et aux participants de faire un état de la situation des Africains français, de prévoir d’autres rencontres, d’exiger des gouvernants de vraies politiques de coopération avec les pays d’Afrique, à travers un partenariat respectueux et bénéfique aux deux parties.
Enfin, avant de clore la séance, Samuel Mouen, dans son dernier mot, a encouragé à la fraternité puis il a invité les Africains français à ne pas négliger leur devoir citoyen en tant qu’électeurs.

Bienvenu H. Diogo


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