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26 décembre 2012
George Sand, l’une des femmes les plus décriées et admirées du siècle dernier, suscite des questionnements et pose le problème de l’indépendance du couple et de la vie libertine. Aurore Dupin de son vrai nom, une Berrichonne, a su penser sa liberté et prendre le bonheur dans son existence. Sentimentale, elle est une pionnière des mouvements féministes qui revendiquent la liberté d’exister sans avoir l’obligation de se soumettre à l’autorisation et aux caprices des hommes. On la disait revancharde, mais ne s’est-on pas trompé sur la personne de dame Sand, qui avait compris que s’afficher pour mieux vivre ses plaisirs et ses désirs n’est pas synonyme d’exercice de vie de patachon. Au contraire, ne renvoie-t-elle pas les censeurs et les juges à analyser leurs conduites et leurs comportements sociaux ? Finalement, ne nous montre-t-elle pas qu’une femme devrait vivre pareille dans la vie que les hommes ? La force masculine dont on parle et qui fait la fierté de leur toute puissance peut être aussi exercée autrement chez les femmes, qui peuvent la démontrer par la majesté et l’élégance.
On admettait par exemple que le baron Casimir Du devant pouvait avoir des amantes et même user de son autorité pour profiter de la faiblesse de sa domestique. Mais on oublie ou on feint d’oublier la capacité des femmes à mieux réussir avec finesse certaines prouesses insoupçonnées. Georges Sand démontre cette adresse intellectuelle à avoir sans grande force ce qu’une femme veut. Prédatrice, elle ne semble pas l’être, mais elle peut avoir la capacité à vouloir rendre les bons penseurs moins niais ou leur faire perdre leur virginité. A une génération de femmes, elle leur a montré la voie de l’aisance en société. Les femmes doivent être moins crispées, coincées et prendre là où elle pouvait se trouver la plénitude du désir du bonheur. Aurore Dupin n’a jamais été effleurée pas un quelconque sentiment de jalousie, elle considérait les « relations entre époux » comme une chose répugnante, douloureuse et triste, surtout lorsque la femme doit rester au nom de la religion et de l’hypocrisie de conventions sociales « soumise » à un homme « insoumis ».
L’amour, un sentiment où l’on gage son âme
« Quelles nuits ! quel dégoût ! Je ne comprends pas ce que les hommes trouvent agréable dans cette gymnastique bouffonne et bestiale », tel est le ressenti de Sand dans les rapports intimes avec les hommes. Et même, elle ajoutait pour masquer son détachement vis-à-vis de l’établissement de cet infâme pacte : « J’attends avec impatience qu’il soit endormi pour pleurer. C’est donc cela le mariage ». Rejetant l’idée du mariage, qui confisque l’indépendance, elle le fait savoir par une cinglante réquisitoire : « On nous élève comme des saintes, puis on nous livre un jour comme des pouliches ». Cette allusion faite à l’éducation des femmes qu’on prépare à l’esclavage du mari atteste de la grande maturité de Sand, qui souhaite voir désormais les choses changer afin que la femme ait droit à la parole et au choix de ses goûts. C’est également une évocation de son désir à se livrer à sa guise à ses plaisirs sans aucune contrainte.
L’élévation vers le Sacré pour fendre le mur
Aurore Dupin a compris que prendre le parti des libertines conviendrait mieux à son épanouissement. Elle opta désormais pour le choix de vie plurielle. Elle n’a pas perdu de temps lorsqu’en vacances avec son baron dans le Sud-Ouest de la France, elle découvrit le charme du jeune substitut du procureur au Tribunal de Bordeaux. Ce fut le coup de foudre, et une partie de plaisir avec cet Aurélien de Sèze céda à l’embrassade d’un soir dans le cou. Cet amour pluriel la conduira plus tard dans une autre aventure avec Stéphane Ajasson de Grandsagne, un camarade d’adolescence, collaborateur de Cuvier, venu se reposer dans le Berry. Son « foie qui le démange » l’amène à consulter le « médecin » Stéphane, qu’elle rejoignit à Paris, puis revint joyeuse et enceinte de lui à Nohant. De cette relation naquit Solange, la fille naturelle. Fort du succès de ses rencontres, elle fit un soir chez des amis la connaissance de l’écrivain Jules Sandreau, avec lequel elle s’installa quelque temps à Paris. Après quelques années de vie commune, ils signèrent ensemble d’un sobriquet Jules Sand le roman “Rose et Blanche”. L’indélicatesse d’un soir de Jules avec une blanchisseuse la persuade d’aller chercher ailleurs des satisfactions amoureuses. Elle ne s’est pas fait prier en allant dégoter pour une courte liaison la comédienne Marie Dorval, dont elle était follement amoureuse. George Sand a su écouter son cœur qui battit un soir pour Prosper Mérimée qui, du reste, n’a pas su combler l’écrivaine qui montra la nullité sexuelle qu’elle évoquait de certains hommes. Ce n’est cependant cette médiocrité passagère qui la freinera dans ses conquêtes. Au contraire, une rencontre avec le séduisant poète à la fois cynique et spirituel l’embarquera dans une nouvelle aventure amoureuse des plus romantiques avec Alfred de Musset. Ce qui n’empêcha pas Aurore Dupin de vivre, lors d’un séjour à l’hôpital de son idole de Musset, une aventure avec Pagello, son médecin traitant dont elle aimait l’ardeur. Musset qui n’admet pas qu’on badine avec l’amour rompit avec Sand, qui s’affichera quelque temps après avec Michel de Bourge, un avocat berrichon. Insatisfaite de leurs liaisons, elle le quitta pour le pianiste polonais Frédéric Chopin que lui présenta l’amie Liszt. Cette liaison dura un peu plus longtemps, car elle avait eu de coup de foudre pour son doigté, et resta huit ans avec lui. Mais sa fille Solange Dudevant brisa leur union. Cette mésaventure transforma Sand qui ne voit en l’union que des moments éphémères sans lendemain, qu’il faut quand même vivre à fond. Néanmoins, pas pour autant résignée, elle clôt une dernière tentative de vie amoureuse de 13 ans de bonheur aux côtés d’Alexandre Manceau. De cette situation, elle en tire leçon, et n’a laissé passer aucune chance pour se faire une quantité d’amants d’importance secondaire.
Sand et ses admirateurs ne peuvent rougir de cette vie bien remplie qui illustre les qualités méconnues de la Femme, qui pouvait être forte et audacieuse, écrivaine le jour et imparable amoureuse la nuit. Le dynamisme et la clairvoyance de la dame entreprenante, « homme » de lettres, restent édifiants et méritent le respect. L’œuvre personnelle de George Sand montre toute la dimension de la femme décomplexée, qui indique à ses semblables qu’on peut être occupé à travailler pour sa libération et son indépendance, et en même temps qu’on doit pouvoir se laisser prendre et emporter par le vent de l’amour. Même si elle n’a pas cru à l’amour, elle a eu l’oreille pour le coup de foudre qui la rend libertine et lui permet d’assouvir avec aise et indépendance ses désirs et son bonheur.
Bienvenu H. Diogo
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