Le peuple réunionnais attend ce changement annoncé, avec nos députés

25 juillet 2012

Avec espoir et beaucoup d’attentes, la population, celle des jeunes et des vieux, qui a porté nos députés au perchoir de l’Assemblée nationale attend. Elle compte sur ses élus pour que les évènements qui ont provoqué le soulèvement populaire, encore en sommeil, ne se renouvellent pas.

Chaudron, Le Port, Saint-Pierre, Saint-Louis, Saint-Benoit, Saint… attendent les élus sur le pouvoir d’achat, sur la flambée des prix à La Réunion, sur l’augmentation des prix dans les secteurs de l’alimentation ou des carburants qui ne cessent de peser sur le budget des ménages les plus modestes.

La population attend le travail de nos élus au Palais Bourbon sur le chômage des jeunes, qui atteint un record national. Une totale inadaptation entre la formation, l’offre et l’emploi reste un souci pour les familles qui ne trouvent plus de solutions pour l’avenir professionnel de leurs enfants. Et pourtant, on les nourrit d’espoir, on leur propose la mobilité. Dans le même temps, les prix des billets d’avion pour le voyage en métropole restent inabordables. Tranquillement, les grandes compagnies pétrolières, sans embaucher du personnel, réalisent des marges records de bénéfices sur le dos du consommateur.

L’Instruction et l’Illettrisme

La situation catastrophique de notre académie sur le plan de l’éducation doit inquiéter nos élus et attirer leur attention. Les élus ne doivent pas ignorer les problèmes et les dégâts causés par les précédents dirigeants sur notre département : la fermeture des classes, le niveau d’encadrement et l’évolution des effectifs des élèves, les difficultés sociale et scolaire, la violence scolaire. Alors que les classes sont surchargées, vous ne proposez que seulement 15 postes sur les 1.000 réclamés. Est-ce une manière de sortir notre académie de sa position d’avant-dernière ? Nous n’en sommes pas convaincus. Tout est mis en œuvre pour maintenir dans l’ignorance et à l’écart des lieux de pouvoir et de décisions le Réunionnais en maintenant toujours élevé le chiffre record de 120.000 illettrés. Que doit-on attendre pour qu’un plan d’urgence pour La Réunion et les DOM voie le jour ? L’État doit s’engager sans démagogie sur une urgente et véritable politique éducative pour notre île. « Sans moyen, disait l’une de nos députés élus, pas d’éducation, pas de démocratie et pas de réussite de la société réunionnaise ». Je veux croire que ce n’était pas des mots de circonstances “jetés en l’air” lors des élections. Les fermetures de classes auxquelles nous assistons sont en totale opposition avec notre ambition de faire désormais de notre académie l’une des premières de France. Il devient nécessaire d’œuvrer pour une loi-programme sur l’éducation dans notre département.

La misère

Beaucoup de jeunes sont encore dans la rue, et même à la rue. Faute d’emplois, avec une vie chère, ils manquent de logements. L’augmentation du taux de chômage à La Réunion exige un traitement basé sur un développement durable et efficace. La population en souffrance et en colère est de plus en plus victime de la situation. Il y a urgence à agir sur le coût de la vie, par l’action sur les prix, les revenus et aussi par une volonté à mettre fin aux monopoles sur l’île.

Vous, députés, qui hier manifestiez avec nous, à nos côtés, désormais nos ambitions devraient être les vôtres aussi et vous devez porter haut la voix du peuple qu’on aimerait entendre forte. Nous attendons que vous portiez des projets créateurs d’emplois. Ce ne serait pas de mauvaises idées de favoriser l’accès aux appels d’offres de nos petites et moyennes entreprises. De même, vos intentions seraient appréciées si vous œuvrez pour aider et conseiller nos jeunes qui souhaiteraient créer leur entreprise. La population attend que les projets d’intérêt général soient protégés par une loi et une discipline de groupe qui feraient passer en premier lieu les intérêts réunionnais. Ainsi, on rendrait obligatoire pour tout employeur la possibilité de déposer leurs offres d’emplois au Pôle Emploi pour éviter que bon nombre écharpent à la population locale.

Mesdames, messieurs nos députés, la frilosité ne servira pas l’urgence sociale, qui passe par l’autonomie énergétique et l’autosuffisance alimentaire, l’aide à la relance économique. La tâche est peut-être ardue, mais exaltante, le peuple qui vous attend est prêt à vous soutenir.

Bienvenu. H. Diogo


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