Les Rencontres ESIROI/Entreprises du 21 septembre 2012

26 septembre 2012

Nous traversons une crise économique mondiale depuis presque une demi-décennie, y compris dans les pays émergents qui subissent un net ralentissement de leur croissance. L’Europe et la France sont dans la tourmente financière, sociale et identitaire. Ici, à La Réunion, on s’interroge comme le font les autres Départements d’Outre-mer sur de nouvelles voies de développement. À l’initiative de l’École d’ingénieurs de l’Université de La Réunion, l’ESIROI, s’est tenue vendredi 21 septembre à l’IUT de Saint-Pierre la deuxième journée de rencontre avec des entreprises. Cette journée organisée sur le thème du développement durable dans les industries agroalimentaires avait pour but de faire dialoguer des producteurs de technologies durables avec des investisseurs privés et des financeurs publics.

Trouver de nouvelles voies de développement

Dans notre économie ancrée dans la monoculture d’exportation, les autres voies de développement sont nécessairement tributaires, et à l’identique, des politiques de soutien institutionnel et des subventions tous azimuts qui les accompagnent. Or, comment sortir d’une telle situation étriquée depuis des siècles, fossilisés en partie par des intérêts séculiers d’un autre temps, peu compétitive, sans heurter la fierté collective d’un patrimoine commun de la canne et du rhum. À l’heure des technologies numériques, La Réunion produit des ingénieurs qui s’exportent en grande partie faute de pouvoir trouver localement des issues pérennes à l’exercice de leurs talents. Université, Technopole, Cluster, CRITT, ADEME, AVAR, DRIRE… et bien d’autres dispositifs encore rivalisent d’ingéniosité pour faire émerger pourtant quelques brillantes idées.

Plaidoyer pour un co-développement équitable

Nous ne voyons pas d’autre issue possible que de mettre en place une stratégie de développement régional qui, de par les disparités, tous secteurs confondus, caractérisant les pays de l’océan Indien, serait un formidable levier de croissance pour toute la zone et pour très longtemps. Au-delà de la volonté politique, un véritable esprit de solidarité qui fait fi des histoires larvées du passé doit surgir de la volonté populaire. Le spectre du chômage que nous entretenons et à tous les niveaux de formation devrait être absorbé progressivement par la richesse du terreau des idées réunionnaises issues aujourd’hui de la recherche, si nous leur donnons les moyens de cheminer jusqu’à leur terrain austral d’exploitation. La richesse et la force que nous pourrions en tirer nous permettraient alors de dialoguer sur le terrain économique avec nos partenaires naturels africains, indiens ou chinois.

Bienvenu H. Diogo et Gilles Sagodira


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